Nos premiers pas en Chine, à Beijing!
Après quelques heures de vols et un stop par Doha, nous voilà enfin arrivés à Beijing. Nous avons passés 4 jours dans la capitale, fait de nombreuses découvertes, visité de superbes sites culturels, et expérimenté la cuisine locale. Vous retrouverez à la fin de cet article nos conseils et astuces concernant les transports, les visites, l’hébergement et bien d’autres informations utiles, mais également une galerie photo. Notre auberge de jeunesse, Three Legged Frog Hostel, étant très bien située, au cœur des Hutongs, à proximité de la place Tian’an men (la fameuse place de la révolution estudiantine de juin 1989, dont vous vous souvenez certainement de l’image du jeune homme arrêtant un char), nous avons pu profiter de découvrir à pied le quartier de Qianmen et nous rendre facilement dans le reste de la ville grâce au métro tout proche.
On voulait être dépaysé, on a été servi ! Il faut avouer qu’on se retrouve vite perdu dans cette jungle asiatique, au milieu des signes chinois, où pas grand monde ne parle anglais, et pour ceux qui le baragouine, c’est avec un accent absolument incompréhensible. Les rues grouillent de monde, de vendeurs ambulants, de scooters électriques, de cuisines à ciel ouvert, mais pas une seule terrasse à l’horizon. Pratiquement chaque magasin et restaurant possède sa propre sono pour diffuser sa musique dans la rue ou son propore crieur pour attirer les clients. C’est une joyeuse cacophonie chinoise, limite agressive pour l’oreille, mais qui semble plutôt bien rodée et qui se lie à merveille avec les klaxons incessants des scooteuristes et des voitures mais aussi et surtout des raclements de gorges et crachats réguliers. Dès la nuit tombée, toutes les lumières s’allument, les enseignes, les illuminations des bâtiments, les lampions chinois et par dessus cela il y a une présence policière tous les 50m signalée par des lumières clignotantes bleues et rouges, autant dire que ça se voit de loin ! Questions odeurs, c’est un peu la même chose, tout est mélangé et pas toujours de la meilleure des manière. La senteur du canard laqué se mélange aux effluves d’égouts qui ressortent par endroits, et qui sont couvertes à leur tour par la cuisine du restaurant d’en face où mijote dans une énorme cocotte un ragoût d’abats de mouton, le tout mélangé aux douces fumées des bâtons d’encens d’un magasin tibétain. Les places touristiques et celles en lien avec le gouvernement sont nettoyées, ripolinées, entretenues quotidiennement, par contre dès qu’on sort un peu de ces endroits, il ne faut plus trop prêter attention à la propreté et au finitions. Pékin, c’est un peu le grand écart entre une tradition bien gardée (et surtout reconstituée) et la technologie moderne présente entre chaque main autochtone.
Nos visites dans la capitale
Le Parc Beihai
Pour une première visite, nous nous sommes un peu fait avoir par les distances, et avons décidé de nous y rendre à pied depuis notre auberge. Deux heures plus tard, après avoir longé la cité interdite, vu de loin l’opéra, voulu rentrer dans un des parcs du gouvernement chinois, nous sommes enfin arrivés à destination! L’effort en valait la peine, car dès l’entrée dans le parc, on s’est retrouvé face à un magnifique bassin rempli de Lotus, surplombé par l’immense Pagode Blanche, accessible par un pont de marbre. Les animations sont nombreuses, chants traditionnels, danses folkoriques et divers arts chinois. Nous y avons passé facilement trois heures à profiter du calme et à tenter de manger nos premières nouilles chinoises avec des baguettes (surtout Nath). Le parc à été rendu public en 1976, sauf sa partie sud qui est réservée au gouvernement (celui dans lequel on voulait rentrer…). La Pagode Blanche à été construite en 1651 par un architecte népalais et pour la venue du dalaï-lama.
La Tour de la Cloche et la Tour du Tambour
Un peu plus haut que le parc Beihai se trouvent les tours du Tambour et de la Cloche. Pour y accéder, un petit passage au bord du lac Qianhai et les Hutongs alentours. Ca à l’air très touristique car tout y est écrit en anglais, mais c’est très sympa. Les deux tours se trouvant en face l’une de l’autre, il est très facile de les visiter l’une après l’autre. Elles sont toutes les deux les gardiennes du temps. Leurs visites se limitent uniquement à une montée d’escaliers vertigineuse, à la salle des 24 tambours géants avec une vue sur la ville et la colline de Charbon, et à la Cloche. En tant que bons suisses, il était logique que nous y passions car les deux tours forment une sorte d’horloge géante. En effet, à l’époque, les tambours retentissaient dans la ville toutes les deux heures, divisant ainsi la journée en douze périodes qui correspondent aux 12 signes de l’horoscope chinois.
La cloche, elle, ne sonnait que la nuit. On dit que la fille du forgeron se serait jettée dans le métal en fusion pour permettre la réussite de la fonte du bronze de la cloche. A notre avis, comparativement à d’autres sites visités, le prix est trop élevé pour l’unique montée des marches et le tour rapide des deux lieux. Si vous avez peu de temps à Pékin, préférez d’autres lieux que celui-ci. Malgré tout, cela reste des endroits intéressants à découvrir si vous n’êtes pas préssé par le temps.
La Place Tian’an men
Un place « immensissime », semble-t-il la plus grande monde (40 ha) ! On s’y sent bien petit, entouré par la porte sud de Qianmen, le mausolée de Mao, le palais de l’assemblée du Peuple, le Musée national, et la Cité Interdite et on se rend alors bien compte de la volontée de montrer la puissance du gouvernement et de la Chine à travers les bâtiments alignés tout autour. Pour y accéder, nous avons du passer par des « Security Check » et montrer patte-blanches. L’endroit est réellement chargé d’histoire, c’est à cet endroit-là que Mao à déclaré la République populaire de Chine, d’où la présence de son portrait géant, et que la révolution estudiantine de 1989 à eu lieu et à été durement réprimée. La place est remplie de policiers et soldats en uniformes et les routes adjacentes sont fermées à la circulations. On s’y est senti très surveillés et encadrés. Tous les touristes y passent et les tours organisés aussi, et pour y être passé le matin, on peut dire qu’il y en a du monde ! Il faut peut-être éviter de la visiter le matin et plutôt s’y rendre en tout début d’après-midi.
La Cité Intérdite
Un lieu incroyable et mytique, qui démontre bien toute la démesure de la Chine. Cette cité fut l’ancienne demeure de l’empereur et durant cinq siècles le centre politique de la Chine. En la visitant, on peut vous le confirmer, on réalise vite que c’est vraiment un endroit unique au monde. Malheureusement, une partie de la Cité est fermée pour rénovations (partie est), mais cela ne gâche en rien toute la magie du site. On passe de places en places, de palais en palais, tous plus grands les uns que les autres sans se rendre compte des distances parcourues. On a eu la chance de pouvoir les visiter sans une nuée de touristes chinois (visite dans l’après-midi jusqu’à la fermeture, cela change tout). On a beaucoup aimé les jardins impériaux se trouvant tout au sud de la Cité, notamment la petite colline de pierres, l’un des seuls endroits d’où la famille impériale pouvait voir l’extérieur. A savoir que nous n’avons pas fait la visite traditionnelle sud-nord, mais plutôt sud-nord et retour au sud. En effet, nous avons choisi de redescendre en direction de l’entrée sud à l’approche de la fermeture, ce qui nous a permis de découvrir les lieux pratiquement sans autres touristes. Nous l’avons fait sans guide, mais, pour avoir suivi un bout de la visite d’un groupe de touristes français, nous nous sommes rendus compte que le Guide du Routard ne suffisait pas pour saisir toute la richesse et l’ampleur historique de lieu.La Cité en quelques chiffres : une surface de 960 m x 750 m, 13 ans de travaux, 200’000 ouvriers, 12 millions de briques qui pavent les cours, 9’000 pièces au total et un personnel de 20’000 eunuques, à l’époque de la dynastie des Ming bien sûr.
La Colline de Charbon
Quand on dit que les chinois sont capables de déplacer des montagnes, et bien c’est pas faux, et la colline de Charbon (108m) en est un bel exemple. Il s’agit d’une colinne créée de toutes pièces grâce aux travaux des alentours. Cet endroit abrite un des faits tragiques de la dynastie Ming, c’est dans un des jardins que le dernier empereur se pendit à un arbre! Mise à part ce malheureux fait historique et le fait qu’on puisse semble-t-il encore voir l’arbre en question (qu’on a jamais trouvé), les jardins sont magnifiques et très bien entretenus et la montée se fait facilement jusqu’en haut. Arrivés au sommet, on tombe sur une vue imprénable sur la Cité Interdite. Nous avons eu la chance de pouvoir admirer ce point de vue sans trop de bousculades. En effet, les grandes rénovations du lieu font qu’il y a moins de visiteurs que d’habitude, car moins de choses à visiter (fermeture des différents pavillons). On a ainsi payé 2¥ par personne au lieu de 10¥, pour pouvoir admirer les jardins et grimper sur cette fameuse colline.
Le Parc Ditan
Pour une suprise, ce fut une très belle suprise. En effet, ce parc n’était pas vraiment prévu au programme, on va dire. Suite à la visite de la Colline de Charbon, la destination suivante était censée être le Temple des Lamas. Sauf que, petit problème logistique, il n’y a pas de métro proche de la sortie sud de la Colline de Charbon (qui est également la sortie nord de la cité interdite). On a donc testé le bus pékinois… Et ben, c’est la galère. Rien n’est écrit en anglais ou alors seulement la ligne de bus avec des chiffres (encore faut-il savoir laquel). On a donc montré aux gens notre destination en chinois, et, très gentillement, ils nous ont indiqués le bus que nous devions prendre. Nous avons également montré notre destination au chauffeur, qui, très volontiers, nous a indiqué l’endroit où descendre. Un fois arrivé à l’arrêt en question, les distances sur les cartes ne semblent pas si grandes, alors on se décide à y aller à pied en traversant un parc. En le traversant, on se rend vite compte que le temps nous manquera pour arriver avant la fermeture du temple (16h, et oui, ça ferme tôt ici). On prend donc la décision de pas se presser et de profiter des lieux. On découvre donc second et magnifique parc un peu plus loin, où l’on retrouve des arbres passant les 500 ans (signalés par des panneaux, vert pour plus de 300 ans et rouge pour plus de 500 ans). On renconrte également un groupe de chinois âgés, assis dans un pavillion, jouant d’un instrument non identifié et chantant tous en cœur en tapant dans les mains, des personnes faisant du « fitness » chinois, ou encore jouant au diabolo. Ce parc n’était vraiment pas prévu au programme, et pas spécialement recensé dans les guides, mais ce fut un vrai moment de détente, surtout loin du bruit ambiant de la ville et également l’une des nombreuses belles suprises pékinoises.
Petite vidéo du parc Datian
Infos utiles et Galeries Photos
A savoir à Beijing: Même si cela paraît évident, prenez toujours avec vous votre passeport, il peut être demandé à des Security Check, à l’entrée de certains parcs pour l’achat d’un billet, ou pour acheter des tickets de train (pour le prendre aussi!).
Depuis l’aéroport: Prendre l’Airport Express (environ 35-40 minutes, 25¥ par personne) depuis le Terminal 3 pour arriver au centre de Pékin à la station de métro Dongzhimen. Ils n’acceptent pas les dollars ni les cartes de crédit, il faut donc avoir des Yuan avec soit, ou changer un peu d’argent à l’aéroport (attention au taux de change et aux taxes élevées qui sont prélevées).
Métro: Les trajets coûtent entre 2¥ et 6¥ selon la distance parcourue. Attention, prévoir uniquement des billets de 1¥, 5¥ ou 10¥ pour acheter les billets aux automates (dans certaines villes les billets de 1¥ ne sont pas acceptés et il faut se munir de pièces de 1¥). Pensez à systématiquement garder votre ticket jusqu’à la sortie (check point automatiques en entrant et en sortant du métro).
Parc Beihai : Entrée 20 ¥ par personne (pour les trois sites payants du parc), pas de réduction étudiants. Ouvert tous les jours de 6h à 21h (la billeterie ferme à 17h30). Accès à pied par le sud en longeant le coté ouest de la cité interdite, ou en métro par le nord, prendre la ligne 6 jusqu’à Beihai North.
Tour du Tambour et Tour de la Cloche : Entrée 30 ¥ par personne (pour les deux tours), pas de réduction étudiants. Ouvert tous les jours de 9h à 16h30. Concerts de tambours toutes les heures de 9h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30. Accès avec la ligne 5 ou 6 du métro à l’arrêt Dongsi.
La Place Tian’an men : Entrée gratuite, on vous conseille d’y aller plutôt l’après-midi dès 13h, en sachant que la place ferme à 16h. Accès en métro par la ligne 2, arrêt Qianmen au sud de la place.
La Cité Interdite : Entrée porte sud, en face de la place Tian’an men, 60¥ par personne, nous avons pu les avoir à 20¥, grâce à nos cartes « d’étudiants ». Les billets se prennent dans l’enceinte de la Cité, au guichet « Imperial Palace Museum», sur présentation d’un passeport. Ouverture tous les jours, sauf lundi, de 8h30-17h. Prévoyez des boissons et un casse-crôute car une « bonne » visite ne peut se faire en moins de 4h. L’entrée nord est fermée, donc évitez l’astuce « commencez par la Coline de Charbon et ensuite la Cité ». Si vous terminez par le nord, soyez attentif, au fait, qu’il n’y a pas de métros à proximité, uniquement des bus aux horaires en chinois (sans chiffres) et des tuk-tuk arnaqueurs.
La Colline de Charbon : entrée à 2¥ car rénovations, sinon 10¥ par personne. Elle se trouve dans le prologement de la Cité Interdite, entrée sud. Il existe également une entrée ouest, par laquelle nous sommes passées, car nous venions des deux Tours. Ouverture tous les jours de 6h à 21h.
Parc Ditan : Pour s’y rendre prendre le métro ligne 2 ou 5, et descendre à l’arret Temple des Lamas. Le parc se trouve de l’autre côté de la route. Entrée 2¥ par personne.