Bilan et Budget Vanuatu

Bilan Vanuatu

Baptisé « Nouvelle-Hebrides » par James Cook, et constitué de 83 îles, cet archipel mélanésien est devenu indépendant en 1980, mais était auparavant une colonie gérée conjointement par le Royaume-Uni et la France, le « Condommium des Nouvelles-Hebrides ». Le français est d’ailleurs toujours une langue officielle actuellement. C’est donc pour cette raison que la population, en plus de parler le bichlamar qui est la langue locale, parle également anglais ou français, selon l’école que les habitants ont suivi. On trouve également plusieurs dialecte selon les îles. Il y a 280’000 habitants, appelés les ni-vanuatu, et en dehors des deux seules villes que sont Port Vila et Luganville, 65% de la population vit d’une agriculture et d’une pêche de subsistance.

Notre itinéraire

Du 17 octobre au 2 novembre (16 jours)

Efaté Island – Espiritu Santo Island – Tanna Island

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Notre budget

1 CHF = 110 vatu

Total des dépenses au Vanuatu: 2298.41 CHF pour un total de 16 jours

Moyenne générale par jour et par personne: 71.83 CHF

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Ce qu’on retient des îles Vanuatu

  • Le rythme de vie : S’il y a un bien une chose qu’on remarque dès qu’on pose le pied aux Vanuatu c’est le côté chill, relax et tranquille des gens. Ici, pas de Klaxon, pas de stress, tout semble est prit avec le sourire et comme ça vient. C’est aussi ça le rythme dans les îles, tranquille Émile comme on dit! Les chauffeurs ne sont pas pressés, les gens marchent tranquillement dans la rue et à chaque endroit on est accueilli avec un grand sourire et toujours dans la bonne humeur, parfois en français parfois en anglais. On sent ici que le rapport au temps n’est pas tout à fait le même que le nôtre et pour la grande majorité de la population, le concept de stress tel qu’on le vit chez nous, lui est inconnu.

 

  • La force de la nature: l’expérience sur Tanna (voir ici) aura été l’une des plus puissante que nous ayons vécu durant notre voyage. On se rend compte de l’énergie dégagée par cette montagne de cendres et de roches, et finalement toutes les iles sont issues de ce processus tectonique. Couplé à la puissance de la mer qui les entourent, les iles sont à la fois fragiles et très résistantes, tout comme leurs habitants. On retrouve régulièrement des vestiges des ouragans qui sont passés par là en ayant tout balayés ou presque sur leur passage, mais chacun reconstruit sa cahute ou ses bungalows en attendant le prochain. Et pourtant, on ne ressent aucune tristesse, aucune colère et aucun ressentiment envers ces épisodes, qui font parti de la vie des iles.

 

  • L’écart culturel et sa richesse : autant Port Vila (voir ici) et Luganville (voir ici) sont des cités assez modernes où vivent nombres d’expats et qui ont attirées une grande partie de la population de l’archipel, autant dès qu’on s’en éloigne un peu, on trouve une vie et une culture presque intacte qui semble, à peu de choses près être restée figée dans le temps. Pas besoin d’être ethnologue pour prendre la mesure de la différence entre notre vie et la leur, il suffit de se balader dans un village pour l’avoir sous les yeux, comme à port résolution sur Tanna où on a l’impression d’être dans un documentaire des années septante ou la soirée de célébration cargo culte (voir ici). Pour le dépaysement total on a été plus que servi!

 

  • Le rapport homme-femme: tout paradis à sa zone d’ombre et c’est également le cas pour les Vanuatu. Meme si en surface tout semble être joli, simple et harmonieux, si on creuse un peu on se rend compte que tout n’est pas rose, loin de là, et que le statut de la femme est loin d’être egal à celui sous nos latitudes. C’est surtout grâce à la rencontre d’un couple de français qui sont sur Tanna en mission humanitaire pour la croix rouge, que nous avons pu prendre un peu connaissance de cette triste réalité. Dans les communautés des petites iles, il semble que les viols et la maltraitance envers les femmes soient réguliers, voir même envers les enfants. Ainsi si un homme veut coucher avec une femme, il aura la délicatesse de le lui demander, mais cette dernière n’a pas le droit de refuser. Et souvent la place de la femme est à la maison à préparer les repas, s’occuper du jardin et à être à disposition de monsieur. Il y aurait également certaines traditions de dépucelage des jeunes filles par les oncles de la famille. Tout ceci terni l’image idyllique de ces îles et font semble-t-il encore parti du quotidien.

 

  • Le prix de la vie: on imagine pas toujours que la vie dans ces iles reculées puisse être aussi chère, mais en réalité c’est normal car pratiquement tout y est importé, poussant vers le haut tous les prix. L’hôtellerie est chère, de meme que les transports ou la nourriture (sauf les fruits et légumes produits sur place et en vente au marché), et tout se paie ou presque. On a ainsi été étonné de presque toujours devoir payer l’accès à une plage ou un trou bleu, car ils se trouvent souvent sur des terrains privés et les familles profitent donc de l’attrait touristique pour se faire un revenu supplémentaire par ce biais-là.
  • Naomi et Myriam: Deux soeurs rencontrées sur l’île de Tanna (voir ici), et quelle rencontre. Nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de passer beaucoup de temps avec mais les quelques heures ensemble ont été très riches et fortes, encore une réalité de vie qui nous donne à réfléchir sur nous-même et bien d’autres choses. Merci encore à Valérie, rencontré quelques mois avant au Laos (voir ici), qui est l’instigatrice de tout cela.

 

Est-ce qu’on y retournerait?

Bien entendu! Nous n’avons visité que trois îles, mais il y en a plus de 80 et chacune possède ses spécificités culturelles et naturelles. Ambryum et son lac de lave en fusion ou sa magie noire, ou encore l’île de Pentecôte et ses sauteurs (vous savez ceux qui se jettent depuis le hauts de tours en bambous avec les pieds attachés à des lianes, pour ne citer que celles-ci, font partie des endroits encore mythiques de cet archipel et mérite ne à eux seuls le détour. Et vu que c’est pas loin de la nouvelle caledonie, c’est une partie du monde qu’on revisiterait volontier!

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