Notre Bilan pour la Chine
La Chine est le premier stop de notre voyage autour du monde, et quelle aventure ! Après 12 villes visitées en 44 jours, on peut dire qu’on en aura vu et vécu un tas de choses au pays du soleil levant, et pas uniquement que des bonnes, tel que notre premier essai couchsurfing (à lire ici) ou, tout simplement certaines habitudes de vie bien locales. Avec une superficie de 9’596’961km2 (17,5 fois la taille de la France) et une population s’élevant à plus de 1,36 milliard d’individus, la Chine aura été un pays des plus surprenant, tant par sa grandeur et sa modernité, que par ses mœurs et ses coutumes. Elle compte d’ailleurs plus de 56 ethnies différentes et encore plus de dialectes.
Notre itinéraire
Du 13 octobre au 25 novembre 2015 (44 jours)
Beijing-Grande Muraille-Beijing-Datong-Xi’an-Huashan-Xi’an-Chengdu-Leshan-Chengdu-Emeishan-Chengdu-Guilin-Yangshuo-Xingping-Yangshuo-Guilin-Kunming-Dali-Xizhuo-Shaxi-Gorges du Saut du Tigre-Baishuitai-Shangri La-Kunming
Notre budget
Coût du visa : 80 CHF pour 50 jours fait depuis la Suisse
1 CHF = 6.5 Yuan (en 2015)
Total des dépenses en Chine : 2’772.70 CHF pour un total de 44 jours
Moyenne générale par jour et par personne: 31.50 CHF
Ce qu’on retient de la Chine
- Son histoire: Elle occupe, encore aujourd’hui, une place très importante pour sa population. En effet, on a pu remarquer durant nos nombreux trajets, que les gens regardaient souvent des films traitant de l’époque des dynasties. Mais c’est surtout lors de nos visites culturelles que nous avons pu élargir nos connaissances sur le sujet, telles que lors de la découverte de la Cité Interdite ou de l’armée en terre cuite du premier empereur Qin Shi Huangdi. Toute l’histoire du pays et sa culture est articulée autour des différents règnes des dynasties et des religions bouddhistes et taoïstes principalement. L’historique de la Chine est complexe et extrêmement fourni et le passé récent imprimé par Mao est encore totalement actuel.
- Les paysages et les sites culturels : Il y en a partout, et dans chaque ville, chaque région en Chine, vous trouverez des lieux à visiter. Les paysages peuvent changer en quelques kilomètres, surtout dans le sud du pays, la partie que nous avons le plus appréciée d’ailleurs. Vous pourrez observer des déserts dans la partie Centre-Ouest, des collines en pains de sucre et des rizières dans le Sud, des plaines arides aux montagnes enneigées proche du Tibet dans le Sud-Est, ou encore vous prélasser au bord de la mer, sur la côte Est du pays. De part sa taille, mais également son histoire, les sites culturels sont plus que nombreux, et, à notre sens, c’est l’une de ses plus grandes richesses. On a eu la chance de pouvoir visiter de nombreux sites inscrits à l’UNESCO, que vous pourrez découvrir plus bas. Malgré cela, les sites visités ne nous semblaient pas toujours très bien préservés et protégés par le gouvernement. Des aménagements sont souvent fait au détriment de l’intégrité du site, et surtout pour permettre aux touristes d’accéder de manière directe et rapide aux point de vues principaux pour y faire la photo « carte postale ».
- La préservation des sites et de l’environnement : Le fait que la population du pays soit si importante a un impact réel sur l’environnement, c’est un fait. Les centres urbains sont surdimensionnés par rapport à ce que l’on peut connaître en Europe et on retrouve une frénésie de consommation qui nous a paru presque violente à certains moments. On a l’impression que rien n’est entretenu ou réutilisé, juste usé puis jeté. Le même constat peut se faire au niveau des ressources naturelles et de la consommation énergétique, et on ne parle pas de du traitement des déchets et des eaux usées. C’est sûr, à première vue, il y a beaucoup de travail à faire à ce niveau-là. On a presque le sentiment qu’il n’y a aucune conscience de cette problématique environnementale (à part pour le panda), et la population n’est clairement pas sensibilisée et éduquée sur ces sujets. En effet, on a régulièrement pu remarquer des gens jeter leur déchets en pleine nature et souvent les tas de détritus sont cachés derrière des bosquets ou simplement déversés à flancs de coteaux. Pour la nature vierge et immaculée, il faudra repasser. Le plus étonnant est qu’il y a beaucoup de sites classés à l’UNESCO, et là aussi, on assiste aux mêmes comportements. Et les sites eux-mêmes sont souvent dénaturés au bénéfice du confort des touristes. On se retrouve constamment face à des aménagements fait pour faciliter l’accès des nombreux touristes et on est très régulièrement confronté à des constructions bétonnées au milieu d’espaces naturels (routes, télécabines, hôtels et accès directs aux points de vues). Malgré tout, il y a de nombreux endroits d’exception qu’on a prit un énorme plaisir à découvrir !
- Sa population : On aurait pu écrire un article entier uniquement à ce sujet. En un mois et demi de voyage, on en a rencontré et croisé des gens. Il y a en effet une grande diversité et de fortes différences culturelles et ethniques selon les régions. Alors oui c’est sûr, on retrouve certaines habitudes de vie communes chez de nombreuses personnes, tels que cracher par terre, se racler bruyamment le fond de la gorge, faire des selfies à tout moment et n’importe où, partager sa musique ou sa conversation téléphonique avec tout le bus, ou encore être hyper connectés sur son smartphone en tout temps et n’importe où… On pourrait encore vous citer pas mal d’autres « coutumes chinoises », mais on ne voudrait pas gâcher l’effet de surprise si vous décidez de vous y rendre. On ne va pas se mentir cela n’a pas été de tout repos tous les jours, car le choc culturel est réel et vivre avec une population si différente culturellement parlant demande un certaine adaptation de notre part. Citons par exemple, le rapport à la proximité et a l’intimité, comme prendre des photos de nous à tout va, venir regarder un film sur notre ordinateur avec nous, ou encore partager des toilettes ensemble ! Effectivement, les toilettes c’est tout une histoire en Chine !
- Les toilettes : Ce qui est sûr c’est qu’en Chine, les toilettes ne sont pas un lieu où on prend son temps. Déjà, pour la grosse majorité, surtout dans le nord, se sont des toilettes turques, et bien entendu sans PQ et sans savon (pour quoi faire le savon d’abord ? ;-)). Les rares toilettes occidentales sont souvent très sales, car les gens ne s’y asseyent pas mais se mettent accroupis sur les bords. Pour ce qui est des odeurs et de la propreté, là aussi il faut souvent s’accrocher, car même si certaines sont payantes, ça ne veut pas pour autant dire qu’elles sont nettoyées. On est également tombé sur des toilettes publiques uniquement composées d’un petit canal, sans cloison, et donc avec la vue sur les fesses de devant. Tout ça pour dire qu’il a fallu un petit temps d’adaptation pour se sentir à l’aise dans ces moments-là.
- La nourriture : on aborde le sujet dans l’article We Eat it @ Chine, à lire ici.
- Les transports : Si une chose est sûr, c’est qu’en Chine on aura testé du transport, surtout des trains, en tout 96,5 heures parcourues à travers le pays, ainsi qu’une bonne trentaine d’heures de bus !!! Il faut bien l’avouer ce n’était pas si mal que cela, après s’être habituer à certaines mœurs chinoises, le voyage en train est plutôt agréable comparé aux autres moyens de transports (minivan, bus etc…). On a notre petit coin à nous, de l’eau chaude à disposition pour faire du thé ou cuire les nouilles instantanées et des toilettes plus ou moins propre. De part les grandes distances entre chaque ville ou points d’intérêt, on a passé beaucoup de temps dans les transports en commun, mais qui sont vraiment une expérience à part entière qui fait partie intégrante du voyage. On y a rencontré beaucoup de monde, découvert de nombreux paysages et surtout des habitudes de vie. Il faut également souligner que le réseau des transports publics est très bien développé et qu’il est relativement facile de se déplacer un peu partout.
- Les photos : les chinois adorent prendre des photos et prendre la pause. Ils n’en prennent pas une, pas deux, pas trois, mais 10 photos à la suite pour être sûr d’en avoir une de bien. Ils ont tous des appareils plus gros les uns que les autres et surtout ils n’hésitent pas à venir se placer littéralement devant notre objectif pour prendre leurs photos.
- La communication : Elle est prépondérante dans un voyage et pourtant elle n’était pas aisée, mais on s’en est toujours sorti. En effet, les gens parlent peu anglais, souvent tout est inscrit en chinois et la manière de compter sur les doigts nous était inconnue. Malgré cela, il est possible de communiquer avec des gestes, un calpin et un stylo ou le G’palémo du routard, et on fini toujours pas se comprendre mutuellement. Il nous est arrivé de ne pas toujours comprendre certains comportements proche de l’ignorance ou de la méfiance, mais ce que nous avons compris comme tel était le plus souvent une timidité liée au fait qu’ils ne parlent pas anglais et préfèrent donc se fermer plutôt que de se retrouver dans une situation d’incompréhension. Mais mis à part ces quelques moments de solitudes, les gens sont très serviables souvent intéressés par les occidentaux, plus particulièrement dans la partie sud.
Sites visités et inscrits à l’UNESCO
- Grande muraille (1987)
- Mausolée du premier emprereur Qin (1987)
- Monts Huangshan (1990)
- Paysage panoramique du Mont Emei (1996)
- Grand Bouddha de Leshan (1996)
- Cité intérdite (1987)
- Palais d’Eté et jardin impérial de Pékin (1998)
- Temple du Ciel (1989)
- Grottes de Yungang (2001)
- Sanctuaire du grand panda du Sichuan (2006)
- Shilin la forêt de pierres (2007)
Nos rencontres
La Grande Muraille: Aurélie et Philippe, un couple de français qui, comme nous, ont décidé de découvrir le monde. Notre première vraie rencontre depuis le début de notre voyage, et avec qui nous avons partagé l’aventure « seuls sur la muraille de Chine ». Merci encore pour le thé !
Datong: Fabian et Gabriela, un couple de belge partis faire un tour du monde également.
Guilin: Pato et Lu, nos amis argentins vivant à Auckland, avec qui nous avons découvert Yangshuo et Xinping, et notamment partagé un voyage en bambou boat sur la rivière Li (voir vidéo ici) et que nous avons rencontrés sur la route nous menant à Yangshuo.
Kunming: Julie et Alex, lors de notre visite à la forêt de pierres de Shilin dans le Yunnan. Leur blog ici.
Dali: Shaun, un australien vivant à HK, et Edward un jeune chinois travaillant dans notre auberge, The Jade Emu à Dali, durant notre trek dans les Mont Cangs (à découvrir ici).
Gorges du Saut du Tigre: Michel un belge baroudeur dans l’âme, au départ de notre trek dans les Gorges du Saut du Tigre et avec qui on aura fait presque une semaine de voyage, entre le trek, Baishuitai et Shangri-la (Son blog ici).
La Chine, est-ce qu’on y retournerait?
La réponse n’est pas si évidente que cela pour nous. En effet, il y a tellement de belles choses que nous avons vues, faites et découvertes, et qui nous donne envie d’y retourner, mais également beaucoup de choses qui nous on déplus, notamment le rapport du pays à l’environnement qui nous refroidis un peu et qui constitue pour nous le point négatif. Mais la Chine est carrément « immenssisimme » et chacune de ses régions est différentes, que cela soit au niveau de ses moeurs, de la culture et des paysages. On y retournerait donc volontiers, mais plutôt dans sa partie sud-ouest qui nous a particulièrement plu, notamment le Yunnan et la partie proche du Tibet.