Road Trip dans le Nord de Salta

Linda Salta

Malgré les crêpes au dulce de leche et le rouge, on aura passé une petite nuit dans le bus reliant Mendoza à Salta, notre point de chute pour le départ du Road Trip dans le nord de l’Argentine. Jess et Jen qui nous accompagnent pour cette aventure, regagnent leur hôtel et nous notre auberge à quelques minutes du centre ville, le Coloria Hostel. Le temps de déposer nos affaires qu’on se retrouve pour le petit déjeuner à la Plaza 9 del Julio. La journée commence plutôt tranquillement avec le soleil qui nous réchauffe. Il fait plus frais à Salta, mais cela reste une température bien agréable tout de même. On ne restera pas longtemps à Salta, même si la ville est plutôt sympathique, avec ses ruelles de restaurants et petits shops, ses quelques parcs, ses églises et ses bâtiments de style colonial. On est surtout là pour réserver une voiture pour notre roadtrip d’une semaine aux alentours de la ville. Premier objectif, trouver une agence à des prix corrects pour la location de voiture. On avait repéré quelques adresses sur des blogs, les agences se trouvent quasi toutes sur la rue Buenos Aires. À peine entré dans la première, Chez Noa, qu’on allucine sur les prix. Les infos qu’on avait dataient de 2015, 400 pesos environ à la journée, et aujourd’hui en début d’année 2017, on se retrouve à environ 1000 pesos par jour ! Merci l’inflation ! Juste hallucinant, des prix bien trop élevés pour nous même divisés par 4… Bref, on est un peu dépité, on tourne encore un peu pour comparer d’autres agences, et le moins cher qu’on ait trouvé c’est environ 900 pesos par jour et il ne restait qu’une seule voiture à ce prix, tout le reste était loué ! À la base on pensait faire une semaine de trip en tout, 3 jours dans le Nord avec nos amies et 4 jours les deux dans le Sud de Salta (Cachi – Molinos – Cafayette), mais à ce prix impossible pour nous de faire autant de temps, même avec un prix négocié à 800 pesos par jour. En plus, notre agence nous explique que la magnifique Ruta 40 qui rejoint le Nord au Sud en passant par des paysages de folies, est fermée à cause des mauvaises conditions météos de ces derniers jours. Après la petite déception, on se résigne à réserver les 3 jours pour monter dans le Nord tous les quatres et découvrir cette magnifique région qu’est la Quebrada de Humahuaca et ses montagnes multicolores. On apprend également qu’on se trouve en pleine période de Carnaval, ce qui veut dire festivités, animations et bonne ambiance garantie ! La seule chose à laquelle on n’avait pas pensé c’est qui dit Carnaval, dit moyen d’hébérgement pris d’assaut, et surtout plus cher qu’en saison normale. Tout est quasi complet sur booking, agoda etc… et les prix sont juste abusés, 30 $ par personne en dortoir pour un minimum de confort. Heureusement on finit par trouver une adresse plus que correcte à Tilcara, pour la première nuit, à 9$ par personne en dortoir de 5, parfait on est 4. On se dit qu’on y va comme ça et on verra bien sur place ce qu’on peut trouver pour la nuit suivante, il n’y a de loin pas toutes les auberges sur les sites en ligne. Avant le départ, on profitera d’une journée ensoleillée à Salta pour monter en téléphérique (suisse) sur la colline San Bernardo avec sa superbe vue sur la ville. En plus du panorama, il y a une petite rivière artificielle créant des petites casacades plutôt sympa. On a vraiment de la chance avec la météo, un ciel dégagé parfait pour admirer le panorama. On profite d’une petite bière en terrasse avec la ville en arrière plan avant de redescendre à pied en ville. Salta est une ville assez agréable pour s’y balader, des restaurants, bars et shops un peu partout au centre, des belles bâtisses de l’époque colonial, et la très belle église de San Francisco qui s’illumine de nuit, à ne pas manquer, mais surtout des incroyables glaces à l’eau au melon homemade, juste de la folie. Si vous y passez, c’est vraiment à tester! On finit la journée par acheter une douzaine de petites empanadas, la spécialité de la région qu’on degustera sur le toit de l’hôtel des filles, toit avec piscine on précise, la grande classe. La pause casse-croûte n’aura pas duré longtemps, en effet, on voit au fond un énorme nuage noir nous arriver droit dessus. Quelques minutes plus tard, un vent hyper fort se lève, de la pluie et même de la grêle. On part se réfugier dans leur chambre en attendant que la tempête passe et on aura bien fait, les rues sont complétement innondées, les voitures ne peuvent quasi plus passer, et les gens ont de l’eau jusqu’aux genoux. On attendra une petite demie-heure avant de pouvoir sortir de l’hôtel sans être complétement trempés. Heureusement notre auberge n’est pas trop loin, un petit quart d’heure et on y est. On traversera quand même les rues innondées pour rentrer, c’était plutôt amusant à observer et à vivre, c’est pas tous les jours qu’on peut se prendre un bain et une douche en même temps en pleine rue.

 

Jour 1 Salta – Purmamarca – Maimara – Tilcara

Départ à 9h de Salta pour notre première étape de ces 3 jours de Road Trip. L’objectif d’aujourd’hui est de découvrir Purmamarca et sa montagne aux 7 couleurs, pour ensuite admirer la panel de couleur de Maimara et finir notre journée au village de Tilcara où se trouve notre homestay. Pour rejoindre Purmamarca, il y a deux options, la plus rapide (environ 1h15-1h30) en passant par l’est et la route qui longe l’aéroport et ainsi rejoint Jujuy (plus de détails dans les infos utiles) mais qui n’est pas très intéressante, ou la plus longue et la plus belle par la Ruta National 9 passant par La Caldera jusqu’à Jujuy (environ 2h30). Ce n’est pas avec une grande suprise qu’on opte pour le second choix et on ne le regrettera pas. La route est sublime, on démmarre avec un paysage vert, avec de grandes étendues où les chevaux se baladent en liberté accompagnés de vaches et d’une mutltitudes d’oiseaux, mais également un très joli lac, où il est possible de camper, et le tout entouré de montagnes. On passe ensuite par une forêt semi-tropicale où on aura même la chance d’observer un perroquet, si si, il y a bien des perroquets dans les Andes, et même des singes (on les pas vus eux)! Les paysages s’enchaînent, juste plus beaux les uns que les autres, avec d’incroyables panoramas au-dessus la canopé, ce qui nous un peu rappelé notre aventure à la Gibbon Expérience au Nord du Laos. Le paysage devient ensuite de moins en moins vert, laissant la place à des vallées avec des rivières et des montagnes plus arrides. On attend maintenant avec impatience de découvrir le desert argentin et surtout les cactus (enfin surtout Jess, qui voue un amour assez particulieur à ces plantes). On fera plusieurs stops sur la route, où d’ailleurs les camions et voitures ne se gênent pas pour nous klaxonner et siffler, apparament trois filles (dont deux blondes), ça fait assez réagir, et le mec la au milieu est invisible …Après quelques heures depuis notre départ de Salta, on voit enfin au loin un paysage plus désertique, avec des montagnes de plus en plus colorées, quand tout un coup, des cactus, des centaines et des centaines de cactus ! Obligé, on s’arrête ! autant dire qu’il y en a une qui est plutôt heureuse ici ! et on découvre qu’on se trouve en fait en plein patrimoine de l’UNESCO, toute la vallée de la Quebrada de Humahuaca et ses villages, est inscrite au patrimoine de l’humanité. Après la petite pause photo, on poursuite jusqu’au village de Purmamarca qui abrite les fameuses montagnes aux 7 couleurs (les montagnes aux 14 couleurs viendront plus tard). Il y a énormement de monde un peu partout, et la grande majorité ne sont pas des touristes, mais des locaux et argentins venus d’un peu partout pour la période du Carnaval, ça sera un peu partout comme ça d’ailleurs. Ce Carnaval, le plus ancestral et traditionel du pays, est la fête la plus célébrée et attendue de toute la région, les ruelles se remplissent avec les cortèges, les hommes se déguisent en diable colorés ou portent des masques, certains jouent du tambour, d’autres de la flûte andine, et d’autres se régalent de la boisson locale, la chicha, une boisson sacrée indienne à base de riz fermenté. Cette fête lie les deux cultures du pays, celle chrétienne venues des espagnols sous l’aspect d’un carnaval et celle des andes en célébrant la Pachamama (la Terre mère) avec certaines traditions bien folkloriques. Les deux aspects se mélangent complètement sous nos yeux! Une semaine avant, les murgas (formation muscio-théâtrale traditionnelle en argentine, nos guggenmusik chez nous) se retrouvent pour aller « déterrer » le Diable du carnaval de l’année précédente, et descendent ensuite en ville où ils sont invités à boire dans les maisons. Après le défilé, il se retrouvent tous au fortin (le fort) pour poursuivre les festivités. C’est donc avec une grande chance que nous avons eu la possibilité d’assister à une partie de ces traditions avec le carnaval, d’autant plus que ce n’était vraiment pas prévu, tout comme le Festival Tapati sur l’île de Pâques d’ailleurs. En plus de cela, il fait bien chaud aujourd’hui, avec un grand soleil pour profiter encore plus des paysages grandioses qui nous entourent, on se sent juste heureux d’être là, les quatre ensemble, et ce sentiment nous suivra jusqu’au bout de notre petit Road Trip. On embarque donc nos sandwichs pour démarrer la petite marche autour du rocher de Purmamarca, il faut compter environ une heure pour faire le tour et un peu plus pour les stops photos. On traverse le village où se trouve un tas de stands de vente de souvenirs, des petits lamas colorés, des tissus, de sacs etc… (ces produits se trouvent un peu partout, se sont quasi les mêmes qu’à Salta). Il y a même un ATM histoire d’être sûr de ne manquer de rien… Malgré un côté touristique (tout comme à Tilcara ou Humahuaca, il ne faut pas trop se leurrer), ce petit village garde tout son charme avec ses maisons en pierres rouges, sa petite place, son église et son cimetière plutôt original construit sur les hauteurs. Un sentier part d’ailleurs de là pour faire le tour du rocher-montagne. On démarre donc notre petite marche sous un bon soleil, on finira d’ailleurs un peu rouge malgré la crème UV50. La balade est bien agréable face à ces grandes montagnes toutes colorées et cette roche rouge assez impressionante. On y a croisé quasi personne sur le chemin, on se sent presque seul, c’est assez agréable. On redesend ensuite le chemin jusqu’au village où on se fait embarquer par l’ambiance Carnaval. Les hommes, les femmes et les enfants chantant, marchant ensemble dans les rues avec des drapeaux et des tambours. Certains se lancent une sorte de mousse blanche ou de la farine, on ne sera pas épargnés d’ailleurs. Une ambiance bon enfant où les gens sont heureux d’être réunis et de partager ce moment ensemble, tout comme nous. On reprend la voiture pour notre village dodo, Tilcara, la route est juste sublime, les montagnes sont immenses et magnfiques, franchement la classe, on découvre des paysages qu’on avait pas encore vu jusqu’ici. On traverse un petit village, Maimara, où se trouve la « palette du peintre », un flanc de montagne où il est possible d’admirer un dégradé de couleurs en forme de triangle passant du rose, au blanc, au jaune, avec en premier plan, un grand cimetière dans le même style qu’à Purmamarca, mais beaucoup plus grand. Le panorama est vraiment beau, encore quelque chose d’unique qu’on a la chance de découvrir aujourd’hui. On finit par arriver à Tilcara où on avait réussi à trouver un logement pour une nuit. L’hostal se trouve dans les hauteurs de la ville, avec la voiture aucun souci pour y aller, à pied c’est peut-être à 10 min du centre. L’endroit est vraiment tout mimi, typique d’ici, avec une cour intérieure avec une vue sur les montagnes, une petite cuisine et quelques chambres avec ou sans salle de bain privée ( et de l’eau chaue). On prend rapidement possession de la nôtre, un dortoir de 5, on est déjà 4, c’est « presque » une chambre privée. Notre hôte nous informe qu’il lui reste encore une chambre privée pour 4 pour le lendemain à seulement 700 pesos (45CHF), pas besoin de nous le répéter deux fois, on la prend ! Une bonne chose de faite, pas besoin de chercher une chambre pour demain, c’est juste top. Après s’être un peu débarbouillé, on décide d’aller voir ce village de Tilcara. Des petits stands souvenirs un peu partout, des restaurants et quelques bars, Tilcara est clairement plus touristique que Purmamarca, mais il y a également plus de charme pour nous. Il y a de vraies terrasses, une ambiance festive, de l’animation et une bonne humeur générale, merci le Carnaval. Il faut le dire, notre état d’esprit correspondait assez bien à l’ambiance, surtout en étant accompagné de nos deux amies suisses. On avait juste envie de profiter de l’animation et boire quelques bonnes bières.

 

Jour 2 Tilcara – Humahuaca et les montagnes aux 14 couleurs

Petit réveil tranquillou pour notre journée aux mille couleurs. Encore une fois, le soleil est de la partie est nous réchauffe assez rapidement. Humahuaca se situe à environ 45 min en voiture de Tilcara, ça c’est la partie facile, ensuite il faut encore monter jusqu’aux fameuses montagnes aux 14 couleurs, comptez au moins une heure pour une quinzaine de kilomètres. Tout le chemin c’est de la piste, et suivant l’état de la voiture mieux vaut rouler tranquille pour éviter d’éclater un pneu. On s’attendait à une route bien bousillée, mais bonne surprise elle est franchement pas mal, on a connu bien pire en Australie. C’est clair que c’est de la piste donc cela ne sert à rien de rouler comme un fou, surtout que les paysages sont plus qu’hallucinants, on a juste envie de s’arrêter partout. Mais avant cela d’arriver à Humahuaca, on fait un petit stop selfie-lama sur la route, on tombe sur une grande fabrique de poetrie où se trouve des lamas dans un enclos, nos premiers, donc on est obligé de s’arrêter (ben ouais, on n’avait pas encore fait le Sud Lipez en Bolivie). On fait un second stop dans un petit village, Uquia, où se trouve la plus vieille église du Nord de l’Argentine. Bon il faut être honnêtre l’église est mignonne mais elle ne casse pas des briques, elle est surtout connue pour ses peintures à l’intérieur et le fait qu’elle n’ait subie pratiquement aucune restauration. Bref, on est surtout excité par ce qui nous attend, les montagnes aux 14 couleurs. On arrive à la ville d’Humahuaca, une grande ville comparée à ce qu’on a pu voir jusqu’ici, avec beaucoup de bruits, de monde et de voitures. On suit les indications de maps.me, tourner à gauche après le pont de la rue Salta, ensuite suivre la piste (RP73) jusqu’à la bifurcation indiquant Mirador Hornocal (prendre à droite), et ensuite c’est toujours la même piste durant une heure. C’est la musique à fond qu’on démarre notre ascension pour ces magnifiques montagnes posées à plus de 4’300 m d’altitude. Entre quelques poses photos et un passage payant de 40 pesos, on découvre enfin cet incroyable paysage, ce pourquoi nous avons fait toute cette route, et franchement, Whouaaaaaa ! Le soleil éclaire toutes ces couleurs, les rendant juste sublimes, on a de la peine à croire que cela puisse exister, et c’est encore spectacle complétement fou que la nature nous offre. On voit les nuages s’avancer gentillement et on se trouve d’autant plus chanceux de pouvoir les admirer encore sous le soleil. Même sans soleil cela reste très beau, les couleus ne sont tout de même pas aussi pétante qu’avec une belle lumière. On nous avait conseillé d’y aller au coucher du soleil pour avoir la plus belle lumosité qu’il soit, mais avec les nuages qui arrivaient, on ne voulait pas manquer le coche, et tanpis pour le soleil couchant qui n’aurait rien donné ce jour-là. On reste un petit moment à contempler tout cela au calme, car au final il n’y a pas grand monde, quand on voit arriver un jeune homme avec un beau T-shirt Zermatt, on se dit « tient un petit suisse dans les parages » c’est d’ailleurs le seul qui ne remonte pas le chemin trop essoufflé. Autant dire qu’on lui demande direct s’il n’est pas suisse, et bien entendu, il l’est. C’est là que pour nous se produit une chose assez drôle et inatendue, il nous demande «  Eh mais vous êtes le couple du blog weworldit ? » Alors ça, on ne s’y attendait pas, perdu dans le Nord de l’Argentine, on tombe sur Cyril et sa copine Zoé, deux suisses d’Yverdon qui nous suivent un peu via notre blog. Franchement, on est trop content, on oserait jamais se comparer un de vrais bloggeurs de voyage comme Novo-monde par exemple, mais c’est toujours plaisant d’entendre que notre site plaît et que nos articles sont lus…. Bref, après ce petit moment d’émotions, on discute quelques minutes avec eux, malheureusement ils doivent reprendre rapidement la route, mais on se dit qu’on va garder contact et esssayer de se revoir en Bolivie, car on va suivre la même route. En ce qui concerne notre petite expédition, on commence un peu à se les geler, eh oui petit amateur que nous sommes, on n’a pas trop penser au froid à 4’300m, on se couvre comme on peut avec nos tissus locaux achetés la veille, mais c’est surtout moral ! On redescend cette magnifique route jusqu’à Humahuaca pour y manger un petit quelque chose, faut dire qu’on a rien avalé depuis le petit déj, et là on a plus que faim. Quelques empanadas plus tard et un tour de la ville, qu’on ne tarde pas à bouger. On est un peu moins fan de ce village, surtout après notre coup de cœur à Tilcara. On se dit donc qu’on ferait mieux de renter et de profiter un peu de l’ambiance Carnaval du village et de quelques bières ou de Fernet-Coca ( la boisson à la mode en Argentine, du Fernet Branca avec du coca), sur une terrasse. La fin de journée sera consacrée à un peu de shopping et à goûter une des spécialités de la région, la viande de lama. Perso, la viande est bonne, mais n’a aucun goût spécial, enfin peut-être en saucisson qu’on n’a pas essayé donc on ne peut pas en juger. Bref, une bonne soirée se terminant avec un peu de rouge et de longues discussions, eh oui faut bien rattraper 10 ans de séparation avec Jess et Jen.

 

Jour 3 Tilcara – Salinas Grandes – Salta

Ça y est, c’est le dernier jour de notre trip, le jour où on se dit adieu, enfin avec Jen, car Jess on la retrouvera quelques semaines plus tard pour d’autres aventures. Mais avant cela, il nous reste encore une incroyable journée à vivre ensemble. Direction le desert de sel argentin, Las Salinas Grandes. On se réveille tranquille, avec un petit déjeuner à côté des ruines et du jardin au cactus de Tilcara, où on trouve un super café décoré d’une manière traditionelle et vendant des objets artisanaux. À la base on voulait visiter le jardin et les ruines, mais à 100 pesos par personne cela nous a un peu refroidi. Aucun soucis, on prend le temps de monter sur la petite colline d’à côté pour avoir la vue sur la vallée et ensuite de boire un bon chocolat chaud (qu’il appelle ici submarino, car c’est du chocolat fondu qui fait office de cacao), et un café, avant de reprendre la route pour ce sublime désert blanc. C’est avec un petit pincement au cœur qu’on quitte ce joli village de Tilcara et on sent également qu’arrive la fin d’une superbe aventure. Musique à fond, on prend la route pour les Salinas Grandes, on nous avait dit que la route était merveilleuse, et que le désert était encore bien différent du Salar d’Uyuni en Bolivie, car il est entouré par les Andes. On est donc hyper impatient de le découvrir par nous-même. Effectivement, plus on avance plus le route est hallucinante. On monte encore et encore, il n’y a quasiement aucune autre voiture, et faut le dire la route est vraiment nickel. Les panoramas défilent, entre les vallées, les canyons, les gorges, et les montagnes, ont en prend juste plein les yeux. On avait encore jamais vu un tel paysage. L’altitude commence à se faire sentir, tout comme aux 14 couleurs, un peu la tête lourde, le souffle court et la sensation de se retrouver un lendemain de cuite, tout vaseux, mais rien de bien méchant, on s’y habitue vite jusqu’à ne plus se rendre compte des effets, bon avec la feuille de coca ça aide un peu. On arrive jusqu’au sommet, où on apperçoit nos premiers lamas « sauvages », ils appartiennent bien à quelqu’un mais broutent tranquillement au bord de la route. On s’arrête pour la pause-photo avec un rocher indiquant notre altitude, 4170m, on a rarement été aussi haut (on aura atteind 5’000m plus tard en Bolivie mais c’est une autre aventure, et être à 4000 est presque habituel dans ce pays). On reprend la route pour enfin apercevoir au loin le desert de sel, et whouaaaa quelle vue ! Franchement, on ne s’attendait pas à voir tout cela ici en Argentine, des couleurs de partout avec en fond le désert de sel, gran-diose. On poursuit ensuite jusqu’au prermier stop des Salinas Grandes, il y a quelques stands vendant des objets fait en sel et autres souvenirs. Malheureusement, on n’a pas toute la journée ici, car il faut déposer les filles à l’aéroport de Jujuy et ensuite retourner déposer la voiture à Salta. Le sel brille fort avec le soleil, lunettes de soleil obligatoires, on parcourt un peu ce desert, sans être complétement subjugé, en effet, il est un peu mélangé à de la terre donc par hyper blanc, mais cela reste sympa à voir. On retourne aux stands pour voir un peu les tours qu’ils proposent sur le desert, car on avait vu qu’il y avait des bassins d’eau au milieu. On ne se souvient plus des prix, mais c’était cher pour ce qu’il y avait à voir. On décide donc de continuer un peu plus loin pour voir ce qu’il y a, et super suprise, le prochain stop est au top. Un desert de sel blanc avec des longs bassins taillés en rectangle, utilisés pour l’extraction du seul, planté là. Avec le soleil et la couleur turquoise de l’eau c’est juste le pied. On passera une bonne heure à faire des photos, admirer le paysage et juste profiter du moment. Malheureusement, c’est déjà l’heure de partir, retour à Salta pour la suite de notre aventure en Bolivie cette fois-ci (les infos des bus et du passage de la frontière en bas). On ramène donc nos deux amies à leur avion, où on se dit aurevoir, en sachant que d’ici quelques mois, les retrouvailles se feront en Suisse cette fois-ci. Trois jours incroyables, qu’on n’est pas près d’oublier, encore merci pour tout !

 

Infos utiles et Galerie Photos

Que voir et faire à Salta : Un tour en téléphérique à 75 pesos l’aller ou 150 pesos l’aller-retour. Vous pouvez aussi monter et descendre à pied sur la colline San Bernardo, comptez environ 1h, sur un chemin nul d’intérêt. On a opté pour la montée en téléphérique et la descente à pied. Il y a un petit lac au pied du téléphérique avec un petit marché. Il n’y a pas grand chose à faire à Salta même, juste se balader dans ses ruelles pleines de charmes, avec ses batisses coloniales, sa plaza 9 de Julio, et son église rouge de San Francisco.

Où dormir à Salta : A l’auberge Coloria, à 10 min à pied de la Plaza 9 de Julio, à 550 pesos la chambre double avec salle de bain partagé et petit déj. Ils ont également des dortoires à 210 pesos par personne, mais attention aux chambres du bas bruillantes donnant sur la route.

Location de voiture : Avec l’agence WCR Car Rental (calle Buenos Aires 88 à Salta), la moins chère qu’on ait trouvée, pour 1’424 pesos les trois jours. L’essence est à environ 20 pesos le litre.

Où dormir à Tilcara : Notre homesaty, Hospedaje Elias, était tout bien, à 145 pesos par personne en dortoir de 5 ou 175 pesos dans une double chambre (4 lits) avec salle de bain privée. Rien à redire sur l’endroit, à part qu’il se trouve en hauteur, mais en voiture aucun souci. On s’est retrouvé en pleine période de Carnaval, donc pas facile de trouver un logement pas cher. En période normale, aucun souci à trouver sur place un endroit où dormir, mieux vaut comparer d’ailleurs directement sur place et négocier (réserver en ligne comprend une taxe de 13 à 21%).

Sur la route de Salta à Humahuaca : Mise à part les centaines stops photos, il y a le village de Purmamarca (où se trouve un ATM) et sa montagne aux 7 couleurs, le village de Maimara et sa palette du peintre au dessus du cimetière, le mini village d’Uquia et sa plus vieille église, Tilcara avec ses ruines et son jardin de cactus (100 pesos par personne), pour finir Humahuaca et sa montagne aux 14 couleurs.

Bus Salta – Quiaca (à 10 min à pied de la frontière Bolvienne) : Il n’y a pas de bus direct pour la Bolivie, vous devez d’abord prendre un bus pour la Quiaca, passer la frontière, et ensuite prendre un bus du côté bolivien à Villazon juqu’à Tupiza (1h30 de trajet). La compagnie la moins cher était Balut, à 350 pesos par personne avec différents horaires. Aucun souci avec le bus, ni avec l’état des routes. Comptez environ 7h30 de trajet, vérifier juste l’heure de fermeture des postes frontières, vous risquerez sinon de devoir dormir à la Quiaca. Ensuite marcher environ 10 min jusqu’à la gare des bus de Villazon où vous pouvez prendre des mini bus collectif à 20 bolivianos (un peu plus de 3.- CHF).

 

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