Xi’an, entre repos et activités!

Notre arrivée à Xi’an

Après nos deux jours à Datong, et environ 16h de train en couchettes dures (hard sleeper), mais c’est pas si dur que ça en fait, et on a étonnamment pas trop mal dormi. Nous voilà heureux d’enfin arriver dans la ville de Xi’an qui compte 8,5 millions d’habitants tout de même. Encore une grande ville, mais bien plus vivante et accueillante que celle de Datong (on est peut-être plus très neutre à ce sujet). Nous y avons eu également l’un de nos coup de cœur « dodo ». On a, en effet, eu le plaisir de séjourner dans la belle auberge «Travelling with Hostel – Green Forest », idéalement située, à 3 min de l’entrée nord des remparts et à côté du métro. Cette auberge nous a vraiment permis deG0102154 nous reposer et de nous détendre. On y a vraiment bien dormi, les lits sont très confortables et les chambres spacieuses et propres. La cerise sur le gâteau aura été les douches !!! Quel bonheur de retrouver des « vraies » douches, avec cabines fermées, savon et eau chaude régulière, à disposition. De plus, l’endroit était vraiment calme (si l’on fait abstraction du traffic), avec son petit coin bar-restauraut aux baies vitrées. la petite terrasse avec la vue sur l’avenue, et, bien sûr, tout cela sur un fond musical de Jack Jonhson, quel plaisir auditif !!!Revenons sur Xi’an et ses alentours. Cette ville est particulière car elle était le point de départ de la route de la Soie, soit une belle porte ouverte vers l’occident. On sent d’ailleurs un mélange culturel certain et bien ancré dans le quotidien. Son centre est entouré de grands remparts et ses alentours regorgent de magnifiques vestiges historiques. En effet, on y retrouve la fabuleuse et mythique armée en terre cuite du premier empereur de Chine, mais également plusieurs autres nécropoles impériales. Malheureusement, nous avons dû faire des choix de visites, car en 4 jours, il est impossible de tout voir. Nous avons également entamé notre premier trek du voyage, sur une montagne sacrée, le Mont Huashan, mais nous aborderons cette étape dans un article spécifique dédié à cette ascension.

Nos visites

Le quartier musulman (Quartier Hui) et ses belles mosquées

Comme expliqué, Xi’an étant le point de départ de la Route de la Soie, il y a donc naturellement toute une communauté musulmane qui s’y est installée au fil du temps, en plein cœur de la ville. Cela donne un mélange très original de senteurs, de saveurs, de population mais aussi de croyances. Nous ne pensions en effet pas visiter une mosquée chinoise et pourtant. La structure est basée sur les courbes des temples bouddhistes, avec de-ci de-là des rappels du monde arabes et de l’islam, tant au niveau du mobilier, de la végétation que plus simplement au niveau des symboles et PA210130des écrits. On se trouve donc à mi chemin entre l’Orient et en encore plus l’Orient (vu de l’Europe bien sûr). Nous avons été charmé par l’animation et l’ambiance de ce quartier. Dès l’entrée, on découvre de belles ruelles dédiées à la streetfood et aux petits commerces. Il faut tout de même avouer que, comme partout, même si elles sont nombreuses, les échoppes vendent tous pratiquement la même chose. Mais n’en déplaise à nos papilles, on a goûté à certaines spécialités bien typiques de Xi’an et on s’est régalé ! Beaucoup de mets à base de mouton, quelques produits de la mer (crabes, brochettes de sèche etc…) et des petites pièces sucrées qui font plaisir ! Vu la diversité des mets que nous avons essayés et goûtés, nous ferons un article dédié à cela plus tard. En bref, c’est toute une ambiance bien propre à ce quartier et qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. On retient également les nombreuses boucheries directement sur la rue, avec les carcasses à l’air libre afin de choisir facilement son morceau (les mouches aussi d’ailleurs !), qui sera découpé en live. Nos normes d’hygiène paraissent bien loin, mais visuellement parlant, c’est impressionnant ! Pas très loin, à la bordure sud du quartier, se trouvent les tours des tambours et de la Cloche, grandes structures que nous avions visité à Pékin et que nous avons, ici, uniquement contemplées de l’extérieur.

Ancient Style Folk House et son spectacle d’ombres chinoises

Une petite escapade dans une ancienne maison de thé en plein coeur du quartier Hui. On nous vend de l’authenticité chinoise avec une dégustation de thé, une petite visite dans une maison traditionnelle fort sympathique et enfin, et surtout, un spectacle d’ombres chinoises ! La dégustation de thé était gustativement intéressante malgré le coté impersonnel et pas très chaleureux de la madame. Il ne faut quand même pas s’attendre à une dégustation à grande échelle, juste à 3 dés à coudre ! La visite des lieux se fait rapidement, mais ce qui fait tout, c’est effectivement le spectacle, qui ne dure pas plus d’une petite dizaine de minutes. Bien entendu le script est en chinois, les bruitages fait main et à la bouche aussi (pour les puristes, non, personne ne fait super bien le chat…) et les animations sont… spectaculaires ! Trêve de plaisanterie, on a passé un très bon moment à regarder les petites figurines s’articuler et se désarticuler autour d’un mythe chinois (ne nous demandez pas lequel…) sur un fond de percussions artisanales, derrière un écran blanc. Bref, on a vu un vrai spectacle d’ombres chinoises !

Vidéo du spectacle d’ombres chinoises-Rice Wars

 

L’armée en terre cuite du premier empereur Qin

Pour comprendre l’ampleur et la démesure du concept il faut s’intéresser un temps soit peu à l’histoire du pays. De 1700 à 221 av J.-C se succèdent plusieurs dynasties à la tête du royaume, et c’est en 221 donc que débuta le cour règne des Qin (prononcer « Tchin », d’où le nom de la Chine). Qin Shi Huangdi sera d’ailleurs le premier empereur de la Chine, mettant fin à la période féodale et en unifiant le royaume! Grand chef d’armes, et un peu, voir carrément mégalo, il souhaite passer l’éternité entouré d’une armée qui refléterait sa puissance. Autour de sa future dernière demeure, il fait donc creuser des tranchées pavées de briques et habillées de murs de bois pour y faire construire une armée en ordre de bataille, à taille réelle. Les travaux dureront près de 36 ans et il emploiera plus de 700’000 ouvriers (soit le quart de la population adulte), le minimum syndical quoi. Après la mort de l’empereur, le peuple se révolte « enfin » contre la famine qu’ont engendrés les coûts de ces travaux « pharaoniques » et décide de piller les vraies armes que portaient cette armée en terre cuite. Les lieux sombrèrent dans l’oubli jusqu’en 1974, où un paysan voulant creuser un puit, tomba sur un petit trésor bien enterré. Les spécialistes estiment à 8’000 le nombre de soldats et autres pièces enterrées (environ un millier ont été retrouvées). Et ces soldats alors…Ils sont véritablement incroyables. Mesurant entre 1,75m à 1,96m, chaque morceaux qui les constituent à été moulé et cuit séparément, et seuls les pieds et les jambes sont pleins. Ils ont également été dotés de visages différents, et la légende voudrait que certains d’eux soient inspirés de personnes réelles. On peut également distinguer leurs rangs et leurs statuts au sein de l’armée, par rapport à leurs habits et leurs coiffes. On peut donc aisément admettre que cette armée est vraiment impressionnante et unique. Le travail qui a été fait pour confectionner chaque soldat, mais également celui de les re-construire pièce par pièce par les archéologues est considérable et cela amplifie encore le côté magique et unique de la rencontre avec cette armée!!! Un vrai trésor enterré là depuis tout ce temps, et qui sait encore ce qu’il reste à découvrir. Il y a trois salles à visiter, numérotées de 1 à 3. La première étant la plus grande et la plus impressionnante (c’est celle-ci qui comporte la majeur partie de l’armée déterrée et reconstruite), nous avons préféré commencer par la 3e, et ensuite la seconde salle pour terminer par la fameuse salle n°1 par ordre de grandeur des salles. Ainsi la salle numéro 3 est petite et on y découvre nos premiers soldats et quelques chevaux attachés à leurs chars au fond d’une fosse. C’est une première et petite vision de ce qui nous attend plus tard. On passe à la salle numéro 2, bien plus vaste, voir énorme, mais avec très peu de soldat déterrés et reconstruits. Ils sont en effet PA240030encore pour la plupart sous terre, notamment pour des questions de conservation. On se rend compte ici de la grandeur des travaux et de ce qu’il reste encore à sortir de terre. On se dit aussi qu’il n’y a pas grand chose à voir à part des tas de terre, jusqu’à qu’on passe sur l’un des côté de la salle et qu’on se retrouve en face de soldats « sous cloche » mais visibles de très près. Le face-à-face est unique et réellement impressionnant et c’est ici tout l’intérêt de cette salle, pour autant qu’on arrive à se frayer un passage entre les nombreux touristes qui se poussent à coup de perches à selfies devant les vitres. Se retrouver devant ces statues à taille réelle c’est surtout le moyen de se rendre compte du travail minutieux des artisans qui ont fait de chaque individu un personnage unique grâce à des combinaisons différentes de moustaches, de coiffe, de paires d’yeux, et de mentons. On peut également y admirer plusieurs type de soldats, et leur rangs dans la hiérarchie. On passe ensuite dans la plus grande salle, la fosse n°1. Quelques marches à monter pour se trouver devant… un tas de touristes amassés devant une barrière. Il faut fortement jouer des coudes pour accéder à la vue tant attendue, légèrement en hauteur, pour une vision plongeante sur cette armée si impressionnante. La vue est magnifique sur les  rangées parfaitement alignées de soldats, et on comprend alors très vite l’ampleur de la tâche, tant des travaux de construction de l’armée par les artisans, que celle des fouilles et de re-construction de la part des archéologues sur place . On peut faire le tour complet de la fosse et découvrir le puits à l’origine de la découverte, passer à côté des bureaux des archéologues, voir les pièces de poterie entassées ou commençant à prendre forme. Malgré la pluie et la horde de touristes, principalement chinois, nous avons vraiment beaucoup apprécié ce lieu rempli d’histoire et de grandeur. Une belle halte au cœur de l’histoire chinoise et qui vaut le détour, et c’est d’ailleurs pas pour rien ce que site est classé au Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco ! Si vous avez le temps il y a juste à côté de l’armée, le tombeau de l’empereur, pas encore fouillé mais dont le mystère et la légende l’entourant semblent être dignes des plus belles aventures d’Indiana Jones.

Les remparts en vélo

Nous voilà parti pour quelques heures de balades en vélo sur les remparts de la ville. C’est l’occasion de découvrir le centre de Xi’an depuis un autre point de vu, mais également de prendre notre temps. En effet, en sachant que la durée de notre séjour en Chine est limitée, nous avons beaucoup bougé et visité dès le départ. Ce petit moment sur deux roues plutôt que sur deux pieds est donc le bienvenu après ces quelques premiers jours bien remplis. On a fait le tour des remparts en 2h, sans se presser avec des vélos plutôt en bon état.

La Grande et la Petite Pagode de l’Oie sauvage

Vu qu’il semblait que le jeu de lumières valait le déplacement, nous voulions voir ces deux pagodes de nuits. C’est pourquoi, nous nous sommes lancé à la recherche de la première, la Petite Pagode de l’Oie Sauvage. Sur le chemin, on s’aperçoit qu’il commence gentiment à pleuvoir. Première pluie en Chine, ça ne semble pas trop menaçant, même si en l’espace de 3 minutes, tous les petits vendeurs de rue ont changé leurs perches à selfies pour des parapluies, alors on le tente tout de même, la météo n’ayant pas annoncée de pluie pour cette soirée-là. Sortis du métro, on se rend compte que la pluie est bien plus forte qu’avant et qu’on est pas totalement équipé pour l’affronter, on a tout laissé à l’auberge. Après 15 min de marche, toujours pas de pagode… on revient sur nos pas et on s’aperçoit qu’on avait dépassé l’entrée du site, tout simplement parce qu’il était fermé !!! Eh oui la Petite Pagode de l’Oie sauvage n’est pas accessible de nuit… ! Malgré la pluie et le froid, on se dit qu’on va pas s’arrêter en si bon chemin et que vu qu’on est déjà là, autant tenter la grande. Après un passage dans le métro et quelques longs mètres à pied, toujours sous la pluie, on arrive enfin au site de la seconde Pagode. Heureusement, celle-ci est bien illuminée, tout comme la place qui l’entoure, dans un quartier très animé. L’endroit est vraiment beau, jolie ambiance lumineuse et musicale et une myriade de petits et grands magasins, restaurants et streetfood. Devant la pagode, un « parc » à fontaine immense, où les effets lumineux sont bien présents. Apparement, les chinois adorent ce côté « kitch » des jeux de lumières. On décide de se mettre en hauteur, droit devant les fontaines pour attendre le « célèbre » spectacle de sons et de lumières. On attend une bonne quinzaine de minutes, les gens commencent à arriver, tout comme la pluie qui gagne en intensité ! On commence à être trempés, et un peu impatient. On demande à notre voisine à quelle heure, le spectacle est censé commencer, et nous annonce encore 15 min. Tant pis, il pleut vraiment beaucoup et on est tout mouillé. On va vite se mettre à l’abri et on décide de rentrer. On longeant les fontaines, le spectacle commence, on y jette un coup d’œil. De la musique classique, des jolis jets d’eau et des spots qui éclairent le l’ensemble en changeant de couleurs. Tout l’intérêt réside en fait dans la synchronisation des jets qui donne un joli ballet et qui ne s’apprécie réellement que depuis les deux extrémités du bassin. Cela reste un joli show, un peu kitch quand même, mais qu’il est un peu plus difficile d’apprécier à sa juste valeur sous la pluie et dans le froid. Enfin voilà, au final, on s’est baladé et on a découvert le centre un peu plus moderne de Xi’an, avec d’immenses bâtiments flanqués d’écrans géants et de leds partout, de grands centre commerciaux et une jolie place illuminée avec sa pagode au milieu. Un soir comme un autre à Xi’an.

Infos utiles et Galeries Photos

Le quartier musulman et ses mosquée : Le quartier musulman se trouve au centre de la ville et de ses remparts, accès par le métro

La tour de Tambour et de la Cloche : Elles se trouvent au sud du quartier Hui, il faut juste suivre la route principale et vous les trouverez. Entrée à 40¥ par personne pour les deux tours, sinon 30¥ par personne et par tour.

L’Ancient Style Folk House : La maison se trouve dans le quartier Hui, près de la Grande Mosquée. Il existe différents tarifs suivant ce que vous désirez combiner. Nous avons choisi de prendre la formule complète, la dégustation de thé, la visite de la maison et le spectacle d’ombres chinoises pour 3¥ par personne.

Les remparts en vélo : Les 4 entrées se trouvent aux 4 points cardinaux, nous y sommes entrés par celle du Nord. Prendre le métro 2 jusqu’à et entrer à l’intérieur des remparts. Les vélos se louent en haut de celles-ci, 45¥ par par personne pour 2h et 200¥ de caution.

La Grande et la Petite Pagode de l’Oie sauvage : Pour la petite, prendre le métro 2 jusqu’à Nanshamoen et longé le mur, et pour la grande, le même métro jusqu’à Xiaozhai (grande zone commerciale) et suivre la direction du Musée d’Histoire du Shaanxi. L’entrée est de 30¥ pour la Petite, ouverture de 9h à 18h et pour la Grande 50¥ pour le parc et le temple, et 30¥ de plus pour y monter. Sinon la grande place où se trouve la Pagode et les fontaines est gratuite et très jolie également.

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