Cuba en pratique

Un mois à Cuba

Le Visa ou carte de tourisme

On parle de visa, mais officiellement c’est une carte de tourisme valable pour un séjour de 30 jours. Les coûts varient selon le pays dans lequel on l’achète. De notre côté, on l’a achetée au Chili via une agence de voyage pour 30 dollars, mais certains de nos amis ont pu également l’acheter directement à leur aéroport de départ via leur compagnie de vol et pour quelques dollars de moins. Tous les détails ici nécessaires ici.

Les douaniers cubains peuvent vous demander également une attestation d’assurance voyage. Vous pouvez la demander en ligne avec VISA ici , et par téléphone pour MASTERCARD (+ 41 (0)1 45 16 65 65 ). C’est totalement gratuit, et cela vous évitera d’en souscrire une à voter arrivée si vous ne l’avez pas faite.

La monnaie ou plutôt les monnaies

Ici, il existe deux monnaies circulant dans le pays mais, en principe, les touristes n’ont à faire qu’à une seule, le CUC (pesos convertibles), avec le fameux billet de trois pesos où figure El Che. A savoir qu’1 CUC équivaut à 1$ en avril 2017 (soit environ 1.- CHF).  La monnaie nationale, celle du peuple cubain, est le CUP (pesos non-convertibles) et qui vaut 26 fois moins de que le CUC (26.5 CUP = 1 CUC). Il est plus simple de venir à Cuba avec des euros ou des francs suisses, et de les changer sur place à l’aéroport. En effet, il faut savoir qu’il est impossible de changer des CUC en dehors de Cuba. Ne prenez pas des dollars à changer, car ils surtaxent le change et vous serez alors perdant. Pour notre part, on est arrivé de Lima avec nos cartes bancaires (MasterCard et Postecard) et on retiré directement au distributeur de l’aéroport (bureau de change et distributeur à droite en sortant), les cartes américaines de fonctionnent. Question monnaie, on a surtout eu à faire au CUC, mais lorsque nous étions dans les quartiers plus populaires, on nous a rendu en CUP également, il faut juste être attentif car, les deux monnaies n’ont pas du tout la même valeur, et il semblerait que certains petits filous rendent la monnaie aux touristes avec des billets en CUP. A savoir, qu’à part quelques restaurants et hôtels où il est impossible de payer avec une carte de crédit, le reste se paye cash.

Il y a des distributeurs automatiques dans les lieux les plus touristiques (Le Havanne, Varadero, Cienfuegos, Trinidad, etc). Dans les villes moins touristiques, ils se font plus rares. Les bureaux de change sont souvent ouverts le matin et en début d’après midi, mais il vous faudra vous armer de patience (facile une heure d’attente). Petit conseil : retirer ou changer plutôt à l’aéroport, et ensuite si besoin dans les grandes villes.

Dans les quartiers touristiques, les prix sont affichés en CUC mais dès qu’on s’éloigne un peu, ils sont affichés en CUP et deviennent également beaucoup, mais alors beaucoup moins cher. On peut manger une pizza dans un restaurant à 12 CUC et deux rues plus loin en avoir une dans une petite échoppe populaire pour 15 CUP (12 CHF contre 0.60 cts). Si vous n’avez pas de CUP, essayer de proposer vos CUC, ils les prendront en arrondissant au-dessus (prenez ça pour un pourboire).

Le wifi, enfin quand ça marche

L’accès à internet à Cuba est très limité, et la 4G on oubli de suite! Pour avoir internet, il faut deux choses, premièrement, une carte prépayée ETESCA valant normalement 2 CUC, qui permet de se connecter durant 1h. Vous pouvez trouver des cartes de 5h pour 10 CUC. Sachez que les hôtels facturent souvent les cartes un peu plus chers comme à l’hôtel Seville ou Inglaterra. Petit conseil, achetez directement vos cartes à l’aéroport via l’agence ETECSA se trouvant à la sortie de l’aéroport (on parle du terminal où atterrissent les vols venant d’Europe, parce qu’il y en a plusieurs). Il est possible d’en acheter dans les agences ETECSA en ville, mais mieux vaut être très patient (jusqu’à 3h d’attente). Vous pouvez également en acheter dans la rue, mais le risque est de tombé sur des cartes déjà utilisées. Voilà pour la première condition. Pour la seconde, cela concerne le lieu. Eh oui, pas de réseau GPRS, 3G ou 4G, alors il faudra impérativement trouver une zone de wifi. Il y en a souvent dans les parcs publics, mais la connexion est vraiment limitée, voir impossible. Ces endroits se repérèrent facilement, il y a toujours une plein de monde regroupé le nez rivé sur leurs écrans. Sinon le plus simple et le plus efficace, c’est d’aller squatter les hall des grands hôtels. Perso, à la Havane le top du top, c’est l’Hôtel Seville en plein centre de la Havane, et l’Hôtel Deauville, sur le bord du Malécon.

Comment se déplacer

Pour des infos très complètes et récentes au sujet des transports à Cuba, vous pouvez visiter le site des voyageurs de tourdumonde5continents.com, qui ont listé tous les moyens de transports possibles à Cuba.

Location de voiture : Pour être autonome, vous pouvez opter pour la location de voiture. Mais il faut savoir que le service n’est pas toujours au top et qu’on a entendu pas mal d’histoires rocambolesques sur le sujet (agences qui n’existaient pas, voitures qui tombe en pannes après quelques kilomètres, pas de véhicules disponibles malgré une réservation). En ce qui nous concerne tout s’est très bien passé, à part lors de la prise en main qui s’est faite avec quelques heures de retard (6h tout  de même !), nous contraignant à annuler notre visite de Viñales que nous avions prévue pour cette première journée en voiture. Mis à part ce petit contre-temps, la voiture était moderne et en très bon état. Pour éviter au maximum les couacs, il est préférable de choisir une agence qui a un bureau dans un des grands hôtel de la Havanne (Hotel Inglaterra ou Hotel Sevilla par exemple, mais il y en a d’autres). De cette façon vous êtes sûr que l’agence existe et est plus ou moins sérieuse. Comptez entre 50 et 100$ par jour de location selon le type de voiture et la saison. L’état des route n’est pas trop mal mais il faut quand même faire attention aux nombreux et gros nids de poules. A savoir, qu’il est quasi impossible de louer une voiture sur place, il y en a peu et elles sont souvent déjà louées. Voici deux sites de location valables, tous deux présents dans l’hôtel Inglaterra au centre de la Havane:  www.rentcarcuba.com et www. transtur.cu ( leurs emails : cubacar@transtur.cu (rentcarcuba) et havanautos@transtur.cu (transtur.cu ).

Les trajets en bus. On a testé le bus sur des trajets plus courts de quelques heures pour rejoindre Varadera depuis la Havane, et pour aller à la plage depuis la Havane (30 min). On ne peut donc pas vous donner un avis complet sur le sujet, notamment pour des trajets en mode backpack. Pour notre part, les bus étaient vraiment modernes et conforts, et les chauffeurs roulaient vraiment bien. Il est possible de rejoindre les différentes régions de Cuba en bus, notamment avec la compagnie Viazul, qui dessert les grandes villes et  les places touristiques. Il semble que même si sur internet c’est plein, il y a souvent encore des places à vendre à leur terminal. Sinon, dans les mêmes tarifs un peu plus élevés, vous pouvez passer par les agences des hôtels, c’est souvent Transtur et c’est également le moyen qu’on a choisi pour nous rendre à Varadero depuis la capitale. Voici un site assez complet, regroupant les différentes possibilités de trajets des bus Viazul et Transtur.

Carte des trajets des bus Viazul

Vous pouvez aussi tenter le stop : Comme de nombreux locaux le font, mais vu le nombre de personnes qui attendent au bord des routes, aucune idée du temps d’attente. Etant donné le manque de transports publics, le stop est le moyen de locomotion principal des cubains (le seul possible pour une grande partie des cubains, car gratuit), avec le co-voiturage, et donc on ne sait pas trop comment cela pourrait être perçu si, nous les touristes/voyageurs, commençaient à utiliser ce moyen de transport. Il y a également les transports locaux comme les camions aménagés en bus et des trains qui font certaines lignes, mais sur ces sujets-là on a pas d’infos fiables à transmettre.

Il y a également les taxis : Tout dépend de votre budget, mais également de votre savoir faire en matière de négociation. Pour des trajets normaux, il faut privilégier les taxis normaux ou les vieux taco pour ne pas faire flamber les prix (20 CUC la course pour rejoindre l’aéroport depuis La Havane en 30 min). En effet, partout dans le cuba touristique vous trouverez des magnifiques voitures des années 50, paraissant flambant neuves, et dont les chauffeurs vous interpellent dans la rue. Niveaux prix on est souvent au doubles des taxis normaux (50 CUC parfois pour 45 min de trajet), mais c’est vrai que c’est une manière bien sympathique et originale pour découvrir La Havane. Ce n’est pas vraiment un taxi, mais plutôt une visite de la ville. Sachez qu’il est également possible de faire le tour de la ville via les bus touristes de deux étages (10 CUC), mais perso, on a vraiment été déçu par son trajet passant surtout près des Hôtels que dans le vieux Havane (à lire ici, article à venir).

Comment se loger

A Cuba il n’y a pas mille et une manière de se loger, et en gros vous avez le choix entre les hôtels et les Casas particulares.

Les hôtels: Dans tous les lieux touristiques vous trouverez des hôtels, mais ce type de logement à un coût certain, et il s’agit très souvent d’établissements luxueux et internationaux. De notre côté, on en a surtout profité pour le wifi, l’agence de location de voiture et également leurs shops de cigares.

Les Casas particulares: le moyen le moins cher, et à notre sens le plus sympathique, pour se loger à Cuba.  Les casas particulares, où comment dormir chez l’habitant. Et pour en avoir testé 6 différentes rien qu’à la Havanne, on peut dire qu’elles ont toutes leurs charmes et quelques choses de différentes. Il y en a bien sûr des milliers et toutes ne sont pas égales on a, 5 fois sur 6, très bien été accueilli. Il s’agit généralement d’établissements avec de 1 à 3 chambres (salle de bain dedans ou pas, fenêtre ou pas, climatisation ou pas) louée généralement pour 15 à 40 CUC environ. On vous propose généralement le petit déjeuner (souvent assez copieux) pour 5 CUC de plus. L’avantage est que vous êtes chez des locaux et qu’ils ont souvent le contact facile, de quoi faire de jolies rencontres. Il y a de nombreux sites pour trouver une casa, Airbnbhavanacasaparticular.com , novelacuba.com , homestay.com,, hostelworld, et bien d’autres. Nous avons surtout utilisé hostelsclub, où il est facile de situer les casas sur leur carte. Les casas sont reconnaissables grâce au signe leur « Arrendador », signifiant la présence d’une casa particular légale. Il est très facile d’en trouver dans les grandes villes de Cuba, nous avons d’ailleurs chercher sur place même une casa libre. Ce type de logement est devenue une vraie aubaine pour les cubains (enfin ceux vivant dans les grandes villes). Après avoir versé la « taxe » de nuitée, la moitié de la somme tout de même, à l’Etat (une aubaine également pour l »Etat), le reste va directement pour l’hôte. Quand on sait que le salaire moyen d’un cubain est de 25 CUC par mois, à 30 CUC la nuit, facile de comprendre pourquoi les cubains se lancent tous dans ce système d’hébergement. Malheureusement, certains ont profite bien, mais dans le mauvais sens du terme, comme lors de notre expérience à Trinidad, où l’accueil était plus que froid, quasi aucun échange, pas de bonjour, ni d’au revoir, à part pour nous vendre leurs excursions. L’expérience chez l’habitant perd tout son sens.

Les Casas particulares testées et que l’on recommande :

La Havane :

  • Casa Zeila à 25 CUC (25.-) la nuit, chambre lit double, avec clim, télé, salle de bain privée (eau chaude) et balcon. Située à 10 min à pied de la place principale, dans les quartiers plus populaire. Petit déjeuner pour 5 CUC. Super expérience, chambre vraiment confort dans un quartier animée respirant le vrai Havane. Le petit-déjeuner était très copieux.

  • Casa Tia Ida à 7 CUC (7.-) la nuit en dortoir, il y a également des chambres privé, mais avec salle de bains commune (eau chaude). 4 CUC pour un petit déjeuner très copieux. Dans le quartier chinois, bien animée et plein de charme, il est facile de manger pour 1 ou 2 CUC.  Un bon deal pour un dortoir de 5 personnes. On a trouvé le confort moyen (matelas pas terrible et salle de bain pas toujours clean), mais la situation géographique assez bonne ( 10 min à pied du vieux Havane), un quartier originale, en dehors du tourisme de masse. Le gros point fort, l’accueil d’Ida, la maison respire l’esprit voyageur, et sa terrasse sur le toit.

 

  • Casa Urquiza à 35 CUC par nuit. On l’a pas testé directement, car elle était déjà réservée, mais sa situation géographique et sa vue sur le malécon sont vraiment top. On en a entendu que du bien, donc on profite tout de même de la mettre (une connaissance suisse nous l’a conseillé).

Playa Larga :

  • Casa Eneida : Notre plus belle expérience chez l’habitant. Les chambres sont un peu plus chers, 35 CUC la nuitée, mais elles le valent bien. Le cadre est incroyable, au bord de l’eau, juste à coté du petit centre ville, à 15 min de la plage, et l’accueil juste génial. Il y a trois chambres, deux au Rez, dont une donnant directement sur la baie, et une troisième au 1er étage, avec une immense terrasse donnant également sur la baie. Toutes les chambres sont équipées de clim, et d’une belle salle de bain privée (eau chaude). Les hôtes proposent des excursions, pêche, snorkeling, baignade dans des piscines naturelles, découverte de la faune sauvage, dans la réserve naturelle. Franchement, on a passé de très bons moments là-bas, ils nous ont même offert le souper d’anniversaire de Dolores (cochon grillé et gâteau ). Les chambras sont très confortables, et la cadre dès plus apaisant.

Les Cigares, le rhum et les cocktails

Qui dit Cuba, bien sûr, dit cigares, rhum et mojitos. Tout d’abord les cigares. Absolument chaque casa particular connaîtra quelqu’un qui connaît quelqu’un qui travaille dans dans une fabrique de cigares et qui a donc des prix sur certaines marques (très généralement Cohiba). On vous montrera des boîtes pleines avec les scellés officiels qu’ils colleront dessus si vous en achetez une, histoire de vous prouver que c’est bien des vrais et qu’à la douane on ne vous embêtera pas. Il faut savoir que ces cigares à bas prix, vendus sous le manteau, ne sont bien sûr pas des vrais. Alors bien sûr, rien ne vaut l’achat dans une fabrique à cigare, entre la visite, les explications et l’authenticité du produit, ou même dans les magasins des grands hôtels et bien évidemment, le coût sera différent, mais question qualité, au final c’est pas trop mal. Un connaisseur fera immédiatement la différence avec les grandes marques, mais pour nous, petits amateurs de cigares que nous sommes, on doit avouer que même si c’était des faux, on les a trouvé très bons. Et donc, malgré le fait que ça reste des faux Cohiba, ça reste en effet des cigares de qualité, mais ils auront quelques défauts, les feuilles de tabacs sont d’un peu moins bonne qualité, certains se consumeront peut-être de manière un peu moins régulière, ou picoteront la langue un peu plus tôt, mais sincèrement, à part si vous êtes un grand fada de cigares, vous ne verrez pas forcément la différence. On a testé les deux, et sincèrement la différence de prix ne vaut pas forcément la différence de plaisir. On a eu de bonnes surprises en en achetant quelques-uns via des casas et ils étaient tous très bons. On a également acheté des vrais cigares (Cohiba, Montecristo, Romeo & Juliette) dans un hôtel, histoire d’avoir un peu plus de choix et de pouvoir comparer réellement. Voilà donc quelques petits conseils pour tester la qualité d’un cigare : Premièrement, le vrai cigare à une bague parfaite (morceau de papier qui entoure le cigare et sur lequel est imprimé la marque), qui n’est par décolorée, la dorure est belle etc… pour les Cohiba par exemple, les détails sont imprimés légèrement en relief, et la dorure possède un holograme dessus. Vous pouvez comparer sur la photo. Ensuite, vous pouvez simplement appuyer dessus, si le cigare reprend sa forme c’est qu’il est de bonne qualité, sinon oubliez. Une autre astuce, faites le tourner entre vos paumes, tête en bas, si des morceaux de tabacs tombent, idem oubliez. Pour les prix voilà quelques exemples: les faux Cohiba type robusto ou Siglo VI acheté en casa particular était à environ 5 CUC l’unité, contre 13.60 CUC le vrai Cohiba Siglo VI dans les boutiques des hôtels, 5.55 CUC le vrai Montecristo N°4, 4.75 CUC le vrai Romeo y Julietta ou encore 6.95 CUC le vrai Partagas N°4. Mais Encore une fois, les faux cigares Cohiba qu’on a achetés dans notre casa n’étaient de loin pas mauvais et franchement on les bien apprécié et acheté bien moins chers que les vrais.

Question Rhum et cocktails, on avoue avoir été un peu déçu. D’une part la légende du bon rhum cubain repose essentiellement sur le Havana Club, d’autres part, difficile de trouver une autre marque dans les bars et restaurants. En gros, vous avez la plupart du temps de le choix entre différents Havana Club ou le rhum brun Santiago. De plus, le Mojito cubain n’est pas excellent… du jus de citron industriel, une tige de menthe et du sirop de sucre noyé dans un peu de rhum et un tsunami de minérale, on a vu plus goûtu!  Bon à 2-3 CUC le mojito, on ne va pas trop se plaindre non plus. Mais ne vous attendez pas à boire un super bon rhum de grande qualité dans les bars ou terrasses, même si le Havana Club passe très bien pour les cocktails. Par contre, il faut l’avouer les célèbres daïquiris du Floridita sont excellents. Et pour cause! La légende raconte que, lors de sa première visite au Floridita, Erneste Hemingway demande un daïquiri  et dit « c’est bon, mais je le préfère sans sucre et avec un double rhum ». Le barman lui servit en disant « voilà Papá », d’où son surnom cubain « Papá » et donnant le nom au cocktail de « Papá Doble ou Papá Hemingway ». Depuis lors, il fit du Floridita un de ses lieux de prédilection à la Havane en s’installant chaque matin vers 10 heures sur son tabouret attitré no 1 au fond au coin du bar « My mojito in La Bodeguita, my daiquiri in El Floridita » (mon mojito à La Bodeguita del Medio, mon daiquiri à La Floridita). Du coup, l’écrivain à contribué à lui tout seul à la notoriété de ces deux cocktails et surtout de ces deux établissements qui ne désemplissent pas de touristes. Niveau Cuba libre, là encore on est pas resté subjugué, rhum-coca-rondelle de citron, mais en même temps c’est la recette de base et surtout elle serait américaine… Par contre, on doit bien le dire, on a goûté à la meilleure Piña Colada de tous les temps à Playa Larga, pour 1 CUC, avec purée d’ananas frais, cannelle et lait de coco mixés par une petite dame qui tenait une sorte de bar ambulant sur la place du village! On se relèverait la nuit!

Un peu d’histoire

Eh oui comment découvrir et parcourir Cuba, sans connaître son passé, son héritage et son identité revendiquée. Tout commença en 1492 lorsque Christophe Colomb entreprit son premier voyage financé par l’Espagne, et aperçu une île, la plus grande des îles des Caraïbes, Cuba. Comme dans la plupart des conquêtes faites par les Colons, la population native disparaît pour laisser place aux esclaves africains. Cuba sert d’abord de base d’opérations pour la conquête du continent américain, elle est surtout stratégique car étant située à seulement 300km de la Floride. Le port de la Havane est essentiel pour la flotte espagnole et le contrôle du détroit de Floride et de la mer des Antilles. La Havane connaît de nombreuses rébellions, elle devient même brièvement britannique, jusqu’à amener à l’indépendance du pays en 1902 (pour plus de détails, ici ). Durant la moitié du 20e siècle, le commerce avec les Etats-Unis domine l’économie cubaine, et permet ainsi aux américains d’avoir une grande influence politique dans le pays, jusqu’à une année ancrée à jamais dans la mémoire des cubains, 1959 ! L’année du renversement du gouvernement cubain et de son dictateur Batista, par Fidel Castro et le révolutionnaire le plus célèbre au monde Che Guevara (pour plus de détails sur El Che, ici). Après de nombreuses révoltes et attaques, comme celle du Palais présidentiel, aujourd’hui restauré en Musée de la Révolution, où il est d’ailleurs encore possible de voir des impactes de balles contre les murs, le pouvoir  est renversé et le « communisme » comme on le connaît encore aujourd’hui, prend sa place. Castro instaure l’accès gratuit à l’éducation et aux soins médicaux, un salaire minimum (environ 25.- par mois) et un carnet de rationnement. La nouvelle politique mise en place, engendrera un embargo total avec les USA jusqu’en 2016.

Une autre date bien connue à Cuba est celle du 17 avril 1961 et le débarquement de la CIA dans la baie des Cochons ou Playa Giron. Comme lors de notre séjour sur l’île de Pâques où nous sommes tombés par hasard durant le magnifique festival d’arts et de la culture polynésienne, le Tapati Festival, nous avons débarqué exactement 56 ans plus tard, jour pour jour, sur cette fameuse plage (article à venir). Difficile de visiter Cuba, sans être confronté à tous ces moments forts de son histoire, qui, encore aujourd’hui, se mélangent au présent, surtout avec le décès relativement récent de Fidel. On peut se demander comment ce pays et son identité, évolueront avec l’ouverture sur le monde, l’arrivée du tourisme de masse, les inégalités qui commencent à se créer entre les régions et la population (ce qui a d’ailleurs amener le peuple à se révolter durant le règne de Batista) et la fin du gouvernement Castro. Bref, beaucoup de questionnements et d’interrogations durant ce très beau séjour, et qui nous suivent encore aujourd’hui.

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