Deux jours à Hô-Chi-Minh

Hô-Chi-Minh, l’ancienne Saigon

DSCN4888Après le calme de la côte sud du Cambodge et du delta du Mékong, on retrouve une grande cité, Hô-Chi-Minh, anciennement Saigon, et actuelle capitale économique du Vietnam. On retrouve également le côté bruyant et dynamique des grandes villes, mais légèrement accentué ici à cause des klaxon incessants et des dizaines de milliers de scooters qui sillonnent les rues. C’est assourdissant mais aussi très vivant et la ville en elle-même est plutôt moderne (comparé aux autres grandes villes que nous avons pu visiter au Loas ou au Camboge). On retrouve un petit côté occidental mélangé à un Bangkok à la chinoise, mais avec le folklore vietnamien qui va avec. Ici, pas de tuk-tuk à l’horizon mais des taxis et des moto-taxis, des salons de massage et des SPA, des bars à touristes et la prostitution qui l’accompagne, de la streetfood, des petits restaurants avec leurs terrasses dans la rue, de la musique un peu partout et des agences de voyages tous les deux mètres (du moins dans le quartier où on était). On avait notre petite idée concernant la guesthouse dans laquelle on allait descendre, et qui nous avait également été conseillée par Pascale et Thierry, le couple d’artistes français rencontré à An Bihn (voir ici). On débarque donc dans la ruelle en plein centre du district 1, également surnommé le quartier routard. Ici c’est rempli de restaurants, bars et guesthouses,DSCN4863 mais il faut tenter de sortir de la rue principale pour trouver un petit peu de calme. L’accueil est très sympathique et les chambres tout à fait correctes pour le prix. On s’installe donc ici, au Linh GH pour les quelques jours qu’on va passer à Hô-Chi-Minh. Pas vraiment le temps de se poser, qu’on bouge déjà pour nous rendre à la poste principale, et y envoyer un petit paquet avec quelques souvenirs et quelques petits cadeaux pour la famille. Les services postaux ne sont pas très réputés au Cambodge et il semblerait que ça soit plus sûr au Vietnam. En plus, à Hô Chi-Minh, la poste principale est un monument en soit, qui fait parti des circuits touristiques car Gustave Eiffel a participé à sa construction, et son style tout à fait colonial est un superbe vestige de la présence des français à Saigon. En plus elle se trouve en face de la Cathédrale Notre-Dame, en plein centre ville. On en profite également pour manger au MacDo, qui se fond dans le paysage de la poste. Bon d’accord ça peu parraître un peu limite de se réjouir à ce point là d’un vulgaire fastfood, mais ça faisait depuis la Chine, donc 4 mois, qu’on en avait pas mangé, et là ça a fait plaisir DSCN4873de retrouver un un vieux hamburger bien gras ! Grosse déception tout de même, ils n’avaient pas de BigMac…. Notre mission « poste » remplie et nos estomacs rassasiés, on saute dans un taxi pour aller chez le seul revendeur officiel de la marque Olympus au Vietnam, histoire de voir si on peut réparer notre appareil photo. Mais malheureusement, il était fermé ce jour-là, du moins c’est ce qu’on a cru comprendre en voyant un mot sur le rideau de fer baissé. Retour donc à la guesthouse pour se poser un moment, manger un petit truc et faire un petit tour dans le quartier. C’est samedi, soir, il y a du monde, de la musique dans tous les bars, et de nombreux touristes qui boivent des bières sur les terrasses, c’est bien animé et on aime bien l’atmosphère du quartier, entre petites ruelles piétonnes et grandes artères bondées.

La journée visite des musées

DSCN4894On fait une demie grasse mat pour pas partir trop tard visiter les deux choses qui nous intéressent en ville, le musée FITO, dédié à la médecine traditionnelle vietnamienne, et le Musée des vestiges de la Guerre du Vietnam. Sur le chemin, on se fait interpeller par un petit groupe d’étudiants vietnamiens, qui nous demandent si on aurait quelques minutes à leur accorder pour discuter avec eux afin qu’ils pratiquent leur anglais. Evidemment on accepte, avec grand plaisir ! Après ce super moment de partage, on saute dans taxi pour nous rendre au premier Musée, celui de FITO. Les taxis ici sont vraiment pas chers, ils remplacent en somme les tuk-tuk du Cambodge et du Laos. Et comme avec les chauffeurs de tuk-tuk, il vaut mieux avoir une carte de la ville et un bon GPS ! Les chauffeurs, ne parlent pas toujours anglais, et disent oui à tout mais ne savent pas où ils doivent aller (tiens tiens ça rappelle un peu la Chine ça…), donc à nous de les guider. On part donc direction le Musée FITO mais il ne sait pas ce que c’est et surtout pas vraiment où c’est, il redemande l’adresse en chemin, nous on contrôle sur maps.me, on voit qu’on va dans la bonne direction et qu’on s’approche. On arrive pas très loin et vu qu’il ne sait pas du tout ce qu’est ce musée, on lui demande de nous déposer là, car ça sera DSCN4986plus simple de traverser les deux rues qui nous séparent de notre but à pied. Mais c’était sans compter qu’il y a des travaux, que la traversée est impossible et qu’il faut faire un détour de 1.5km pour y arriver. Du coup à ce niveau là, le taxi n’aura pas été d’une grande utilité… On arrive finalement au musée, à pied. On fait un belle visite du musée sur 5 étages, où on a l’impression d’être dans une maison traditionnelle vietnamienne, et dans laquelle on découvre l’histoire de la médecine traditionnelle du pays, fortement liée à celle de la Chine d’ailleurs, les techniques de préparation, les ustensiles et les produits utilisés. Ce fût donc une visite apaisante et tranquille qui fini par contre par un film dont on se demande encore l’utilité. On est juste les seuls touristes, vraiment sympa et intéressant ! On continue notre journée par le musée des vestiges de la Guerre du Vietnam, qui se trouve aussi en plein centre-ville. La cour est remplie de véhicules de l’armée américaine et vietnamienne, des avions, des chars, des hélicoptères, qui nous plongent directement dans le thème. On entre et vu que c’est un peu mal indiqué on commence la visite par la fin… il s’agit d’une expo photos sur les soulèvements populaires et politiques du monde entiers face à la guerre du vietnam et l’intervention américaine, enfin surtout sur le communisme… On poursuit notre visite dans le bon sens cette fois, en montant au second étage. LesDSCN5021 salles sont bondées et c’est une successions de photos et panneaux explicatifs, tantôt sur l’armée americaine, tantôt sur l’histoire de la guerre, tantôt sur les armes utilisées et les dégâts causés. On retient surtout de cette visite, la propagande légèrement anti-américaine (légitime toutefois), la partie de présentation des reportages photographiques de photographes de guerres dont les images sont éloquantes, choquantes et impressionnantes, et la section dédiée à l’agent orange et à ses effets sur les générations d’après guerre (malformation, handicap, etc… surtout du côté vietnamien, mais aussi du côté américain…). Le musée n’est pas très interactif, mais toutefois intéressant pour en connaître un peu plus sur l’histoire de cette guerre et notamment sur le point de vue vietnamien. Malgré, le côté un peu longuet de la visite, assez répétitif à notre goût, certaines photos sont vraiment très fortes et impressionnantes, dont la plus connue, « Napalm Girl » de Nick Ut. Après ce tour, on finit la DSCN5042visite par une petite expo se trouvant devant le bâtiment du musée, concernant les camps de concentrations datant de l’époque d’Indochine. La visite en générale est intéressante, on sent tout de même une propagande anti-américaine assez présente, mais il faut admettre que sur ce coup-là, c’était un peu une déclaration de guerre gratuite. Fatigué par cette chaleure écrasante, on décide d’en finir là pour la journée, et de regagner notre auberge afin d’y accueillir Lou-Anne, une ancienne collègue de Festi’Neuch (découvrir le festival ici) et amie, qui profite de quelques jours de vacances pour nous retrouver au Vietnam, on a hâte !

Petite virée dans les tunnels de Cu Chi

DSCN5084Après nos retrouvailles avec notre amie Lou-Anne, on se décide pour une petite journée visite en dehors de la ville, dans les tunnels de Cu Chi situés à 2h de bus de la ville. Il faut savoir que la région de Ho Chi Minh, plus particulièrement la campagne, a donné beaucoup de fil à retordre aux américains, car la population et l’armée ont survécus ici à presque toutes les attaques en vivant en sous-sol dans des tunnels allant jusqu’à 10m de profondeur, trop étroit pour les gabaris américains et truffés de pièges. Ils ont été construits d’abord en 1940, pour cacher des munitions et se battre contre les français, puis ont été agrandis, passant de 17 à 200km lors de la guerre du Vietnam. C’est également la zone ayant subi le plus de bombardements dans tout le pays, on l’appelle encore le « triangle de fer ». Ainsi, on peut découvrir les vestiges de ces tunnels, et l’organisation de la société en grande partie souterraine, et c’est d’ailleurs étonnant qu’ils aient survécu à la guerre. On prend donc notre bus local, dont on aura mis un moment à trouver le bon arrêt de départ, pour nous rendre à Cu Chi. Arrivés sur place, il n’y a vraiment pas grand monde (on a choisi le second site, moins touristique car un peu plus éloigné de la ville) et on décide de manger un petit truc au bord de l’eau. Puis commence la visite. On suit la route qui nous mène jusqu’au début des tunnels, dans la forêt. Deux hommes en uniformes nous y attendent et nous mènent jusqu’à une salle de projections pour nous passer un film documentaire d’une vingtaine de minutes suivi d’une petite explication sur DSCN5103une maquette. Le tout est intéressant mais on attend tout de même de voir les tunnels en vrai. On marche un peu dans la jungle, qui n’était plus présente lors de la guerre, rasée par les bombardement américains et surtout détruite par les tonnes d’herbicides déversées par les avions, et on arrive à l’entrée d’un tunnel d’une dizaine de mètres, où notre guide nous mets la pression en nous disant qu’il faut pas se perdre, pas paniquer etc… comme si c’était super dangereux. Bon c’est 10 mètres avec un virage à droite, et il suffit de suivre les petites lampes pour s’y retrouver, c’est pas si terrifiant que ça au final. Les tunnels ont été consolidés et un peu élargis pour le conforts des touristes, mais on peu aisément imaginer les conditions de vie difficiles des combattants, obligés de vivre sous terre pour survivre aux bombes et aux soldats américains. On continue ainsi la visite en passant dans d’autres tunnels,  on visite un bunker dont la trappe d’entrée permet à peine le passage, puis d’autres DSCN5120qui vont plus profonds, on s’enfoncent à 6m sous terre, on arrive dans des salles de réunions et d’hôpitaux. La pluparts des salles sont en fait visibles depuis la surface pour permettre au personnes claustrophobes d’apercevoir les différentes pièces . On se rend ainsi bien compte de l’ingéniosité des vietnamiens pour survivre à l’invasion américaine. Voilà, notre petit tour se termine, on reprend le bus local pour retourner en ville et tenter de trouver un nouvel appareil photo Olympus, eh oui le nôtre ayant mourru quelques jours avant. Après quelques échecs, on finit par en trouver un, un vrai ! Enfin, on pourra à nouveau s’éclater en tant qu’apprentis photographes !!! Après ce petit coup de stress, nous voilà à trois, en direction de l’aéroport pour prendre un vol direction Danang, au centre du Vietnam. Eh oui, en comparant les tarifs, l’avion est moins cher que le train et on gagne bien 10h de trajet !

Infos utiles et Galerie Photos

Bus Vinh Long – Hô-Chi-Minh : 80’000 dongs par personne pour 3h de trajet.

Le Taxi en ville : La prise en charge et le tarif varient en fonction de la taille du taxi et de la compagnie. En moyenne, 10’000 dongs la prise en charge et 14’000 dongs le km.

Où dormir à Hô-Chi-Minh : Dans le quartier « Routard » (district 1), il y a deux petites ruelles reliant les deux grandes rues du quartier, où se trouve de nombreuses auberges, notamment la nôtre, Linh GH, 12$ la chambre avec AC et salle de bain privée. Par contre évitez d’y prendre un tour ou d’y réserver vos billets train, bus, avion etc… La propriétaire très sympathique se prend une jolie commission.

Musée de la médecine traditionnelle vietnamienne ou Fito : Au centre-ville, l’entrée est à 50’000 dongs par personne.

Les tunnels de Cu Chi : Il y a deux sites à voir, celui de Ben Dinh, où tous les tours vont, et Ben Duoc au même prix, 90’000 dongs. Le premier se trouvant à environ 1h de route du centre en prenant un bus local (n°13) à 7’000 dongs le trajet. Il s’arrête à la station de bus de Cu Chi, d’où vous devrez prendre une moto-taxi pour accéder au site. Pour le second site, Ben Duoc, celui qu’on a fait, il faut prendre le bus n°13 qui s’arrête à Cu Chi, et de-là, un second bus jusqu’au site, le n°79, pour 6’000 dôngs, en tout comptez 2h de trajet pour  vous y rendre.

Musée des vestiges de la Guerre : Au centre ville, 15’000 dongs l’entrée. La visite se fait sur trois étages (commençant par tout en haut), dans différentes salles où sont exposées différentes photos prisent durant la guerre. Très peu d’objets, mise à part des armes. Devant le bâtiment, sont exposés quelques véhicules et avions des forces américaines, mais également un mini musée retraçant l’histoire de camps de concentration de l’époque de la guerre d’Indochine.

ATM : La plupart du temps, on ne peut reitrer qu’entre 2’000’000 ou 3’000’000 dongs, celui à côté du Musée des vestiges de la guerre, on peut y retirer jusqu’à 8’000’000 dôngs (City Bank). Sinon privilégiez les ATM de la banque Agribank qui ne prend pas de commission (limite de retrait à 3’000’000).

Vol Hô-Chi-Minh – Danang : 1h30 de vol pour 30$ par personne.

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