De Kalaw à Inlé en deux jours!

Notre arrivée à Kalaw

 

Comme d’habitude en Birmanie, notre arrivée sur Kalaw, ville de départ pour notre premier trek, se fera en plein milieu de la nuit (4h du matin). Sans avoir réservé une auberge à l’avance, on avait quand même retenu quelques noms. On se met donc à chercher une chambre pour la nuit, enfin pour le restant de la nuit… On finit par négocier une des dernières chambres de libre à bas prix (on est en pleine vacances de Noël quand même), au Golden Lily. On se retrouve donc à quatre dans une chambre, dans deux lits simples. Eh oui après Bagan on est devenu très proche avec Roxanne et Francis. Vu l’arrivée tardive et le peu de sommeil qui nous attend, on décide de ne pas faire le trek directement au petit matin (8h du matin pour le départ), et on préfère rester une nuit de plus pour pouvoir attaquer la marche en forme. Après une petite première nuit, on se dit qu’un bon lit PC260018et une douche bien chaude ne serait pas de trop. On change donc d’auberge pour prendre une chambre dans un « vrai » hôtel, le Golden Kalaw Inn, juste à côté. C’est sûr que le prix n’est pas le même, mais à ce moment là, on avait besoin d’un peu plus de confort que ce que offrait le Lily, notamment au niveau des sanitaires. Durant la journée on se balade un peu dans Kalaw à la recherche d’une agence proposant des treks. On découvre une petite ville, où les enfants jouent et rient dans les rues, des petits commerces, restaurants et maisons en bois, nous rappelant un peu le Yunnan, en Chine. On se dirige donc vers notre premier choix d’agence, celle d’Ever Smile, conseillé par le Lonely en autre, mais le smile n’était pas vraiment de la partie. L’accueil super froid de la boss, qui nous dit d’un ton très sec  « no guide today », et lorsqu’on lui demande des informations sur d’autres agences, refuse d’en donner du fait qu’il soit en concurrence, nous surprend complétement. On ne perd pas plus de temps avec elle, et on s’en remet à la 2e agence recommandée, celle d’Oncle Sam. Il y en a plusieurs dans la ville mais les deux plus importantes sont celles mentionnées. On a droit à un petit speech du boss, le vrai « oncle Sam », sur le trek et tout ce qu’on va y découvrir. L’accueil est plutôt sympas et l’agence à plutôt l’air bien organisé. On décide donc de booker notre trek ici, pour le lendemain.

Notre objectif de la journée atteint, on s’installe dansPC260019 un petit restaurant près de notre hôtel, et on savoure un très bon repas qui nous coûtera quasiement rien. Nath y goûtera également son premier milkshake à l’avocat, un vrai délice. Les cafés et thés sont également très bons et originaux, ils les mélangent avec un peu de lait condensé. C’est sûr, on peut pas le comparer au vrai café noir ou expresso, mais l’expérience est plutôt sympa et on s’y fait vite. Pour le reste de la journée, pas grand chose au programme, mise à part avancer nos articles et se reposer. On finira tout de même par un bon petit rhum-coca (restes de Noël) sur la terasse de notre hôtel devant un joli coucher de soleil.

Deux jours de trek jusqu’à Inlé

 

Après un réveil bien matinal et un petit-déjeuner vite englouti, on est fin prêt pour entamer notre première journée de trek en Birmanie. Au final, on se retrouve à sept pour le faire, une espagnole PC270043et deux françaises nous on rejoint pour cette aventure. Après 45 min de taxi, nous voilà enfin parti pour 6h de marche avant notre stop au village… où nous passerons la nuit. Dès le début, on decouvre des paysages qu’on avait pas encore vu jusqu’à maintenant. Des champs de piments, de sésames, de blé, de moutarde, de gingembre, de pois, de riz et bien d’autres encore à perte de vue, où les fermiers travaillent la terre encore à la charrette tirée par des bœufs, une vision exceptionnelle d’un passé pas si lointain chez nous, et encore bien présent ici! On rencontre également quelques Banyans qui ont plus de 300 ans pour certains. Se sont des arbres sacrés chez les bouddhistes et également majestueusement énormes. Il est d’ailleurs interdit de les couper et même de monter dessus. Deux raisons à cela. La première étant que Bouddha aurait passé 6 ans à méditer au pied de l’un de ses arbres, et la seconde est que les birmans ont intégrés leurs croyances animistes aux bouddhisme et croient ainsi aux anciens esprits appelés Nats, pensant ainsi que certains se trouvent dans ces arbres, et qu’ils pourraient entre autres les pousser en bas s’ils venaient à grimper dessus. Après une heure de marche, on fait un premier stop dans un petit village, où on est accueilli par une dizaine d’enfants, qui, dès notre arrivée, nous demandent des bonbons, des stylos et autres cadeaux. Le guide nous explique qu’il ne faut rien leurs donner, afin d’éviter les inégalités entres-eux, mais également pour qu’ils ne préfèrent pas cette activité-là à l’école. On profite de cette petite pause, pour découvrir le village, où des miliers de PC270111piments rouges sont étendus au sol pour être séchés. On se croirait presque devant une peinture, tellement les couleurs sont belles et vives, mais avec en plus différentes senteurs qui s’y mélangent. On découvre également une veille femme fabriquant des sacs et écharpes en laine, et tout cela à la main. Rien qu’un sac prend trois semaines pour être fait, car étant donné son âge avancé, elle ne peut pas travailler trop longtemps à la suite. On s’appercevra que tous les villageois et les villages alentours, en porte un. Après une bonne tasse de thé et quelques chips, on repart encore pour 2h de marche avant la pause de midi. Les paysages sont vraiment magnifiques et les gens qu’on y rencontre sont adorables, souriants et chaleureux. On arrive près d’un petit village, où nous attend la femme de notre guide Soe, et qui nous prépare de bons petits plats typiques de la région. Après le repas, certains d’entre nous pofitent du temps restant avant la reprise du trek, pour faire une petite sieste. Une heure plus tard, nous voilà déjà reparti pour nos dernières heures de marche de la journée. On se dit qu’on a vraiment de la chance de découvrir cette culture (ici l’ethnie Bao), ces personnes et ces paysages de cette manière, et encore plus en compagnie de nos cinq compagnons. Au final, on a encore marché durant trois heures entre les colonnes et les rizières, pour arriver au village où nous devons dormir. Dès l’entrée du village, on tombe sous le charme des lieux, chaque famille à sa propre maison où y vivent trois, voir quatre générations. Chaque habitation est délimitée par de petites barières en bois, et quasiment tous on leur propre potager, PC270348certains même ont des vaches. La famille chez qui on loge a même une mini étable sous sa maison, pour accueillir sa vache durant la nuit. On découvre où nous passerons la nuit, des petits matelas au sol les uns à côté des autres, un bon coussin et deux grosses couvertures, on est vraiment très bien accueilli. La nuit tombe rapidement et les températures également, on se retrouve tous à l’intérieur pour savourer les nombreux plats, toujours préparés par la femme de Soe. Ce qui est sûr ce qu’on ne mourra pas de faim ce soir. Le festin étant terminé, on sort notre petit jeu de cartes et la mini bouteille de whisky que nous avions achetée pour l’occasion, afin de prolonger un plus cette belle soirée, jusqu’à … 21h ! Eh oui, le soleil se couche vers 17h donc à 21h c’est quasiment la moitié de la nuit ici !

5h30 du matin, et le réveil se fait accompagner par les PC280472premiers rayons du soleil. Une brume s’étend sur tout le village, apportant une touche un peu mystique au lieu. Nath est déjà réveillée depuis un moment et se balade pour découvrir un peu plus les alentours. Après un petit déjeuner plus que consistant, on démarre notre dernière journée de trek autour des 7h du matin pour encore 3h de marche. Les paysages se ressemblent mais sont différents, les champs de piments font place à des petites collines où la végétation se fait plus arride et sèche, la terre est d’ailleurs bien rouge, et on y croise même des cactus. On s’arrêtra juste une fois pour prendre un petit thé et acheter de quoi boire pour le reste du chemin. C’est également l’occasion pour nous de partager un joli moment de rire et de bonheur avec les enfants de la région, travaillant pour certains dans les champs avec leurs parents car c’est les vacances scolaires. Il nous reste plus qu’une heure de marche avant d’arriver à destination, on apperçoit d’ailleurs le grand lac d’Inlé à travers la PC283400forêt et les collines. On finira part une longue descente à travers des petits chemins de terre rouge, entourés de forêt aux couleurs de l’automne. Juste avant notre arrivée, on passe à travers une belle forêt de bambous, encore un nouveau paysage qu’on découvre durant ces deux jours. Tout au long de ce trek, on a eu l’impression que le temps s’était comme figé dans le passé, de part les villages où la circulation se fait encore à dos de bœuf, mais également de part le calme et la tranquilité que dégage ces lieux. Malheureusement, comme toute bonne chose a une fin, après avoir partagé notre dernier repas à sept et terminé la dernière étape de cette aventure en longtail boat jusqu’à Inlé, nos chemins se séparent au débarcadaire (on reste bien entendu avec les québecois!). Durant ce trek, on a vraiment passé deux magnifiques journées remplient de découvertes, de sourires et de rencontres, notamment celle de notre guide Soe, un jeune local avec qui il était facile d’échanger sur ses aspirations et la culture birmane. Une vraie richesse à portée de main. On conseille ce trek à tous voyageurs passant par là.

Infos utiles et Galeries Photos



Golden Lily Guesthouse : La guesthouse la moins chère de Kalaw, une chambre avec deux lits simples pour 10’000 kyats. Les sanitaires (douche et WC) ne sont pas propres et vraiment pas top mais la chambre est ok. Cela convient très bien pour passer une petite nuit avant le trek. Vous pouvez négocier en plus selon l’heure d’arrivée.

Golden Kalaw In : Grande chambre avec deux grands lits, balcon, salle de bain privée avec eau chaude et petit déjeuner à 32’000 kyats. Bon wifi. L’hôtel est vraiment propre et l’accueil chaleureux.

Agence pour les treks : Oncle Sam à 40’000 kytas par jour pour le trek de 2 jours/1 nuit, qui comprend le transfert des bagages à Inlé, les repas, l’hébergement et le bateau jusqu’à Inlé (les boissons ne sont pas comprises). Départ à 8h du matin et arrivée le lendemain vers 15h à Inlé.

Le trek : Il peut se faire en trois versions, 3 jours/2 nuits, 2 jours/1 nuit ou juste en une journée. On a opté pour le second choix par manque de temps. Le trek se fait assez facilement, pas besoin d’être grand sportif. Il n’y a quasiment pas de montée, et juste une descente à la toute fin. Les distances sont correctes et le rytme dépendra de votre groupe, mais en général c’est plus celui d’une balade que d’un vrai trek. La première journée se fait en 6h et la seconde en 3h. Pour les amateurs de hiking prenez l’option 3 jours, car durant la première journée vous grimperez sur une colline pour admirer un lac, c’est à peine plus endurant.

Quoi faire à Kalaw : Se balader dans la ville, grimper sur la colline pour y admirer un jolie point de vue de la ville et visiter le temple.

 

 

 

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