Palu Manyaifuin – Raja Ampat

Raja Ampat, on en rêvait, on y est allé!

DCIM100GOPROGOPR5763.OLYMPUS DIGITAL CAMERAPour achever cette année de voyage (qui continue pour encore 6 mois quand même) et fêter de la plus belle des manières nos premiers 365 jours sur la route, on se devait de trouver un endroit à la hauteur de l’événement. Et pour l’occasion, on a d’ailleurs travaillé sur un montage vidéo qui retrace cette année à découvrir ici! On s’est alors donné les moyens d’aller au bout de notre rêve, au fin fond de l’Indonésie, dans sa partie papoue, à Raja Ampat, avec comme objectif principal Wayag, un petit ensemble d’îles perdues, qui offrent l’un des plus beau panorama du pays. Géographiquement, Raja Ampat c’est en papouasie, mais dans sa partie indonésienne, tout à l’ouest de la grande île. Plus au sud se trouve la mer des mollusques et l’Australie, plus à l’ouest la Sulawesie, au nord, l’océan pacifique qui s’entend jusqu’aux Philippines. Le nom de Raja Ampat ne vous dit probablement rien, sauf si vous êtes plongeur, et c’est probablement le nom qui fait le plus rêver les adeptes des profondeurs, et pour cause! Ici, on est loin de toutes les grandes villes d’Asie, dans un dédale d’îles, à la croisée de la mer d’Halmahera et de l’océan Pacifique. Il y a dans cette région, une richesse phénoménale de biodiversité, et un foisonnement hallucinant de vie sous-marine, le tout dans une réserve naturelle éloignée des zones surpeuplées du continent asiatique. Ici, on est si loin du reste du monde, que tout ça lui confère des aires de sanctuaire sauvage où on a parfois l’impression de toucher à ce que pouvait être la terre et la vie avant l’ère moderne. On abordera plus en détail la question de la biodiversité de la région, dans un autre article dédié à nos plongées et le monde incroyable qui prend vie sous l’eau. Le monde de Nemo n’est pas si loin de la réalité d’ailleurs…

StayRajaAmpat, c’est quoi?

OLYMPUS DIGITAL CAMERAC’est à travers ce site, stayrajaampat, qui est à la base une association regroupant les homestays de toute la région, que nous avons organisé en partie notre voyage ici, et que nous avons trouvé notre petit coin de paradis perdu au milieu de nulle part, le Sea Fans Homestay. Le but est de leur proposer un espace de conseils pour faire fonctionner leur petite entreprise et accueillir au mieux les touristes, tout en s’imposant des règles écotouristiques simples afin de continuer à préserver leur environnement. C’est donc un joli projet qui joint « développement économique » et « protection de l’environnement ». En plus de cela, stayrajampat a mis un site internet en place où sont répertoriés tous les homestays membres de l’association ainsi que leurs contacts pour booker, et qui répondent aux normes d’accueil demandées. Et par dessus le marché, il fournit aux voyageurs toutes les informations utiles et necessaires pour pouvoir s’y rendre, faire de la plongée, quoi voir où, à quoi s’attendre etc… On a encore jamais vu un site aussi utile et complet sur une région donnée. C’est LE site à visiter si vous planifiez un séjour à Raja Ampat et que vous n’avez pas le budget pour un resort ou une croisière privée, ce qui est là cas de la plupart des gens. Donc, n’hésitez plus, même s’il faut l’avouer, c’est un peu plus cher que le reste de l’Indonésie. Et si vous voulez pousser encore un peu plus loin alors vous pouvez visiter le site de Burt Jones et Maurine Shimlock, Secrestseavisions et Birdsheadseascape (Raja Ampat, Cenderawasih et Triton Bay), et qui sont tout deux scientifiques et travaillent pour la Conservation Internationale, ont édités des guides de plongées et on fait beaucoup de travaux de recherches dans la région ouest de la Papouasie.

Arrivée à Sorong et transfert à Sea Fans Homestay

OLYMPUS DIGITAL CAMERAAprès une bonne heure de vol depuis Manado, on atterri à Sorong, porte d’entrée de la Papouasie et des îles de Raja Ampat. Dès l’arrivée, et dans l’avion déjà, on constate une différence ethnique, la population étant nettement moins typée asiatique, avec une stature plus imposante, des cheveux bouclés et des traits moins fins. C’est clair, on arrive encore dans une autre Indonésie, et décidément ce pays n’arrête pas de nous surprendre tellement il est diversifié! On prend directement un microlet jusqu’au port d’où on doit prendre le ferry pour l’île principale de Waigeo où se trouve la ville de Waisai, point de départ de tous les bateaux qui se rendent dans les autres îles, les resorts et les homestay. C’est aussi là qu’on a rendez-vous avec notre contact, Kostan, qui nous amènera, le lendemain, sur l’île de Manyaifuin dans le homestay familial. On prend nos billets et on s’installe dans le petit marché d’à côté pour boire un café. On a largement le temps de se poser, car le ferry part à 14h et il n’est que 10h. On en profite pour faire connaissance avec les gens sur place qui sont tous incroyablement sympathiques. Un bon café, quelques séances photos avec eux, beaucoup de sourires simon-et-nouset nous voilà entrain de monter dans le ferry. Et on se retrouve avec d’autres suisses, dont Simon, un biennois qui voyage seul, passionné de plongée et qui termine ici sont périple asiatique de quelques semaines. En papotant ensemble on se rend compte qu’on a des connaissances en commun car il étudie la biologie à l’université de Neuchâtel, et c’est toujours marrant de faire ce genre de rencontre à l’autre bout du monde! Du coup, la traversée de deux heures passe bien vite et on doit déjà se séparer à l’arrivée à Waisai, car nous avons des destinations différentes. Mais ce n’est que partie remise pour aller boire un verre à notre retour à Neuch! Vu l’heure d’arrivée (16h30), on doit dormir sur place à Waisai car il y a encore 3h de bateau à faire pour arriver au Sea Fans Homestay (plus de 70km quand même), l’un des plus éloigné de tous. Et afin d’éviter de naviguer de nuit avec le petit bateau, on partira le lendemain matin tôt avec Kostan. On monte chacun sur une moto taxi pour aller trouver un petit hôtel en ville. Premier essai infructueux, le proprio n’est pas là alors Kostan nous amène à un second petit hôtel au OLYMPUS DIGITAL CAMERAcentre ville et on prend possession de notre chambre bien sombre, un peu humide, mais qui fera largement l’affaire pour une nuit. On va se balader dans le petit centre-ville et manger un morceau. C’est pas bien grand mais joli, avec plein de petits magasins et de petites échoppes d’artisanat dont plusieurs ateliers de couture. On part le lendemain à 8h avec le petit bateau de Kostan, accompagné de son frère, sous un soleil radieux et le plus important, une mer toute calme. Dès la sortie du canal, on voit la tête d’une tortue sortir de l’eau et un peu plus loin un aigle de mer, ça commence bien! On longe la côte de l’île de Waigeo (plus de détails sur cette île dans un prochain article) et on s’engouffre dans une énorme baie pour prendre un petit raccourci, car tout au fond il y a un passage étroit, une sorte de rivière qui relie l’autre côte. Les paysages sont magnifiques, on retrouve un peu ceux de la baie d’Halong au Vietnam (à lire ici), mais quelques milliers d’années avant, donc le stade géologique précédent, quand c’est pas encore complètement érodé et que les pics karstiques sont en formation. On distingue des formes arrondies sous la forêt qui recouvre intégralement les îles. Ici, pas de villes, justes des maisonnettes et des bungalows de temps à autres, qui s’insèrent parfaitement dans ce paysage OLYMPUS DIGITAL CAMERAidyllique. On remarque régulièrement que la surface de l’eau s’agite par endroits, on voit des poissons sauter hors de l’eau, et des oiseaux plonger, et on prend gentiment la mesure du foisonnement de vie qu’il y a sous nos yeux et sous la coque de notre bateau. En effet, jamais jusqu’ici nous n’avions observé une telle activité à la surface de l’eau et se on dit que c’est juste la pointe de l’iceberg, on a vraiment hâte mettre nos masques. On arrive à la fameuse rivière d’eau salée, tout devient plus étroit, entre 5 et 15m de large, on distingue le fond car l’eau y est crystalinne. C’est d’ailleurs un spot de plongée renommé car entouré de mangroves et c’est très rare de bénéficier d’une telle visibilité dans cet écosystème particulier. La traversée n’est pas très longue, 1.5km tout au plus mais c’est superbe et on est heureux de pouvoir voir cette petite partie cachée de la région. On arrive de l’autre côté et une mer d’huile s’ouvre devant nous, plate comme un lac. On distingue au loin une ferme perlière dont les nombreuses bouées flottent sur l’horizon, puis devant nous, des ailerons qui s’agitent. Un banc de dauphins nous croise! Kostan stop le moteur, mais ils sont timides et plongent tout en s’éloignant. C’est plutôt bon signe, on comprend qu’ils ne sont pas encore habitués à avoir des dizaines de bateaux autour d’eux quotidiennement. Raja Amapt a su rester sauvage. Heureux de cette rencontre, on poursuit encore notre chemin en OLYMPUS DIGITAL CAMERAdirection de l’île de Manyaifuin qu’on aperçoit au loin, encore à une vingtaine de kilomètres. On continue à voir la surface de l’eau s’agiter régulièrement devant nous, et de nombreux sternes se reposer sur des morceaux de bois flottants, et au dessous nous des frégates qui patrouillent haut dans le ciel bleu. On s’approche gentiment de petites îles aux plages de sable blanc et, au milieu de nulle part, on voit un petit banc de sable sortir de l’eau, pas plus de quelques mètres carrés entouré d’un superbe récif turquoise. Ce minuscule îlot résume à lui seul Raja Ampat, petit coin de paradis préservé, fragile et sauvage, au milieu des îles environnantes. On s’approche de notre destination en zigzaguant entre quelques îles et on aperçoit à nouveau un aileron, mais ce qu’il y a dessous est nettement plus grand et plus foncé qu’un dauphins. Décidément Raja Ampat est plein de cadeaux. Costa et son frère sont presque autant surpris que nous, c’est une baleine à bosse qui est devant nous! On en croit pas nos yeux! Et Kostan nous dit qu’ils en voient de temps en temps, mais que c’est la première fois avec des touristes. On l’observe plusieurs minutes, tantôt s’approcher un peu, tantôt s’éloigner du bateau, elle reste à bonne distance mais paraît intriguée tout de même, jusqu’à ce qu’on ne l’a revoit plus. On repart avec des étoiles dans les yeux et on entre dans la baie, située entre les deux îles de Manyaifuin où se trouve le Sea Fans Homestay. Mais là encore, des ailerons devant nous, un banc de dauphins semblent juste être là pour nous souhaiter la bienvenue! Ça c’est de l’arrivée! En plus le soleil est au rendez-vous et on découvrecapture-decran-2016-10-29-a-11-17-07 une magnifique plage de sable blanc bordée par un récif et sur laquelle se trouve deux grands bungalows. Même en rêve on avait pas imaginé un endroit aussi idyllique! Toute la famille de Kostan nous accueille chaleureusement même s’ils ne parlent pas anglais. On se débrouille avec nos trois mots d’indonésiens pour les remercier et leur montrer à quel point on est heureux d’être chez eux!

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4 jours au paradis

OLYMPUS DIGITAL CAMERAOLYMPUS DIGITAL CAMERAAlors pourquoi avoir choisi un endroit si lointain bien qu’il y ait pas mal de homestays plus près, et qui pourraient être tout aussi paradisiaques, nous direz-vous!? Eh bien parce que notre objectif, Wayag, est loin de tout et que seulement certains homestay proposent de vous y conduire, et que c’est très, très cher. Le Sea Fans Homestay étant le plus éloigné de l’île principale de Waigeo, il est également le plus proche de Wayag, à seulement une soixantaine de kilomètres, c’est donc bien moins cher pour y aller (moitié prix, on parle quand même de 5’000’000 Rp (350$) par bateau contre 10’000’000Rp depuis les autres (700$)). Plus près, ca veut aussi dire une arrivée plus tôt et plus de temps sur place. Le choix s’est également fait en fonction de notre budget, car au départ on s’était dit qu’on allait pas plonger (difficile décision…) mais qu’on allait se rattraper sur du snorkeling plus accessible, et ici les spots sont nombreux et variés. Et au Sea Fans Homestay, il y a justement un très beau récif  devant les bungalows. Voilà donc les raisons de notre choix, en plus du fait que sur le papier (sur stayrajaampat), l’endroit avait l’air pas mal! Nous y voilà et on est bien content d’avoir fait ce choix, la plage est magnifique, on a le homestay juste pour nous, il y a un petit village à quelques centaines de mètres et le cadre est fantastique. Toute la famille de Kostan est à nos petits soins et participe, le OLYMPUS DIGITAL CAMERAhomestay n’est ouvert que depuis quelques mois (février 2016), et en plus, Oma nous prépare des plats succulents et toujours très copieux. C’est pas du haut standing certes (et c’est de toutes façons pas ce qu’on recherche), ça reste simple, mais on sait qu’on a pas besoin de plus pour être bien. Le luxe, c’est l’endroit, les gens et l’expérience qu’on vit, tout le reste est finalement d’une importance moindre. Pour le programme du lendemain, on opte pour une journée relax sans trop de bateau (Wayag c’est quand même 6h aller-retour) et on décide d’aller sur un récif où il y a régulièrement des raies manta, à 45min de bateau, et peut-être enchaîner après avec un second spot de snorkeling ensuite. On ressort d’entre les deux îles par où on est arrivé, et devinez qui on croise? Notre copine la baleine, qui a l’aire de se plaire par ici! Quelle chance! Kostan arrête le moteur et on la regarde faire paisiblement des aller-retour à une cinquantaine de mètres de notre bateau. On loue le comportement de Kostan qui n’a jamais cherché à s’en approcher et préfère la laisser venir. En effet, comme le jour précédent elle semble curieuse de notre présence et commence à nager progressivement vers nous, jusqu’à une capture-decran-2016-10-29-a-11-18-13dizaine mètres puis s’en est allée ailleurs. Un moment encore une fois absolument magique qu’on est pas prêt d’oublier! Merci Raja Ampat! On repart en direction du récif aux mantas, et on recroise un petit groupe de dauphins entre deux petites îles paradisiaques. Il y a un village et des enfants qui jouent sur la plage dans une eau qu’on a rarement vue autant turquoise. On se dit qu’ici les problèmes du monde moderne semblent être absent (il doivent avoir d’autres problèmes mais clairement pas les mêmes que chez nous). On arrive à coté d’une toute petite île et on voit le fond couvert de corail. On cherche les manta à la surface, sans succès malheureusement. C’est pas tout à fait la saison mais Kostan nous dit qu’elles sont quand même régulièrement là. C’est pas bien grave si les mantas ne sont pas là, on a eut une baleine et des dauphins à la place! On se met à l’eau pour snorkeler et découvrir les fonds marins, et quels fonds! Des pinacles a pertes de vue, un jardin de corail coloré et varié comme jamais et des poissons dans tous les sens, c’est magnifique (à voir bientôt)! On prend tout le temps de s’en mettre plein les yeux et d’apprécier ce qu’on a devant nous. Toujours pas de manta à l’horizon alors on va prendre un petit encas sur l’île et profiter des OLYMPUS DIGITAL CAMERAcouleurs fabuleuses du lagon. Encore une fois on loue l’attitude de Kostan, qui pendant ce temps-là, ramasse les quelques déchets qui se sont échoués sur la plage, alors on lui donne vite fait un petit coup de main même s’il n’y avait pas grand chose. En 8 mois d’Asie c’est la première fois qu’on voit ça. Et au homestay c’est pareil, sauf que c’est les enfants qui nettoient la plage! On sent qu’ils ont conscience du joyaux naturel qu’ils ont entre les mains et ça tranche radicalement avec le reste du continent asiatique! En repartant on refait un tour sur le récif pour vérifier encore une fois si les manta sont là, mais ce n’est pas le cas. On remercie encore Kostan de sa patience et son envie de nous faire découvrir tout ça, on le sent même un peu déçu pour nous. On repart en direction du homestay pour aller manger et on recroise à nouveau la baleine, qui tourne un peu autour de nous à bonne distance et s’en va paisiblement un peu plus au large. On profite un peu de la plage et on repart sur un second spot au nord de l’île cette fois-ci. Et là, on tombe sur un récif absolument incroyable. Il y a moins de profondeur que sur le précédent donc on est plus proche des coraux pour mieux les observer. Le récif est plus fournit et d’une diversité hallucinante, on reconnaît certaines espèces de coraux mais beaucoup nous semblent inconnues. Et surtout, on avait jamais vu de coraux de cette taille, et des structures si développées. Vous avez certainement vu le dessin animé « Le monde de Nemo », et bien c’était la même chose, mais pour de vrai! Des coraux mous, des coraux durs, des éponges, des couleurs incroyables, des poissons partout, bref un jardin de corail exceptionnel qu’on aurait pas pu rêver plus beau! Et on a l’impression d’être les premières personnes à y nager (ce qui n’est pas loin d’être le cas en réalité). Que du bonheur on vous dit (notre article sur ce monde magique ici)! Le soleil baisse et il est temps de rentrer au homestay et se reposer un peu après cette OLYMPUS DIGITAL CAMERAjournée remplie de fabuleuses découvertes. Le lendemain c’est dimanche et ici, rien ne se passe ce jour-là, on ne peut pas organiser de sortie, c’est un moment où personne ne travaille. Pas grave, car de toute façon il pleut toute la journée et on s’occupe en jouant aux cartes sur la terrasse de notre bungalow. On attend le lendemain pour voir la météo et aller sur Wayag si les conditions de mer sont favorables, mais malheureusement le temps est trop indécis, pas de pluie mais des gros nuages de passage, et au loin le ciel est très chargé. Vu qu’il y a une partie de haute mer, et que le bateau est plutôt petit, ça pourrait être risqué et très inconfortable de s’y aventurer si la mer n’est pas calme. On repousse donc l’excursion au lendemain, et on profite d’aller flâner sur la plage et visiter le petit village. Une rue principale (sans véhicules bien sûr), quelques cahutes de chaques côtés, un mini shop, une mosquée et une église, et plein d’enfants qui sortent de l’école avec leurs uniformes, une vision paisible et d’un autre temps au bout du monde! On fait du snorkeling sur le récif devant notre bungalow et on prend le temps d’apprécier où on est, tout simplement. Le lendemain, le temps n’est toujours pas terrible et on décide, un peu la mort dans l’âme quand même, de renoncer à notre expédition à Wayag, mais de la remplacer par de la plongée (et c’est pas un mal en soit). Pour cela on doit changer d’île (pas de dive center OLYMPUS DIGITAL CAMERAici) et on quitte ce petit paradis et la famille du Sea Fans Homestay, avec Kostan et son frère qui nous ramènent plus proche de Waisai. Vu que le récif où on peut voir des manta est pratiquement sur le chemin, on leur demande s’il est possible de s’y arreter quelques instants pour voir si elles sont là. On observe la surface, rien, toujours rien, puis une nageoire noire sort de l’eau! Y en a une! Ni une, ni deux, on enfile nos masques et on entre plus ou moins discrètement dans l’eau. On commence à nager dans sa direction, et on voit qu’il y a énormément de plancton sous la surface, c’est pourquoi elle est là! Mais c’est aussi la raison pour laquelle on commence à sentir des picotements de partout. On avait jamais vu autant de planctons dans l’eau, y a même quelques méduses qu’on essaie d’éviter et c’est pas tout confortable. Mais quand on se retrouve en face à Madame Manta, qui nage gracieusement face à nous, on ne sent plus rien. On profite quelques instants de cette rencontre inopinée et il est temps de remonter sur le bateau car un énorme grain nous arrive dessus à toute vitesse. Et comme on est encore bien loin de notre destination, c’est mieux de ne pas trop traîner! Mais on l’a eu notre raie manta! Ca gratte un peu mais on est heu-reux! La traversée n’est pas des plus agréables, ça bouge pas mal, on se prend les vagues et le vent nous capture-decran-2016-10-15-a-20-18-40refroidit, mais on s’en accommode largement. On sort d’ailleurs les masques pour nous protéger de l’eau, on est complètement trempés, c’est aussi ça l’aventure Raja Ampat! On décide de tenter notre chance sur l’île de Kri mais le dive center du resort affiche complet pour les six prochains mois (!?!) et il semble (selon le resort) que les conditions de sécurité et l’état du matériel dans les homestay avoisinants ne soit pas au top (on a pas essayé donc on ne se prononce pas à ce sujet). Alors on décide de pousser un peu loin et d’aller sur l’île de Waigeo, juste en face, pour trouver un homestay à côté d’un autre resort qui possède un dive center. Kostan nous amène au homestay Warimpurem qu’il connaît bien et qui se situe à cent mètres du resort. Malheureusement c’est complet, mais c’est pour une bonne raison. En effet, il s’y tient une réunion des membres de l’association stayrajaampat, qui regroupe les locaux qui tiennent des homestay, on y croise d’ailleurs Lindert, le grand frère de Kostan, et on discute longuement avec une jeune femme au sujet du développement du tourisme et de ce que cela implique pour eux, intéressant moment! Au final, on trouvera refuge au resort Dive Raja Ampat, d’où on organisera nos plongées (voir ici) et deux excursions (voir ici).

On en profite pour remercier chaleureusement Kostan et toute la famille Mambrasar pour leur chaleureux accueil, pour le soin qu’il prennent de leur homestay, l’énergie qu’ils mettent pour qu’on s’y sente comme à la maison, et l’envie de faire découvrir leur si belle nature aux voyageurs. On a eu un plaisir fabuleux à séjourner chez eux et on ne peut que vous le recommander!

OLYMPUS DIGITAL CAMERAInfos utiles et galerie photos

Stay Raja Ampat Association: Pour les backpackers ou petits budget, il y a assez peu d’infos disponibles sur ces îles, mis à part les sites qui vendent les croisières de plongées hors de prix où les resorts qui proposent des séjours de luxe. Mais heureusement, maintenant il y a stayrajaampat qui vous donnera toutes les infos necessaires pour planifier votre séjour.

Sorong et Waisai : Il faut prendre avec vous assez de cash pour tout votre séjour dans les îles, car il n’y a pas d’ATM ailleurs qu’à Sorong. Si vous avez un avion tôt depuis Sorong, vous avez meilleur temps de prendre un des deux hôtels à côté de l’aéroport, ils sont chers, mais c’est le plus pratique. Le moins cher est le Guardian Family Hôtel à 400’000 la chambre double (les prix sur leur site sont plus chers, voir ici), le pick-up pour l’aéroport est compris dedans. Sur Waisai, il y a quelques hôtels, dont certains que l’on trouve via  internet, mais également plusieurs inconnus au bataillon, comme celui dans lequel on s’y retrouvé à notre arrivée à Waisai. Vous pouvez donc demander aux locaux pour des adresses, les prix se situent enter 300’000 et 350’000 la chambre. Les prix des transports et bateaux sont assez chers, car ici l’essence l’est aussi, merci la corruption.

Permis d’entrée: Raja Amapt étant une réserve naturelle, il y a un permis de entrée à payer, à 1’000’000 de Rp par personne. L’office pour acheter le permis se trouve juste en face de l’aéroport, vous pouvez y accéder à pied. Pour savoir pourquoi et à quoi ça sert vous pouvez vous informer ici.

Comprendre Raja Ampat: Parce qu’il n’est pas facile de comprendre comment ça fonctionne, où est quoi, si c’est difficile d’accès, quelle île et quel homestay choisir, comment ça marche sur place etc, on vous donne nos impressions et quelques infos qu’on espère utiles, dans un prochains article. Ca peut prendre un peu du temps de faire vos recherches, mais ça en vaut clairement la peine!

Sea fans Homestay: Sur l’île de Manyaifuin, à plus de 70km de Waisai et trois heures de bateau, c’est un petit paradis perdu. 350’000 Rp la nuit par personne avec trois repas copieux. Le trajet pour y aller est de 2’800’000 Rp pour le bateau (à se partager entre les passagers) et idem pour le retour. L’excursion d’une journée à Wayag est à 5’000’000 Rp le bateau (environ 3h aller et 3h retour), mais uniquement possible si la météo est clémente, mieux vaut prévoir quelques jours sur place pour avoir une fenêtre de beau temps. Excursions snorkeling sur des spots particuliers entre 300’000 et 500’000 Rp le bateau. Leur page sur stayrajaampat ici.

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