Koh Ta Kiev, notre petit coin de paradis

Arrivée plutôt mitigée sur l’île

Avant de pouvoir accéder à notre petit coin de paradis perdu dans le Sud du Cambodge, il nous faut d’abord rejoindre Sihanoukville depuis Phnom Penh, y rester dormir une nuit pour ensuite rejoindre l’île de Koh Ta Kiev, où nous avons réservé trois nuits sur place en mode camping. Quelques heures de bus plus tard, on débarque en compagnie de Joanna et Ronan pour une nouvelle aventure dans le Sud du Cambodge, à Sihanoukville. Dès notre arrivée en ville, les tuk-tuks nous alpaguent et nous proposent leurs services, pour d’abord 20$ jusqu’à Otres Beach 1, le lieu de départ pour l’île de Koh Ta Kiev. Biensûr on refuse cette offre bien trop chère, on négocie et on descendra tout de même jusqu’à 6$…. ! Après avoir parcouru le bord de plage à la recherche d’une guethouse abordable, on tombe sur une chambre à 12$ pour 4 avec deux grands lits et une salle de bain privée, l’affaire paraît plutôt bonne, mais c’était sans compter la grande famille de blattes qui logaient là avant nous… Le lendemain matin, on se fait un premier petit bain dans l’océan, un petit déj les pieds dans l’eau, et nous voilà embarqués pour l’île paradisiaque de Koh Ta Kiev, qu’on rejoint en 45 minutes de bateau. Autant dire que notre arrivée sur l’île, directement à la guesthouse de Crusoe Island, reste assez mitigée… On ne saitDSCN3770 pas trop quoi penser, on voit une île magnfique, mais lorsqu’on s’approche de la plage, on aperçoit des tas de détritus sur toute la plage, la première impression n’est donc pas terrible. On débarque devant notre notre guesthouse, Crusoe Island. On tombe sur un lieu assez atypique, des chaises à moitié cassées, des hamacs un peu partout, des objets récupérés à gauche à droite font office de déco, une ambiance qui a certes son charme mais un peu brouillon tout de même et qu’on ne s’attendait pas à voir ici. D’ailleurs, on ne sait pas trop qui bosse dans cet endroit, il y a des occidentaux et des khmers, mais personne vient nous voir. On se rend donc au bar pour demander comment ça se passe. Joanna et Ronan découvrent leur bungalow et nous on attend que quelqu’un vienne nous expliquer le fonctionnement du camping, et la seul information qu’on aura est d’aller marcher jusqu’à la plage un GOPR0664peu plus loin et de trouver un endroit qui nous plaît. On finit par se promener tout seul pour trouver un petit coin à nous. On trouve une jolie place avec vue sur la mer, où deux autres voyageurs ont également élu domiciles un peu plus loin en fabriquant leur petite « maison ». Malheureusement, ici aussi on découvre encore une plage jonchée de déchets… Le temps qu’on monte notre tente, Ronan et Joanna ont déjà commencé à nettoyer un bout de plage en remplissant de gros sacs. On questionne tout de même le staff des lieux, qui d’abord nous remercie de l’initiative et nous offre une canette par sac rempli. Ils nous expliquent que normalement ce n’est pas comme cela, c’est à cause du vent qui ramène tout les déchets sur l’île. Ok, on entend bien la chose et c’est certainement pas de leur faute, mais alors pourquoi ne pas nettoyer ce qui s’échoue ??? D’autant plus que ce n’est pas tous les jours que cela se produit… ? En plus, les gens du staff ne font pas grand chose leur journée, donc ça ne prendrait pas beaucoup de temps deDSCN3865 passer chaque matin un petit coup. Mais c’est des bénévoles, et il n’y a pas l’air d’y avoir un chef qui manage réellement l’endroit. Enfin, on reste perplexe sur l’endroit et sur la manière dont il est géré. Il est tenu par trois sœurs khmers, plus occupées avec le téléphones qu’autre chose. Mais, au moins la nourriture est vraiment délicieuse et les plats conséquents, et elle reste une des moins cher de l’île, entre 3 et 6$ le plat. Et les lieux dégagent tout de même un certain charme, original certes, mais sympathique. On devait passer trois nuits à Crusoé, mais on avoue ne pas être très très fan de l’endroit. Entre une plage vraiment dégeu, un staff qui s’en souci que trop peu, une « salle de bain » à ciel ouvert, où les paroies sont séparées par des bâches en plastique, et bien sûr une eau pas très propre sortant d’un vieux puit pour se laver, le confort y est vraiment minim pour le prix qu’on paye… En fait on voit que c’est vraiment le service minimum et qu’il suffirait d’un tout petit effort pour donner un petit cachet et rendre le lieux bien plus attrayant. L’endroit plaira surtout aux Robinsons dans l’âme, cherchant G0150674un peu de calme, et loin de tout confort. C’est d’ailleurs cette clientèle qui y est présente sous tente ou avec des hamacs sur la plage, chacun étant libre de trouver son petit soin, sa petite crique on sa petite plage privée pour quelques temps. Mais on ne peut pas être Robinson et laisser son tas de déchets pour les suivants dans un tel endroit, et c’est pourtant ce qu’on trouvera à chaque emplacement. Il n’y en fait aucun entretien du lieu, ni directives données aux clients. En discutant avec Joanna et Ronan, on se dit qu’on pourrait annuler la dernière nuit et finir sur une île un peu plus développée, comme celle de Koh Rong. On prend le temps de réflechir en se baladant le long de la plage jusqu’aux différentes guesthouses du coin (4-5 en tout). On arrive en fin de matinée à Coral Beach, une incroyable bonne surprise ! Un vrai petit coin de paradis dans une petite baie, qui rend la mer calme et donc l’eau magnifique et transparente. L’accueil y est totalement différent qu’à Crusoé, le staff est souriant et nous propose directement quelque chose à boire, sur la terrasse au dessus l’eau, sous et dans un arbre. Un vrai coup de cœur, c’est exactement ce G0130660qu’on recherchait, on demande donc s’il y a des dispos pour le lendemain. C’est décidé, on ne reviendra pas passé notre 3e nuit ici ! Après avoir passé quelques heures dans ce magnifique lieu, on repart direction Crusoé, sur la route on rempli chacun un sac entier de déchets (il en aurait fallu des dizaines pour tout ramasser). On ne pouvait pas traverser cette plage sans faire quelque chose… ! Cruosé Island ne correspondait pas à notre envie à ce moment, on n’était plutôt moyen motive à se la jouer Survivor, on cherchait surtout un bel endroit pour pouvoir se déconnecter du reste, dans une ambiance plus relax et dans un cadre qui nous corresponde plus. Coral Beach est sans conteste tout cela en même temps!

G0110637

Coral Beach, comme sur une carte postale

DSCN3894On sent tout de suite que notre séjour ici va être plus que magique. Tous les ingérdients sont là pour qu’on passe de supers moments. Du calme, du soleil, de l’eau turquoise, de la bonne bouffe et des amis, le top quoi. En plus, on a la chance d’avoir un bungalow privé et la vue sur le lagon qui se trouve à quelques mètres, un vrai petit paradis à nos pieds. Malgré un rythme très farniente, on a pas vu ces six jours passés. On profite du calme et de la quiétude des lieux pour se relaxer et réflechir à notre voyage, à son sens et nos envies, mais également à notre avenir et à la suite. On arrive quasiment à six mois de voyage, qui ont passé à une vitesse folle, à découvrir des milliers de choses, à voir et à vivre des moments uniques et intenses, trés souvent positifs, parfois négatifs, mais toujours incroyables… On se rend compte de cette chance, provoquée, qu’on a d’être ici, en ce moment et de vivre tout cela ensemble, à deux et parfois à plus, avec toutes les personnes qu’on croise, et avec pour certains, un lien d’amitié qui s’est créé. Ces quelques jours sans wifi, au bout du monde, dans cette île perdue du Sud du Cambodge, nous permet de faire le point, un bilan de cette aventure si inimaginable… Enfin, que de réflexions mais également que de bons moment partagés avec Joanna et Ronan, et toute l’équipe de Coral Beach, dont un couple de deux biennois qui gèrent l’endroit, DSCN4050Mel et Sandro. Le premier soir on nous propose de nous rendre dans une autre baie pour le coucher de soleil, afin d’y écouter un petit concert accoustique, et d’y manger des pizzas, au Kactus, guesthouse qui appartient au même proprio. On s’engage en fin d’après-midi dans la jungle pour une petite marche de 30 minutes et on longe la plage pour ralier les bungalows, puis le bar et sa terrasse qui se trouvent dans un arbre. L’endroit est fantastique et l’atmosphère idyllique au son des guitares, avec un mojitos dans une main et une tranche de pizza dans l’autre. La rentrée se fait de nuit, lampe frontale allumée, et suivi par Corones un des chats de Coral Beach ,s’étant égaré au Kactus, qui ne nous quittera pas jusqu’à l’arrivée. Bien entendu, en rentrant on s’est trompé de chemin et on s’est retrouvé « perdu » au milieu de la jungle, à quatre, toujours en compagnie de Corones. Au final on a fait un bon détour de 20 minutes, mais l’expérience fût plus amusante (pour certains) que déplaisante (pour 12941015_10154120466095970_619930990_od’autres). A part cette petite excursion nocture, on avoue ne pas avoir vraiment quitté notre bout de plage et la terrasse, tellement on s’y sentait bien et la vie y était douce. Le soir venu, c’est « happy hour » sur les cocktails pendant le coucher de soleil, petite musique un peu plus festive, le staff (en parti bénévole) est de la partie et c’est une ambiance chaleureuse qui commence. L’occasion de goûter à l’absinthe locale, la SYN, dont l’une des bouteille tire tout de même à 85%. Rien d’excpetionnel, il faut dire qu’on à de quoi comparer, mais c’est original de boire ça dans ce cadre là ! S’endormir bercé par les vagues, se réveillé bercé par les vagues, c’est agréable et rare, et on en a bien profité ! Ce petit coin de paradis restera quoi qu’il arrive graver à jamais dans nos mémoires, comme un point de chute important et magique de notre voyage, car c’est à cet instant, que nous avons franchi une étape, une envie à deux, celle d’une promesse d’amour. L’endroit se prêtait parfaitement à une demande en mariage ! Sur un radeau, au milieu de la baie, entouré du récif de corail, accompagné par le calme matinal, le chant des oiseaux et avec P3310101une bague dissimulée dans un gros bénitier posé sur le sable au fond de l’eau ! Journée intense et spéciale qu’on a savourée et appréciée, et qui s’est terminée par un concert pratiquement privé de Bossa- Nova, combo improbable entre Gustavo, un jeune brésilien guitariste et à la voix splendide, et Alan un grand-papa british très touchant, saxophoniste et flûtiste, qui nous ont dédié un morceau, après que le staff nous ait offert un mini feu d’artifice, des cocktails et une pastèque magnifiquement sculptée par le chef cuisto ! On termine l’apéro avec Stina, une biennoise accompagnée par Dan son copain londonien, et qui nous offrent une bonne absinthe pour l’occasion ! Merci encore à tout le monde pour cette magnifique journée et soirée qui fût inoubliable sur tous les plans. La soirée se termine par une petite baignade dans la mer en mode « Avatar Swim », une expérience absolument magique et exceptionnelle, celle d’aller nager dans les planctons luminescents ! L’eau est chargée de planctons qui, une fois excités (secoués), font de la P3310220bioluminescence (lumière). Si la nuit est bien noire (pas de lune, et pas de pollution lumineuse), il suffit de mettre les pieds dans l’eau pour que tout à coup, tout se mette à briller à chaque pas. On nage ainsi en laissant une trainée derrière soit, on se retrouve comme un gamin à courir, barboter, sauter dans l’eau en étant émerveillé de l’effet luminescent que ça produit tout autour de nous, qu’on se croirait dans un autre monde! Notre séjour dans ce paradis gardera toujours une saveur unique, tant nous y avons passé des moments inoubliables et magiques !

Il est temps de quitter notre bulle pour regagner la terre ferme et terminé notre aventure cambodgienne dans la célèbre région du poivre de Kampot, avant notre prochaine étape, le Vietnam !!!

P3310178

Infos utiles et Galerie Photos

Bus Phnom Penh – Sihanoukville : 7$ le bus pour 6h de trajet.

Arrivée sur Koh Ta Kiev : Prendre un bateau depuis Otres Beach 1, à Shianouk Ville, pour 4$ la traversée par personne.

Dormir sur l’île : Vous trouvez 4-5 guesthouses étendue sur la côte Ouest de l’île, tout au long de la plage. Attention c’est vite complet en haute saison, mieux vaut vérifier avant d’arriver sur place. Personnellement, Coral Beach, Kactus et Ten103 avaient l’air plus sympathiques que les autres. Sur l’île il n’y a pas d’eau courante, mais que des bidons d’eau propre, apportés de la terre (sauf pour Crusoé, un puit avec une eau pas très clean), et de l’éléctricité uniquement le soir pour quelques heures.

Crusoé Island : Pour ceux qui veulent vivre à la Robinson, en mode camping et confort mimum, avec votre tente comptez 3$ par personne, sinon 10$ pour la location d’une tente. Sinon, niveau rapport qualité-prix des bungalows vraiment moyens, préférez nettement Coral Beach. Entre 15 et 25$ le bungalow, les repas vont de 3.5 à 7 $, cher pour le Cambodge, mais un des moins chers sur l’île et les plats sont vraiment bons. Evitez de booker plusieurs nuits car aucun rembourssement ne sera fait et rejoingez l’île par vos propres moyens, bien moins cher.

Coral Beach : Notre petit nid d’amour, notre paradis à nous… ! Les bungalows individuels sont à 20$, sinon ceux il en existe sur deux étages à 15$, avec un dortoire à 12$. Les plats sont assez chers pour un budget backpacker, 4$ le petit déj. avec une salade de fruit et un café, 6$ à midi et 7$ le soir, mais qu’est-ce que c’est bon ! Les plats sont bien fournis donc peuvent être largement partagés pour deux. Reservez avant votre arrivée durant la haute saison, car c’est souvent full. Voici leur page facebook ici.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *