Playa Larga et Playa Giron

Départ pour le road trip!

On nous avait prévenus, louer une voiture à Cuba, c’est un peu la loterie et en ce qui nous concerne on a aussi eu droit à notre petit couac, mais au final rien de bien méchant. En effet, c’est tout content qu’on se rend à l’Hôtel Ingleterra de la Havane, à 10h tapantes. But unique, pour prendre possession de notre moyen de locomotion, réservé préalablement depuis la Suisse par nos parents qui sont venus nous retrouver pour visiter l’île. Le programme de la journée est bien chargé puisqu’on projette de faire un aller-retour à Viñales, à 3h de route de la Havane. Arrivés devant le petit bureau de l’agence, on patiente un peu, jusqu’à ce que quelqu’un arrive et nous annonce que la voiture n’est pas prête et qu’il faut qu’on se repointe une heure plus tard. Le temps de boire un café sur une terrasse et nous revoilà! Mais là encore, on nous dit qu’elle n’est pas prête et qu’il faut qu’on revienne dans l’après-midi. Pire, on discute avec un autre client qui vient de partir avec sa voiture et qui est en panne quelques rues plus loin au milieu de la route. On se dit que c’est mal parti… On insiste auprès du vendeur pour qu’il nous appelle quand notre voiture sera là, et c’est finalement aux alentours de 15h qu’on démarre enfin avec notre Peugeot presque flambant neuve. Pour le coup, on est bien obligé de faire l’impasse sur notre virée à Viñales, et comme nos Casas Particulares sont réservées pour les jours suivants à Playa Larga et Trinidad, on doit poursuivre le programme qui était prévu. Un peu déçu de ne pouvoir se rendre dans cette belle région, on improvise et on fait un petit tour sur les magnifiques plages del Este, à 30 minutes de la capitale, certes pas sous un grand soleil, mais il y a des vagues, et Mario et Michel s’en donnent à coeur joie!

Départ pour Playa Larga

C’est donc bien matinal qu’on démarre notre périple pour la côte Sud de Cuba et la région de Playa Larga, réputée pour sa réserve naturelle et son histoire récente, le débarquement (et le flop) de la Baie des Cochons à Playa Giron. Il faut d’abord s’extirper de la Havane pour aller trouver l’autoroute, et c’est GPS-Maps.me en main qu’on touche à notre but, parce que question panneaux de signalisation, c’est un peu léger. On se lance sur l’autoroute, il n’y vraiment pas beaucoup de circulation, mais sous chaque pont et à chaque embranchement, on croise toujours pas mal de personnes qui se tiennent au bord de la chaussée à faire du stop ou à essayer de vendre leur production (majoritairement des bananes et des pommes de terre). Vu le peu de voitures et le manque d’infrastructures en matière de transports en commun, le stop est le moyen principal de locomotion, et chaque matin le même manège a lieu aux abords des autoroutes. On est malheureusement déjà cinq dans notre carriole et impossible donc de prendre quelqu’un en plus. La route est plutôt en bon état malgré, de temps en temps, d’énormes nids de poule qu’il faut tenter d’éviter. C’est d’ailleurs le plus grand danger sur les voies cubaines et souvent les touristes éclatent des pneus en passant dedans. On repère régulièrement au bord de la route des genres de grandes herses métalliques, et on avoue ne toujours pas savoir à quoi ça sert. Après 3h de route, on arrive à la sortie « Australia » pour rejoindre Playa Larga et on continue notre chemin encore une petite demie-heure pour arriver dans cette fameuse baie et se poser à notre Casa Particular, Chez Eneida. L’endroit est plein de charme, au bord de l’eau, sur deux étages, avec terrasse, et surtout on est magnifiquement bien reçu. On va passer trois jours ici et il y a, au final, pas mal de choses à y voir. Mais pour le moment, place à la Playa Larga pour se dorer la pilule au soleil. Le spot est vraiment sympa, entre les palmiers d’un côté, le sable blanc et l’eau turquoise de l’autre, on a connu pire. On se pose sur le sable, devant la plage de l’hôtel du coin, où un peu plus loin se retrouvent les locaux qui pic-niquent et dansent en famille au son de musiques latino. La plage paraît tout ce qu’il y a de plus normal, mais si on y regarde de plus près, on découvre une originalité bien curieuse. En effet, il y a ça et là, et plus ou moins bien planqué, des vestiges de la défense contre les envahisseurs américains, des blocs de béton fendus au milieu, et on imagine alors bien les soldats cubains attendre l’invasion yankee fusils à la main. Ca donne comme un petit air de plage normande mais au beau milieu des tropiques. On fait la connaissance d’un jeune cubain masseur, qui a installé sa table à même la plage, à l’ombre d’un arbre, et qui tente de profiter de la venue des touristes pour gagner sa vie. De retour à notre casa en plein centre du village, on profite du calme et de la vue depuis la terrasse avant d’aller essayer de se connecter au seul point Wi-Fi du coin, à quelques pas de là, sur la place centrale. Bien nous en a pris et malgré le fait que le Wi-Fi ne fonctionne pas vraiment, on aura eu droit à la meilleure Piña Colada de tous les temps. En effet, sur la place du village, une petite dame tient une mini roulotte et y vend ses cocktails faits à coup de jus de fruits fraîchement cueillis. L’ananas et le lait de coco sont plus que frais et mixés à la glace avant que ne soit ajouté une bonne dose de rhum et pour couronner le tout, elle saupoudre la mixture de cannelle…. Un vrai régal pour 1 CUC, autant dire que c’est la meilleure Piña Colada qu’on ait jamais bue et aussi la moins chère! On a la chance de la siroter tout en admirant un petit colibri déguster le nectar d’un arbre en fleur. Le lendemain est placé sous le signe de la découverte avec une petite excursion dans la réserve naturelle.

À la découverte de la nature cubaine

Pendant que les Da Conceiçao font la grasse mat et se prélassent sur la plage, les Thorax partent en vadrouille et notre guide, Manolito, vient nous chercher directement à la Casa. C’est avec notre voiture qu’on se déplace, car il n’y a pas assez de place dans le pick-up déjà rempli par les autres visiteurs. Notre guide, qui transite avec nous, paraît un peu stressé en regardant sa montre et on pense que c’est parce qu’on est en retard… mais pas du tout. On sort du village et on commence à voir quelques tâches sur la route, puis quelques crabes téméraires qui traversent la chaussée, et on se rend vite compte un peu plus loin de l’hécatombe qu’on a sous les yeux. On nous avait avertit qu’il fallait faire attention aux crabes en roulant dans cette région, mais on était à mille lieux d’imaginer le spectacle auquel on aurait droit. C’est la période de reproduction de ces crustacés qui vivent dans les forêts de bord mer, et chaque année à la même période, ils entament une dangereuse migration pour tenter de rejoindre l’océan afin de s’y reproduire. Sauf qu’ils sont des millions à avoir le même instinct et ils traversent la route tel un tapis continu sur des centaines de mètres. Un spectacle saisissant mais triste également, car les voitures n’ont d’autres choix que d’en écraser par centaines à chaque passage. Il est donc fortement déconseillé de rouler le matin lorsque les crabes tentent leur traversée (plus ou moins entre 8h et 10h), et comme l’état des pneus estt plus important que la survie des crustacés, ça limite un peu les dégâts… Pour notre part, on traverse au début de leur balade, donc il n’y en a pas encore trop, et pour le retour, il auront terminé leur périple pour la journée. Il ne restera alors que les cadavres écrasés dont se nourrissent les rapaces et les corvidés. On se retrouve dans la forêt avec d’autres touristes pour commencer à observer la faune locale et particulièrement les oiseaux qui sont ici nombreux. Mais le but premier de notre guide est de nous faire rencontrer l’oiseau emblématique de Cuba, le Trogon cubain, qui arbore les couleurs du drapeau national, rouge-bleu-blanc, au cri bien caractéristique. Notre guide sort son téléphone portable et un petit haut-parleur qui diffuse le chant du Trogon, et on ne tarde pas à entendre une réponse dans les cimes. On aura ainsi la chance de pouvoir l’observer facilement dans les hautes branches à quelques mètres au dessus de nous. Un peu plus loin, on aperçoit un couple de petits Todiers de Cuba, de petits oiseaux multicolores qui sont reconnus pour leur chant très mélodieux. On poursuit pour s’enfoncer un peu plus dans la forêt et faire un petit tour dans une grotte, où on retrouve nos amis les crabes, cette fois-ci en meilleure posture que sur la route, et qui arpentent les parois d’où s’envolent des dizaines de chauves-souris et qui constituent leur casse-croûte… On aurait jamais pensé que des crabes puissent s’attaquer à des chauve-souris! On continue encore un peu et on se poste devant une autre grotte où se trouve régulièrement un boa, mais il n’est pas là aujourd’hui, alors on repart dans cette forêt sèche qui pousse au milieu de l’ancien platier de corail aux roches acérées. On remonte dans la voiture pour se déplacer de quelques kilomètres, au départ du Trail « Enigma de las Rocas ». On s’enfonce à pied dans une jungle plus tropicale et au bord d’un marécage, où on aperçoit une forme qui s’approche dans l’eau boueuse. Un crocodile cubain, qu’on ne trouve qu’ici, vient à notre rencontre. Même s’il est pas bien grand, c’est impressionnant de voir un tel animal d’aussi près et en pleine nature. Vu son comportement (venir vers nous alors que son instinct lui dicterait plutôt de fuire, on se dit qu’il doit être nourri…). L’excursion se poursuit vers des trous d’eau entourés de forêt, où se trouve des poissons et tortues qui semblent bien tranquilles. On en profite pour se faire une petite baignade, non sans une petite appréhension car les croco ne sont pas loin, mais selon notre guide, pas dans ce bassin-là. Une petite pause bien méritée avant de repartir dans le jungle où on nous montre encore des plantes endémiques avec fierté, dont un cactus particulier qui, lorsqu’on passe les mains sur ses épines, laisse échapper un son d’eau qui s’écoule. Manolito nous explique sur le trajet du retour, avoir été l’instigateur de plusieurs projets de protection de l’avifaune régionale depuis de nombreuses années et qu’il a dévolu sa vie à cette réserve de Cienaga des Zapata, qui touche toute la région et en est l’un des attraits principaux. Et il est plus que conscient des enjeux actuels en ce qui concerne l’augmentation du tourisme. Effectivement, la réserve à proximité de Playa Larga ne tiendra pas longtemps avec le tourisme de masse qui arrive peu à peu pour profiter des richesses naturelles de cette partie du pays. Gageons que les autorités locales sauront tirer profit de cette nouvelle manne financière, tout en préservant et protégeant son patrimoine naturel incroyable. De notre côté nous avons été plus que satisfait de cette escapade proposée par Daniel et Eneida à notre casa, et il semble que ça soit une bonne solution car toutes les excursions ne sont pas forcément réalisée avec des guides professionnels tels que Manolito.

 

Casa Eneida, un accueil à la cubaine

On est le 17 avril et c’est un jour un peu particulier puisque Dolorès (maman de Lorin) fête son anniversaire. L’occasion était donc belle de marquer le coup, car fêter son anniversaire à Cuba c’est pas tous les jours. Pour l’occasion, Daniel et Eneida nous ont mis dans la confidence et ont préparé un repas royal pour la plus grande surprise de la principale intéressée. Après être allé déguster une petite Piña Colada sur la place du village, on revient chez Eneida qui nous sert un repas copieux et bien local, un cochon de lait préparé à la cubaine et qui constitue ici le repas de fête traditionnel. Bien qu’ils ne s’étaient pas prévus à table avec nous, on insiste pour que nos hôtes se joignent à nous pour manger et partager tous ensemble ce moment. On aura même la chance de recevoir la visite d’une luciole devant la terrasse, qui nous offre un petit ballet lumineux complètement approprié aux circonstances. On termine en beauté la soirée avec un dessert fabuleux préparé par Eneida, un bon vrai gâteau d’anniversaire, goûtu et léger à la fois, de quoi aller se coucher le ventre plein, et la tête remplie de magnifiques souvenirs. Merci encore Eneida et Daniel pour votre accueil fantastique!

Playa Giron, des crabes par milliers et l’anniversaire de la débandade américaine!

On repart de Playa Larga pour notre prochaine destination, Cienfuegos, puis Trinidad. Mais impossible de ne pas nous arrêter en route pour découvrir encore quelques pépites. En effet, et avant toutes choses, on quitte Playa Larga en passant par la route côtière, qui est entrain de se couvrir sous nos yeux de crabes en quête de partenaires. On essaie de tracer rapidement jusqu’à Cueva de Los Pesces, avant que la migration n’atteigne son apogée. Cueva de Los Pesces est un lieux particulier, où, côté mer, il y a un spot de snorkelling dans une eau turquoise fluo comme on a rarement vu, et côté forêt, une piscine naturelle remplie de poissons et entourée de rochers. Une fois sur place, on prend d’abord le temps d’apprécier cet incroyable spectacle qui démarre sous nos yeux, celui de la migration des crabes qui se déplacent par dizaines de milliers. Et pour le coup, il y en a bien plus que lors de notre premier passage deux jours plus tôt lors de notre excursion. Ils recouvrent littéralement la route, arrivent de partout dans un crépitement incessant et donnent l’impression que le sol tout entier est en mouvement. C’est un peu effrayant et limite angoissant, mais en même temps, ils ne se préoccupent pas du tout de nous, et passent tranquillement entres nos pieds, avec pour seul et unique objectif, rejoindre la mer pour s’y reproduire. Il y en a partout, dans chaque recoins, sur chaque pierre, au pied de chaque arbre, se déplaçant tous dans la même direction comme un tapis orange que seuls les bus réussissent à déchirer lors de leur avancée mortelle sur la chaussée. Il y a des crabes partout, partout, partout et on était à mille lieux d’imaginer qu’on assisterait à cela un jour. Quelle chance! On profite du soleil pour se mettre un moment à l’eau et faire découvrir les joies du snorkelling à Mario, qui semble apprécier ce spectacle. On est certes pas tout seuls dans l’eau, mais on se met tous dans le bain pour profiter de cet endroit magnifique une dernière fois. Playa Giron n’est pas loin et on s’y rend pour notre prochain stop. L’endroit est chargé d’histoire, et pour cause, c’est le lieux de l’une des plus cuisantes défaite de la CIA, lors de la tentative d’invasion de Cuba entre le 15 et le 19 avril 1961 par des exilés cubains (soutenus et formés par les américains donc) et visant à renverser le régime de Fidel Castro. On est donc dans la célèbre baie des cochons, qui fait encore actuellement la fierté du peuple cubain et on le remarque bien vite au travers des énormes panneaux vantant les exploits militaires des forces castristes tels que « Giron, première déroute de l’impérialisme yankee en Amérique latine » ou encore « Ici s’est livré un combat décisif pour la victoire ». C’est donc à la lecture de ces slogans qu’on entre dans le petit village de Giron, bordé par la fameuse plage, qui est aujourd’hui occupée par un hôtel de luxe (mauvais gôut?). Il faut bien avouer que l’endroit ne jouit pas d’un charme extraordinaire et que Playa Larga est plus sympathique. La playa Coco juste à côté semble, par contre, être assez accueillante, mais nous n’y sommes pas allés. Mais rien que pour l’histoire du lieux, ça vaut la peine de s’y arrêter quelques instants. La rue principale est entrain d’être aménagée pour accueillir une cérémonie de commémoration car le lendemain sera fêté l’anniversaire de le débandade américaine. On y trouve également un musée retraçant en détail la bataille qui s’est déroulée ici-même et devant lequel trône fièrement un avion cubain ayant aidé l’armée à prendre le dessus sur les anti-castristes yankees. Courte pause donc avant de reprendre la route en direction de Cienfuegos, à travers la campagne cubaine, au milieu de laquelle on en profite pour faire un petit arrêt bien original dans un petit village, où des jeunes sont entrain de baigner leur chevaux au bord de la route, dans une sorte d’étang improvisé. Ils devaient être autant surpris de nous voir nous arrêter, que nous de les voir s’amuser dans l’eau avec leurs montures. Prochaine étape, Cienfuegos, puis la fameuse petite ville de Trinidad, pour y rejoindre notre prochaine Casa Particular.

Infos utiles et galerie photos

Comment aller à Playa Larga

Depuis la Havane, Il faut compter environ 3h – 3h30 de route. Prendre l’autoroute n°1 en direction de l’Est et sortir à Australia, direction Playa Larga – Playa Giron. Il y a des bus Viazul qui s’y rendent également. Prendre ceux allant à Trinidad qui passent par Playa Larga (à consulter ici, aucune idée si les horaires sont toujours d’actualité par contre)

Ou dormir à Playa Larga

Notre Casa « Chez Eneida » était vraiment top, mais pas dans les premiers prix. Située à 200m de la place centrale, au bord de l’eau, l’accueil était plus que chaleureux et la nourriture excellente. Comptez 35 CUC la nuit par chambre.

Que faire à Playa Larga

On vous conseille clairement de passer par la place du village pour voir si « la petite dame à la roulotte à cocktail » est là, car c’est simplement les meilleures Piña Colada qu’on ait bu (1 CUC).

Il y a la plage de l’Hôtel Horizontes qui est accessible (10 minutes à pied, ou parking 1CUC) et qui est sympa, avec un petit bar sur la plage, location de chaises longues possible.

Pour les excursions dans la réserve, il y a des agences au centre du village, mais nous sommes passés directement par Daniel et Eneida de notre Casa pour réserver. Notre guide était très professionnel, un biologiste confirmé, amoureux de sa région, donc on a rien à redire, si ce n’est que c’était top! Une partie de l’excursion était la marche du « Trail Enigma de las Rocas » (se trouve sur maps.me)

Sur la route en direction de Playa Giron, il y a plusieurs lieux d’intérêts dont la Cueva de Los Pesces (à 18km de Playa Larga), avec sa piscine naturelle et son jardin de corail (pas le plus beau qu’on ai vu, mais pour les caraïbes c’est pas mal). Il y a possibilité de faire de la plongée à la Punta Perdiz ( 24 km de Playa Larga). Après Playa Giron, la playa Coco semble être une bonne alternative aux plage de Playa Larga. Un peu plus loin encore (10km après Playa Giron, sur la côte) se trouve la Caleta Buena, une autre piscine naturelle pleine de poissons, et ouverte sur l’océan (15 CUC l’entrée).

Si vous y êtes comme nous en avril, alors vous aurez probablement l’occasion de voir les crabes se diriger en nombre vers l’océan. Il faut éviter de rouler entre 8h et 10h environ, lorsqu’ils se déplacent tous en même temps. D’une part cela vous évitera d’en écraser des centaines, et d’autres part ça préservera vos pneus (il semble que les assurances ne couvrent pas ce type de crevaison). On les croise principalement entre Playa Larga et Playa Giron, et on en a vu aussi sur la route côtière à l’approche de Trinidad en arrivant de Cienfuegos.

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