Christchurch et la Péninsule Banks (Akaroa)
Malgré qu’elle soit la plus grande ville de l’île du Sud, Christchruch est surtout connue pour avoir été secouée par un énrome tremblement de terre en 2011, et encore aujourd’hui on peut voir les traces de cette catastrophe qui a déruit de nombreux bâtiments, dont la fameuse Eglise Junction, mais surtout avaient fait de nombreuses victimes, 185 personnes y ont perdu la vie. C’est donc un lieu chargé qu’on visite en quelques heures, la pluie étant de la partie. On profitera d’une courte balade au centre ville, au Container Mall, un mini centre-ville reconstruit juste après le tremblement de terre avec des containers de couleurs, et maintenu en place en mémoire de cet épisode. Après nous être rendu vers sa cathédrale à moitié détruite, et longé la jolie petite rivière du centre, on reprend la route pour notre vraie destintation, Akaroa dans la péninsule de Banks. Cette péninsule est en fait un ancien volcan qui s’érode depuis des millénaires et est rattaché à la côte Est. La dernière portion de route est vraiment incroyable, en tout cas dans les souvenirs de Lorin, parce que pour nous c’est surtout de la purée de poids (traduction : le brouillard), on voit rien de rien. C’est tout de même un peu frustré qu’on débarque à Akaroa, connu pour abriter la plus grande population de dauphins d’Hector du monde, ce sont également les plus petits et aussi les plus rares de la planète, et donc pour nous une belle occasion de les voir de plus près. Heureusement, le temps s’annonce meilleur pour ces prochains jours, mais même sous un ciel couvert la région est magnifique. On se trouve dans un petit village entouré par des collines vertes, dans une grande baie, l’une des plus belles du pays pour nous. La ville est aussi jolie à visiter, d’anciennes maisons de style victorien, toutes colorées, avec de très beaux jardins, parfois assez originaux, et des rues aux consonnances françaises car le village a été en main françaises en 1840. Après avoir booké la croisière avec les dauphins pour le lendemain, on se pose dans un fish and chips, et vu le temps, autant profiter de manger un bon repas bien healthy, et pas gras du tout… mais que c’est bon ! On se lève le lendemain matin pour aller rencontrer ces fameux dauphins avec un temps pas top, mais pas trop moche non plus, c’est un peu nuageux mais il ne pleut pas et c’est l’essentiel. Nicky se prépare avec les autres réchauffés qui ont décidé de nager avec les dauphins, et on embarque sur le petit bateau pour deux bonnes heures dans la baie. Nous sommes une petite quinzaine au total, c’est top et à part nous deux, tout le monde va dans l’eau pour nager avec, on a donc le bateau rien que pour nous. Les dauphins viennent rapidement car ils sont curieux et s’approchent facilement des nageurs, mais vu que l’eau n’est pas très clair, on les voit mieux depuis le pont du bateau que depuis dans l’eau. Il y a régulièrement des groupes de 2-3 dauphins qui sont par là et le bateau s’approche un peu pour ensuite les laisser venir d’eux-mêmes autour des nageurs. La péninsule de Banks est le seul endroit au monde où il est possible de voir à coup sûr ces cétacés si rares, car il y a une population qui y est établie à l’année. On finit cette croisière heureux de notre expérience et on va se réchauffer en retournant manger un fish & Chips avec Marion et Florent, un couple de français bien sympathiques qui démarrent leur trip en NZ, et qu’on recroisera deux semaines plus tard à Queenstown pour y passer une bonne soirée ensemble (voir ici). On décide de partir le jour même en direction du Sud pour s’approcher de Oamaru, la ville aux pingouins bleus. Vu que le temps n’est pas trop mal on prend la Summit Road, autrement dit la route des sommets qui est un peu plus longue que le chemin traditionnel mais aussi bien plus belle et offre des panoramas sur la baies à couper le souffle. Et c’est le cas, on se rend bien compte de la forme du volcan, et franchement la vue est splendide, ça serait dommage de manquer ça.
Quoi voir et faire à Christchurch : Le musée du tremblement de terre, le centre ville fait de contenaires, son église Junction détruite à Cathedral Square, du street art un peu partout en ville. Le quartier de New Regent avec ses maisons victoriennes. Christchurch Gandola.
Akaroa : Les dauphins d’Hector, à 80$ par personne pour l’observation depuis le bateau et 160$ pour nager avec. Il y a plusieurs compagnies, à vous de voir laquelle vous parle le plus, entre croisière simple, à voile, nager avec, découverte de la baie etc… . Vous pouvez aussi faire du kaykak dans la baie et avec de la chance le faire en étant entouré par les dauphins. De nombreuses marches tout autour de la baie. Le centre ville avec ses maisons de style victorien. Suivant le temps, y aller ou quitter Akaroa par la Summit Road.
Où dormir : Il y a une zone gratuite près de Jubliee Park, au parking proche de la rampe d’accès des bateaux. Toilettes publiques à proximité.
Timaru, un stop un peu particulier
Vu que le chemin est assez long entre Akaroa et Oamaru, on décide de s’arreter en chemin dans la ville de Timaru, où on a trouvé un endroit gratuit qui semble pas mal pour dormir, à côté d’une plage, où il y a la possibilité de voir des pinguoins bleu. L’endroit est donc tout trouvé pour la nuit, et effectivement, il suffit de marcher un peu sur la plage et de s’approcher des rochers pour apercevoir des traces dans le sable. Normalement on ne peut les voir que la nuit tombée quand ils reviennent de leur journée de pêche en mer, mais comme c’est la période de reproduction, certains restent à terre pour couver ou protéger les petits. On est chanceux et on peut discrètement admirer ces petits êtres bleus et blancs, si mignons, et bien cachés dans les rochers. Une première rencontre bien agréable avec ces petits oiseaux sympathiques, suivi d’un bon risotto maison dans le campervan. Mais c’était sans compter qu’à 00h02, le van s’est mis à tanguer pendant qu’on s’endormait gentiment. On a d’abord pensé que c’était Nicky qui bougeait au dessus de nous, mais non. Puis que c’était le vent qui faisait bouger le van, mais y avait pas de vent. Alors peut-être des petits malins qui s’amusaient à secouer à le van (ouais on était pas très bien réveillé…) mais en ouvrant les rideaux on voit bien qu’il n’y a personne autour du van. Et c’est en regardant le camping car d’à côté, et l’étoile suspendue à rétroviseur interieure qui bougeait dans tous les sens qu’on à compris que c’était un tremblement de terre. On a ressenti 30 minutes plus tard une réplique, puis reçu des sms de la famille qui s’inquiétait de nous savoir en sécurité et nous permettant de nous rendre compte de l’ampleur du phénomène et la force des secousses. Puis il y a eut l’alerte au tsunami, mais les infos étant contradictoires selon les sites, aucune sirène chez nous et le gars de la sécurité du port d’à coté qui ne s’inquiétait pas plus que ça, alors on s’est dit qu’on avait pas besoin de bouger. Jusqu’à ce qu’à 3h du matin, une patrouille de police vienne réveiller tout le monde sur le parking pour qu’on bouge dans les hauteurs de la ville se mettre en sécurité, au cas où une vague arriverait. Au final pas de tsumani pour nous, mais un réveil assez brutal pour la Nouvelle-Zélande et surtout la région de Kaikoura (voir ici), où on était 4 jours plus tôt et qui s’est retrouvée coupée du monde et défigurée en l’espace d’une nuit.
Où dormir : A Carolina Bay se trouve un parking gratuit avec toilettes, en face de la plage où vivent une colonie de pingouins bleus. Il y a également un joli parc à côté avec une volière gratuite à visiter.
Oamaru et les Moeraki Boulders
Cette ville est connue pour ses bâtiments se style victorien mais également pour être la capitale du Steampunk et abrite un grand nombre d’artistes du même style qui utilisent des objets métalliques recyclés pour en faire des œuvres d’arts, comme celui du parc pour enfant à côté du camping Harbour Tourist Park. Il y a également un musée bien original où il est possible de voir de nombreuses œuvres. Pour notre part, nous avons beaucoup aimé cette ville d’un autre temps. En plus d’être originale, elle abrite une grande colonie de pingouins bleus et il est possible d’y voir aussi les pingouins aux yeux jaunes dans une baie à côté. Il suffit d’attendre la nuit tombée pour voir les petits pingouins bleus traverser la route, en face de notre camping, et il y avait même un couple qui avait élu domicile sous les escaliers de la cuisine. On peut d’ailleurs les entendre crier durant la nuit pour appeler leur partenaire. C’est vraiment magique d’avoir cette possibilité d’observer de si près ces animaux sauvages, juste à quelques pas de nous. Pour les pingouins aux yeux jaunes c’est un peu une autre histoire. Ils sont un peu moins familiers avec les hommes, quoi que Florent et Marion ont eu la chance de se trouver nez à nez avec un de ces oiseaux près des Moeraki Boulders, à la réserve naturelle se trouvant à une dizaine de minutes de là, et apparement cela serait « THE » spot à pingouin. De notre côté, on aura eu la chance de les voir à deux reprises, mais de loin, la première ici à Oamaru, sous la pluie, et la seconde, lors de notre visite de la forêt pétrifiée plus au Sud (voir ici). Ici à Oamaru il faut s’armer de patience et rester dans la zone de l’observatoire au dessus de la plage environ 1-2h avant le coucher du soleil, et normalement il reviennent à ce moment-là au nid. Malgré le mauvais temps, l’ambiance est vraiment calme et paisible dans cette ville. On prend le temps de flâner dans le quartier historique, fouiner dans les petites boutiques et déguster un bon whisky néo-zélandais et de la bière locale. Même sous la pluie, il y a toujours de belles choses à faire, restons positif ! On continue le voyage, toujours sous la pluie et le froid, direction Dunedin (voir ici), mais avant cela il y a un stop assez particulier à faire, celui des boules de pierres complètement lisses, sur la plage de Koekohe, les Moeraki Boulders. La légende maori explique qu’il y a plus d’un millier d’années, les navigateurs maoris sont arrivés en Nouvelle-Zélande, et qu’un canoë s’est retrouvé isolé durant une énorme tempête et s’est échoué sur la côte. Les bouts du canoë et les survivants se sont changés en pierre. Les pierres proviennent en fait de la falaise qui s’érode petit à petit en faisant découvrir ses fameuses pierres rondes, elles peuvent mesurer entre 50 cm à 2 mètres de circonférence et se sont formées par compression durant des millions d’années, à partir de morceau de sédiments.
Les pingouins : Il y a deux espèces de pingouins à observer dans cette partie de la NZ. A Timaru, sur la plage de Caroline Bay, il n’y a que les bleus qu’il est possible d’observer lorsqu’ils reviennent de la mer à la nuit tombée, et suivant la saison quelques-uns restent dans leur nid pour couver ou protéger les petits. A Oamaru, vous pouvez voir les deux espèces, mais les yellow-eyed uniquement depuis l’observatoire qui si situe de l’autre côté de la colline. Les bleus, par contre, se baladent au bord de l’eau sur la route, en face du camping Harbour Tourist Park. C’est le meilleur endroit à notre connaissance pour voir cette espèce-là, et pour les yellow Eyed, celui à proximité des Moreaki Boudlers semble parfait. Il y a également un amphithéâtre à Oamaru pour 30$ par personne, où il est possible de voir les pingouins bleus revenir de la mer également. Pour 10$ il est possible de visiter le parc la journée pour y voir les nids et éventuellement quelques pingouins restés dans les parages.
Que voir et faire à Oamaru : les pingouins, une balade vers la baie où se trouve les pingouins aux yeux jaunes, et visiter le quartier victorien (historic Precinct) avec ses nombreuses boutiques du même style, le musée du SteamPunk se trouvant juste à côté du quartier victorien. Il y a également un parc orginal près du camping Harbour Tourist Park. Vous pouvez déguster du whisky néo-zélandais au New Zealand Whisky Collection (leur Facebook ici) ou tenter la dégusation de bière à la brasserie du coin, la Scott Brewery. Tout se trouve à quelques pas du centre ville.
Où dormir : A Oamaru, on conseille le camping Harbour Tourist Park, en face de la mer, où se trouve les pingouins bleus qui traversent la route, il y en a même dans le camping (pour booker voir ici), et le wifi est ilimité pour 2$, le meilleur qu’on est eu dans toute l’île du Sud. A Moreaki Boulders, il y a également quelques campings pas trop chers et assez sympas.
De Queenstown au lac Pukaki
Franchement cette route est l’une des plus belle qu’on ait pu faire. Bon faut dire que nous sommes partis de Queenstown (voir ici) avec des monts complétement enneigés, car ici, même en été il peut neiger ! Bref, cela rend juste les paysages encore plus grandioses. Il n’y a quasiment personne sur la route et on se trouve en plein milieu des montagnes, recouvertes de neige sur leurs sommets, et le reste d’une couleur brune avec des bosquets jaunes par-ci par-là. Encore une nature que nous n’avions pas vu avant, cela rappelle un peu (complètement même) le Rohan dans le Seigneur des Anneaux (on l’avoue, on s’est refait la trilogie et celui du Hobbit durant ce voyage).
Pour rejoindre le lac Wanaka depuis Queenstown, il y a deux alternatives, soit la South Highway, classique et rapide, soit passer pas les montagnes et la Cardrona Valley et franchement c’est beaucoup plus beau. Les vues sur la vallée et la petite ville d’Arrowtown, avec en arrière plan le lac Wakatipu (celui de Queenstown) sont fantastiques et toute la vallée est magnifique. En plus on a la chance de voir ça avec de la neige, c’est top. On arrive ensuite à la ville de Wanaka, au bord du lac du même nom, qui semble être vraiment jolie par beau temps, mais nous on la voit sous les nuages et avec pas mal de vent. On en profite quand même pour faire une petite pause et manger un petit truc avant de repartir direction le lac Pukaki. En chemin on s’arrête brièvement à la station essence de Tarras qui abrite un mini musée dédié à Shrek, le mouton le plus célèbre du monde, qui avait été retrouvé en 2004 dans une grotte après y avoir passé six ans seul. Sa laine avait tellement poussée qu’il ne voyait plus rien et il ne pouvait plus retrouver son chemin pour rentrer vers son troupeau, il pouvait juste sortir pour y broutter. Il avait été la mascotte d’une campagne pour dénoncer le réchauffement climatique et a été tondu sur un iceberg en Antarctic. Sa toison pesait 27 kilos, assez pour confectionner une vingtaine de costumes ! Il a été euthanasié en 2011 et les habitants de la région lui ont dédié ce petit musée (qui tient dans deux pièces), il est devenu une icône, un livre sur son histoire a été écrit et il est le héro de plusieurs comptes pour enfants. On continue notre route en passant par le superbe col de Lindis, une étendue de collines arrondies brunes, vertes et blanches, avec par endroit le fond des vallées complètement recouverts de Lupins bleus, roses et blancs. Bon c’est une espèce invasive, d’accord, mais que c’est beau ! Le spectacle est féeriques quand le soleil se pointe et on s’arrête à plusieurs endroits pour faire des photos car à chaque fois c’est différent! Avant d’arriver au fameux lac Pukaki, au pied du massif du mont Cook, on s’arrête à Twizel pour y mettre de l’essence, et sur la route on apperçoit des élevages de saumons. On se dit pourquoi pas, on n’avait pas encore eu l’occasion de voir ça. On profite donc d’une petite pause pour choisir du bon saumon frais pour ce soir, et découvrir ce qu’est vraiment un élevage de saumon. Bon, à vrai dire y avait rien de très folichon à voir, nous on a surtout apprécié le délicieux saumon fumé !
Où dormir : Le Campground de Lake Pukaki Reserve à côté de la route Tekapo-Twizel Road, avec toilettes. Grand et calme, il peut y avoir un peu de monde, et donc parfois difficile de trouver un endroit bien à plat. Mais la vue y est fantastique sur le lac, spot parfait pour les couchers de soleil, et idéal si vous aller marcher vers le mont Cook le lendemain (à environ 40 minutes de route de là).
Quoi voir : Les élevages de saumons à Twizel, le « musée » de Shrek le mouton à Tarras, le Lindis Pass sur la route South Highway, la Cardrona Valley, le lac Wanaka et sa petite ville au bord de l’eau, le lac Pukaki avec du soleil pour le voir turquoise pétant.
Le parc national d’Aoraki/Mont Cook et le lac Te Kapo
On avait prévu de faire le glacier du Mont Cook au début de notre voyage avec Nicky, et son nom vous dit probablement quelque chose, c’est qu’en effet il a été nommé ainsi en l’honneur du capitaine James Cook qui fût le premier à explorer le contour des îles de la Nouvelle-Zélande. Malheureusement la météo kiwi n’est pas toujours des plus favorables. On a donc dû repousser cette visite à plus tard, sans elle. A la place nous nous étions rendus dans l’extrême Sud de l’île du Sud, dans les catlins (voir ici), et ça vaut tout autant la peine d’y aller. Bref, on se rend donc au parc national d’Aoraki et du Mont Cook après nos quelques jours à Queenstown. On profite d’une fenêtre de beau pour faire la découvre de cette merveilleuse région. Il avait neiger le jour précédent donc les montagnes étaient bien enneigées, on a eu cette chance d’être en été, enfin presque, mais avec un paysage d’hiver. On arrive d’abord au lac Pukaki, réputé pour être le plus beau du pays. Bon le temps étant couvert, la couleur turquoise ne sautait pas forcément aux yeux, mais en ce qui concerne la vue, il n’y avait rien à dire, c’est vraiment la classe. Le lac est entouré par les montagnes recouvertes de neige et la forêt, même sous un ciel gris, le paysage reste magnifique. On croise les doigts pour que le beau temps annoncé le lendemain soit au RDV. On trouve un campground gratuit au bord du lac pour passer la nuit, d’où on admire un sacré beau spectacle, celui d’un couché de soleil en Nouvelle-Zélande. Il faut dire qu’on en avait pas encore beaucoup vu par ici, le temps étant souvent couvert, mais celui-ci valait bien l’attente. Un réveil bien matinal pour pouvoir être le plus rapidement possible au glacier afin d’éviter les groupes de touristes chinois, et on admire un ciel bleu sans aucun nuage à l’horizon ! Enfin !!!! Quel régal que ce payage au petit matin, qui s’éclaire petit à petit avec le soleil. On profite tout de même de la tranquilité et de ce petit moment de bonheur avant de prendre la route pour le Mont Cook et sa Hooker Valley Walk. Autant dire que la route pour s’y rendre est juste incroyable, on se trouve au milieu des ces énormes montagnes dans un paysage qu’on ne peut voir que dans les films. C’est juste grandiose ! Le lac Pukaki qui était bleu hier, passe au turquoise avec un fond de montagnes enneigées autour, juste parfait pour la pause café. C’est clairement l’une des plus belles routes avec celle des Milford Sound et Lindis Pass, qu’on ait eu jusqu’ici, encore complétement différent. On se sent juste tout petit face à la grandeur de cette nature. 45 min de route plus tard, on arrive au départ de la Hooker Valley Walk, 3-4 heures de marche aller-retour, rien de très difficile, mais cela reste une très belle marche à faire dans un cadre magnifique, et surtout avec, à son arrivée, le glacier et son lac. On arrive juste à temps, car les groupes commencent déjà à arriver, autant dire qu’on speed un peu sur le débout pour ne pas se trouver à la queuleuleue. On démarre la marche sous le soleil et les sommets autour de nous sont tous dégagés, et on voit sur certains des glaciers descendre de leur flancs. On passe des ponts suspendus, on marche au milieu d’une magnifique végétation et la vue est absolument magnifique. A chaque détour, le paysage s’ouvre devant nous et on s’approche gentiment du glacier. La marche est très plaisante et pas bien compliquée. Il y a ci et là des fleurs blanches endémiques de la région et bien protégées, les Mount Cook Buttercup, une espèce de renoncule. C’est encore une fois une nature que nous n’avions pas encore croisée qui s’offre à nous et on est à nouveau heureux de cette découverte. Une fois arrivés en haut, on se retrouve devant le fameux glacier et son mont Cook juste derrière, qui se jette dans un lac où des iceberg flottent. Le vent s’est levé et les nuages commencent à faire leur apparition, mais la vue reste absolument magnifique. On profite de manger notre casse-croûte avant de redescendre car il a de plus en plus de monde qui arrive. Notre prochain stop se trouve à quelques kilomètres de là, c’est le fameux Tasman Lake, qui porte le nom du premier explorateur à avoir vu la région d’Aoraki et du Mont Cook, Abel Tasman, qu’on se dépêche d’aller voir pendant que le soleil est encore là, car il est censé être bleu-turquoise pétant ! Et effectivement, quand on arrive, on se trouve face à un énorme lac à la couleur aussi belle que les plus belles mers de corail, sauf qu’ici il fait quelques degrés en moins. La couleurs est magnifique et on voit au bout du lac un énorme glacier qui le surplombe, tout en éparpillant ses iceberg. Le spectacle est fantastique et on profite longuement de cette vue tout en faisant la connaissance de Guillaume et sa tribu, un couple de français qui voyage en famille avec leur 4 enfants ! Une rencontre bien sympathique et pleine de vie ! On reprend la route en faisant un stop au bord du lac Pukaki qui est encore plus turquoise que le matin, tout en prenant un petit café avant de tirer tout droit vers le lac suivant, le lac Te Kapo à une heure de route. On s’arrete en chemin car on recroise à nouveau des étendues de Lupins et c’est difficile de passer à côté sans s’arreter pour les contempler tellement il y en a. Arrivé au lac Te Kapo, on fait un petit tour en ville pour voir la fameuse église du bon berger, la Good Sheperd Church, emblème de la région, surtout de nuit. En effet, ici c’est l’un des meilleurs endroits au monde pour observer les étoiles et les photographes s’en donnent à cœur joie pour immortaliser la petite église entourées d’un ciel étoilé. On va ensuite passer un peu de temps dans les bains histoire de se détendre un peu après notre petite marche du matin au mont Cook, mais ça ne vaut clairement pas les bains d’Hamner Spring (voir ici).
Où dormir : Vous pouvez dormir au lac Pukaki gratuitement mais il faut comptez encore 45 min jusqu’au Mont Cook. Sinon au pied du Mon Cook, il y a un campground pour 8$ par personne avec toilettes et salle à manger. Au lac Te Kapo, il y a un campground gratuit au nord de la ville, à 15 minutes de route, au bord du lac, attention en cas de pluie l’endroit peut être un peu boueux mais c’est joli et parfait pour admirer le ciel étoilé.
Les marches : La Hooker Valley Track (3h aller-retour) et bien d’autres. Pour plus de détails voir ici.
Que faire : Vous pouvez également y faire de l’escalade, du VTT ou encore des vols au dessus des montagnes.
La réserve d’Hakatere et ses lacs
On vous a parlé des scènes du Rohan du film du Seigneur des Anneaux, ben je crois qu’on a trouvé le coin parfait ici. On ne connaissait pas cette région de la Nouvelle-Zélande, c’est en regardant les photos de nous amis Alex et Aurélia rencontré en Australie (voir ici), qui avait fait le tour de la NZ avant nous, qu’on a eu envie de découvrir Hakatere et sa réserve. On se trouve près du Mont Olympus, où il est possible de faire de belles marches également. Le temps annoncé pour le lendemain n’est pas incroyable, donc on se speed un peu pour ne pas arriver trop tard au lac Heron dans la réserve d’Hakatere. On débarque donc à Hakatere, complétement seul au monde ! Des paysages encore bien différents, une terre verte, jaune et rouge à la fois, avec un fond de montagne enneigées, franchement sublime. On prend le temps d’admirer tout cela devant un petit étang où se baignent quelques signes noirs. Le paysage ensuite change un peu, on retrouve plus le style qu’on avait pu voir sur la route de Lindis Pass, avec des couleurs plus brunes et jaunes, et rebolote des moutons perdus au milieu de nul part. On finit par arriver au Heron lake, mais avec le vent qu’il y a, c’est pas l’endroit le plus agréable pour se poser un peu. Le lac se trouve entre des forêts et des monts, et la couleur de l’eau est vraiment bleu foncé. On décide de continuer plus loin pour se rendre en direction des lacs Crystal Water lake et Camp lake, où il est possible de rester pour la nuit. Perso, on a préféré Camp Lake, où on a d’ailleurs passer la nuit. Crystal Water Lake ressemble assez à Heron, mais il y a un petit village résidentiel à côté, enfin même s’il était vide à ce moment là, cela perd un peu de son charme naturel. On préfére se poser direct à Camp Lake, dans la petite forêt juste en face du lac et des Monts. Il y a juste un autre van au loin, c’est donc dans un calme absolu qu’on s’installe dans ce petit coin. On entend juste les oiseaux et le vent à travers les arbres, parfait pour se détendre un peu. Malheureusement, vu l’heure et le vent froid, la balade sera plutôt pout un autre jour. On croise encore les doigts pour que demain la pluie ne fasse pas son apparition trop tôt pour qu’on puisse encore profiter un peu de l’endroit. Après une nuit bien calme, on se réveile avec du froid et de gros nuages gris au-dessus de nos têtes… Bon, on n’aura pas pu faire de marches dans la réserve, mais au moins on aura pu la voir avec un grand ciel bleu.
Où dormir : Tout le long de camp Lake est gratuit pour dormir, sinon vous avaez également le bord du Clear Water Lake il a un campground à 10$ par personne.
Les marches : Vous trouverez des marches de quelques minutes à une journée entière. Il n’y a qu’à se rendre sur place et vous laisser guider par vos envies. Plus de détails ici.
Arthur’s Pass et les kiwis
Ce parc national de 99 270 hectars est surtout connu pour ses belles marches. Malheureusement, il y pleut la moitié de l’année, enfin comme un peu partout en NZ on dira… Pour une fois, on est vraiment chanceux côté météo, on aura eu deux superbes journées de soleil, même si la nuit on a l’impression de vivre dans un frigo, la journée est vraiment chaude et agréable. La route d’Arthur’s Pass, soit la SH73, est vraiment belle à traverser, avec quelques points de vue des vallées et un arrêt original à Castle Hill ou Kura Tawhiti en maori. C’est un lieu plutôt inattendu, et après avoir roulé à travers la campagne kiwi recouverte de moutons, on voit au loin des rochers plus que spéciaux. Ils sont énormes, lisses et ont des formes plutôt étranges. Ce côté mystérieux a d’ailleurs été utilisé dans quelques scènes du Monde de Narnia (voir ici). On passe enfin le panneau Arthur’s Pass et notre premier signal indiquant qu’on peut croiser des kiwis ! On ne savait pas qu’il pouvait y en avoir dans le coin, c’est donc plein d’espoirs qu’on se rend à notre camping, le Jackson Retreat, à côté de la forêt où vivraient ces petits oiseaux atypiques. Le camping est vraiment beau et au calme, parfait pour se détendre au soleil, et l’accueil plus que chaleureux. Il y a plusieurs marches à faire tout autour de jours comme et nuits d’ailleurs, dans une belle forêt tropicale aux allures un peu mystiques avec sa mousse verte qui recouvre quasi tout. En effet, les sous-bois se muent en fôret enchantée dès la nuit tombée, car on se balade au milieu des vers luisants, et on peut même (avec beaucoup, beaucoup de chance) croiser des kiwis ! Bon ben c’est sûr ce soir on enfile nos lampes frontale et on va aller découvrir tout ça ! On profite du soleil pour faire une lessive et la nuit venue, quand il fait bien noir, on part dans la forêt suivre le chemin, indiqué par des petits panneaux fluorescents histoire de ne pas se perdre pour rejoindre les fameux « Glowworms ». En chemin, on s’arrête de temps en temps et on éteint notre lampe pour observer les petites lumière autour de nous, et plus on s’approche de la rivière plus il y en a. Franchement, c’est un spectacle fabuleux et féérique que de se retrouver les deux, seul au milieu de cette forêt avec des petites étoiles de partout, cette fois-ci pas dans le ciel, mais dans les bois ! On se croirait presque dans un parc d’attraction tellement cela semble irréel. On revient au camping et on essaie d’écouter le cri des kiwi, mais il fait bien frais et on aura pas été patient sur ce coup-là. Qu’a cela ne tienne, vu qu’on se sent bien ici on décide de prolonger d’une nuit histoire de se balader un peu le lendemain et se reposer par la même occasion. On monte jusqu’à la cascade qui se trouve à 20 minute du camping et on poursuit par une balade de 2h dans la forêt jusqu’à une ancienne mine de quartz, en croisant plein de Tui et de gros pigeon néo-zélandais. Le soir venu on retourne dans la forêt mais cette fois avec comme but d’y rester un peu plus longtemps histoire de peut-être croiser des kiwis, ou au moins de les entendre. Bien entendu on retourne voir les vers luisants et on s’arrête au milieu du chemin, toute lumière éteinte en tendant l’oreille. C’est calme mais bruyant à la fois, avec le vent et la rivière pas très loin. Et au bout de quelques minutes, on entend des cris stridents au loin, puis quelques autres qui répondent au premiers… c’est des kiwis ! (on avait écouté sur internet avant histoire d’être sûr…) MA-GIQUE ! Bon pour essayer de les voir on laissera tomber assez rapidement, car on s’est bien vite rendu compte que ça allait être pratiquement impossible, sauf si le kiwi sont totalement aveugles et sourd et viennent à nous… il fait nuit noire, donc si on entend un bruit à proximité on va devoir allumer nos lampe pour y voir quelques chose, sauf que pour ne pas déranger la faune, on doit recouvrir nos frontale avec un celophane rouge. Alors déjà qu’on y voit pas grand chose avec le celophane, qui en plus risque de faire fuir l’éventuel kiwi qu’on pourrait avoir devant nous, inutil de dire que les chances de les voir sont plutôt minces. Mais rien que pour les entendre et de savoir qu’il y en a autour de nous, ça vaut la peine de passer un moment au milieu de la forêt dans le noir, entouré de glowworms ! Fabuleux !
Où dormir : Au Jacksons Retreat Holiday Park, à 46$ le power site pour deux (plus d’infos ici). Vous pourrez y entendre les kiwis la nuit et avec beaucoup, mais beaucoup de chance peut-être les croiser. Il y a une marche de 10 min à faire de nuit dans la forêt pour voir les verres luisants ou une marche de jour d’environ 2h dans la forêt jusqu’à une ancienne mine de quartz. Sinon, il y a le village d’Arthur’s Pass avec des campings, c’est également de là que partent la plus part des treks.
Les marches : Il y en a pour tous les goûts de quelques heures à quelques jours. Pour une journée, il y a le Devil’s Punchbowl Falls, l’Avalanche Peak, le Bealey Valley Walk ou encore le Bridal Veil Walk. Sinon, il y a la Goat Pass Track 25km et deux jours de marches, ou celle d’Harman Pass, qui demande 5 ou 6 jours de marches. Informez vous avant à l’office du toursime pour connaîtres les différentes possibilités, voir ici.
Que voir : Sur la route d’Arthur’s Pass, vous trouverez Castle Hill, de grandes pierres lisses au milieu de nule part. Tout au long de la route il y a des départs de marches ou divers points de vue.