Valparaiso

Valparaiso, la ville aux deux facettes

Avant toute chose, il est intéressant de savoir pourquoi la ville de Valparaiso est si particulière et attire autant de touristes. Etant le port le plus important de la côte Pacifique de l’Amérique latine depuis 1880 et jusqu’en 1914 (jusqu’à l’ouverture du Canal de Panama), le port à joué un rôle majeur dans le développement de la région. La spécificité de Valpo, ce qui fait la renomée de cette ville aujourd’hui, est justement liée à sa situation géographique, entre sa baie, ses collines (il y en aurait plus de 40) et ses pentes escarpées, et ses nombreux funiculaires. Ces conditions difficles de constructions ont demandées aux habitants beaucoup de créativité pour bâtir leurs maisons, ce qui donne cette ambiance d’amphithéâtre à la ville. Certaines maisons ont plusieurs étages d’un côté et seulement un ou deux de l’autre, elles devaient s’adapter à cette topographie si particulière, qui donne tout son charme à la ville. Une des autres particularité de la cité, est bien sûr toute ces couleurs qu’on voit partout, et encore une fois, cela vient de sa situation géographique, plus précisément du fait qu’elle soit une ville portuaire. En effet, les habitans, afin de protéger de la rouille la taule qui recouvre leurs murs en chaux, utilisèrent de la peinture de bateau pour repeindre les façades. Cela explique la mutltitude de maisons colorées qu’on trouve encore aujourd’hui. Avec le temps, les gens ont continué à peindre leur maison avec des couleurs vives, ce qui donne tout son charme à cette ville. Son quartier historique est d’ailleurs classé au patrimoine mondiale de l’UNESCO depusi 2003. Cette ville coloniale construite sur des collines, offre de manifiques panoramas sur l’océan, son énorme port et ses alentours, il y a d’ailleurs de nombreux miradors d’où l’on peut s’emérveillé devant ces petites maisons de coleurs, ces nombreuses églises et ses funicualires (ascenceurs). Probablement à causes de toutes ses façades multicolores, certains artistes de passage ont contribués à leur manière à la rendre encore plus colorée et elle est maintenant considérée comme l’une des capitale du StreetArt en Amérique latine.

Après notre bref séjour à Santiago, direction Valparaison qui serait donc « la ville du Street Art » en Amérique du Sud, et étant assez amateur de tout ce qui touche à ce domaine (Lorin : avec un frère qui produit un festival de Street Art à Bali, on est un peu baigné dedans), on attend avec impatience de découvrir cette ville. En lisant certains blogs de voyageurs ayant séjourner là-bas, Valpo nous donne clairement envie d’y aller. On book donc notre billet avec la compagnie chilienne Tur-bus pour environ 2h30 de route. Le trajet passe assez rapidement, on arrive en milieu d’après-midi en ville de Valpo, on cherche un de ces fameux taxi-collectif, les collectivos (se sont des mini-bus qui circulent un peu partout en ville à 200 pesos le trajet), et quelques minutes plus tard nous voilà à l’entrée du centre historique, où se trouve notre auberge, mais également les principales œuvres de Street Art et ces belles maisons colorées qui ont rendues célèbres Valparaiso. Avant de partir à la découverte de ces différents quartiers, on doit traverser des rues qui ne donnent pas vraiment envie de s’y perdre. Il y a des odeurs pas très très agréables, et c’est assez sale. Il y a des bouteilles et des mégots un peu partout, des graffitis sur les murs, pas vraiment la belle image colorée qu’on avait en tête au départ. Heureusement, on arrive rapidement à l’auberge, qui est vraiment top, la Casa Limon Verde. Une auberge avec un vrai cachet à l’intérieur, avec ses trois étages et son parquet, rien à redire la dessus. L’acceuil est sympa et notre chambre nickel, et surtout le wifi est au taquet ! On s’installe pour repartir directement et ne pas rester sur cette première impression pas franchement terrible. Effectivement, il ne faut pas aller très loin pour arriver dans la zone du centre historique (classé à l’UNESCO), où tout est propre et agréable. Il y a de nombreux restaurants, cafés et boutiques, avec de très smypathiques terrasses, mais voilà, étant « la » zone du tourisme à Valpo, les prix doubles par rapport aux autres quartiers. C’est clair que cela donne bien envie de se poser sur une terrasse face au port pour savourer un bon café ou une bonne bière (ce qu’on a fait d’ailleurs), mais le budget s’en prend un coup tout de même. On a surtout pris le temps de se balader dans ses ruelles colorées et admirer certaines des œuvres. Il y a en gros trois zones dans le coin pour admirer le Street Art, Cerro Concepcion, Cerro Algre, qui sont les deux collines avec le plus de choses à voir, et Cerro Bellavista où se trouve la Sebastiana, ancienne demeure de Pablo Neruda devenu musée, et qui est l’un des artistes les plus célèbres du Chili. On a adoré se perdre dans ces quartiers avec parfois de très beaux points de vue sur les collines, et ensuite prendre le temps savourer quelques spécialités locales, comme les completos, un hotdog avec guacamole, yagourt, ketchup et moutarde, ou encore le Dulce de Leche, appelé ici, Manjar, une confiture de lait sucrée (un peu le goût de caramel), qu’ils utilisent un peu partout, notamment sur des crêpes (on avait découvert ça à Auckland chez nos amis Lu et Pato, une pure tuerie gustative!). On a trouvé un super café dans notre rue, la Amapola (sur la rue Cumming), servant un cheesecake au fruit de la passion incroyable, et des thés froids homemade et organiques terribles. Pour notre dernière journée à Valpo, on est allé se perdre dans le quartier Baron qui offre un angle de vue différent sur la ville et le port et on a marché jusqu’au Cerro Polanco avec son ascenseur un peu spéciale, car il monte à la verticale (comme un vrai ascenseur en somme), et non pas le long de la pente de la colline comme les autres. De là, on découvre un autre petit coin assez sympa de Valpo, bien moins touristique, avec de très belles œuvres et une superbe vue, probablement la plus belle à notre sens. On finit la journée en traversant un grand marché sur l’avenue Argentina, où se trouve le terminal des trolleybus dont 6 proviennent de Suisse, plus préciement de la ville de Zürich, et 3 sont encore en service. Avant de rentrer, on se balade sur la Plaza Victoria où se retrouvent grands et petits autour de la fontaine et des stands vendant toutes sortent de produits, une jolie animation. Avant de retrouver notre chambre, on passe tester de la bière locale à Cerveceria Altamira juste à côté de notre auberge. Leur bière artisanale est vraiment très bonne et ils font aussi des très bon plats.

Malheureusement, Valparaison n’est pas qu’une jolie ville toute colorée, c’est surtout certains quartiers qui le sont. Il suffit de sortir un peu pour découvrir un côté bien moins glamour et on regrette le côté très brouillon qui ressort tant au niveau des graffitis qui se mélangent aux vraies œuvres que le mixe entre belles bâtisses repeintes et les maisons qui tombent en ruine. On découvre ainsi des rues sales, sentant l’urine, des grafitis qui polluent les murs et aussi beaucoup de précarité. Entre des bâtiments laissés à l’abandon et des gens dormant sur le trottoir, ce côté-là donne clairement moins envie. C’est d’ailleurs un peu la première impression qu’on a eu en arrivant ici. On se rend vite compte qu’il y a tout un aspect de la ville qui n’est pas vraiment conté dans les guides touristiques, une réalité plus dérangeante que le quartier classé occulte pratiquement à lui seul. Cela n’enlève rien à la beauté des ruelles du quartier historique et la bonne ambiance qu’on y trouve, mais il faut également être conscient que ce n’est qu’une petite partie de la ville, celle qui est nettoyée et entretenue, la majeur partie reste des quartiers populaires et un peu glauques à notre goût, sales et en mauvais état. On a beaucoup aimé découvrir les œuvres en se baladant au soleil (certaines d’artistes de renommée mondiale, comme 1UP sur la dernière photo et d’autres de plus locaux), profiter de quelques terrasses avec vue sur le port, mais dès qu’on quitte un peu la zone centrale, on se retrouve dans un autre monde sale et précaire, montrant un grand écart assez éloquant de la réalité quotidienne. Nous n’avons donc pas réussi à totalement nous relâcher ici, et cela malgré nos cinq nuits sur place. Bon, il faut le dire aussi, on a également choppé quelques puces de lits durant les trois dernières nuits, cela n’aide pas non plus. Au final, on a apprécié ce séjour où on en a profité pour reprendre un peu des forces, mais sans être complétement transportés non plus. On quitte ainsi le Chili dont on aura vu qu’une infime partie, mais qui mériterait à coup sûr plus de temps, et on s’en va traverser les Andes pour aller à Mendoza en Argentine.

 

Infos utiles et Galerie Photos

Où dormir : La Casa Verde Limon dans la rue Cumming, super bien placé, à 23’000 pesos la chambre double avec salle de bain partagée (il y aussi des dortoirs). Il vaut mieux payer directement via leur site, car il y a une taxe de 21% en plus avec booking et les autres sites de réservations.

Comment circuler : Les acsenceurs sont tous à 100 pesos la montée ou descente. Les taxi collectifs (mini bus) sont à 200 pesos le trajet simple, certains montent sur les Cerro et peuvent demander un peu plus.

Le quartier historique : Il se situe entre le Cerro Alegre et celui de Conception. L’avenue Alemania offre de très jolis p oints de vue sur la ville, vous pouvez y monter depuis le Cerro Alegre à pied ou prendre le bus collectif, Micro »0″, et redescendre sur le Cerro Bellavista jusqu’à la plaza Victoria, ce qui fait une belle balade en dehors du quartier historique. Les rues sont propres et c’est bien moins touristiques que le reste.

Les points de vue : Mirador Paseo 21 de Mayo (quartier Artilleria avec ascenceur), Mirador Yugoslavo (quartier Alegre avec ascenseur El Peral), Mirador Diego Portales (quartier Baron avec ascenseur) et le sommet de l’ascenseur Polanco (quartier du même nom)

Les alentours de Valpo : Vous trouverez des excursions ou des bus pour Vina del Mar, une station balnéaire assez luxe. A 20 km du centre, Cocon est un petit village balnéaire avec une plage de sable noir où il est possible de se baigner ou encore faire du surf, mais également boarder sur les grandes dunes.

Trajet Valpo – Mendoza : Il y a énormément de compagnies de bus qui font se trajet, le mieux est de vous rendre au terminal des bus (200 pesos le trajet avec un collectivo) et de comparer sur place. Les meilleurs compagnies sont Cata et Andesmar, mais elles sont également les plus chères (20’000 pesos par personne). Nous avons opté pour la sécurité et un peu de confort avec Andes Mar, et son bus El Rapido avec des sièges semi-cama (semi couché). Comptez 8h de trajet en temps normal, et 2-3 heures de plus suivant le monde à la frontière. Nous avons attendu 5h à la frontière, pour 10h30 de voyage en tout.

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