Polynésie française Bilan et Budget

Notre Bilan pour la Polynésie française

Il y a des endroits parfois qui nous touchent plus que d’autres, sans qu’on sache vraiment pourquoi. On s’y sent simplement bien et tout paraît si naturel. Bon d’accord, il faut avouer qu’il est difficile de ne pas aimer le décor paradisiaque polynésien. Mais au delà du contexte insulaire qui fait rêver, la vie, les gens, la culture, la nature offrent une douceur sans pareil, et qu’on a réellement adoré et apprécié. Alors oui, tout n’est pas parfait (il y a bien ci et là des mauvaises habitudes occidentales, surtout françaises (;-)), qui ont été prises et principalement au niveau de l’administration ou de la politique pour ne citer que ceux-ci…), mais on touche quand même aisément au paradis dans ces archipels si lointain. En étant plongeur, on se trouve ici dans l’un des plus beaux endroits sur la planète pour mettre la tête sous l’eau, et même sans l’être, il faut admettre que les plages et les lagons sauraient charmer n’importe quel voyageur en quête de farniente. Et la Polynésie française ne se résume bien évidemment pas uniquement à son écosystème marin, bien au contraire, on trouve au dessus de la surface un nombre incalculable d’éléments qui font toute la poésie du Fenua (pour les non-initiés on entend par là le « territoire », la « terre », le « pays », ou « l’île » en tahitien). La Polynésie française n’est ni un DOM (département d’outre-mer) ni un TOM (territoire d’outre-mer) mais un POM (pays d’outre-mer), statut qui lui confère une autonomie plus grande vis-à-vis de la France, mais toute relative à vrai dire, et lui permet quand même de continuer à garder une identité culturelle forte. Où qu’on soit, du centre de Papeete, aux reculés atolls des Tuamotu, on se retrouve dépaysé totalement et souvent dans un monde parallèle, où se mélangent morceaux de France et traditions polynésiennes bien ancrées. Les paysages sont dignes des plus belles cartes postales, à la différence près qu’on
ne sort pas une plage de notre boîte aux lettre, on s’y repose face au lagon où les requins font partis du paysage et sont tout sauf craint, bien au contraire ils font partis du quotidien. On vit au rythme de la nature et des saisons, et le flegme polynésien est présent à tous les coins d’îles, le mot « fiu » illustre à lui seul la sérénité polynésienne face au stress (une bien belle définition ici). Et que dire du sens de l’accueil des polynésiens, si chaleureux et exotique. On mange un poisson cru au lait de coco si fraîchement pêché qu’on pourrait croire qu’il frétille encore dans l’assiette, on boit une Hinano (bière locale) face au coucher de soleil et on apprécie simplement le temps qui passe au son des vagues. Oui la Polynésie est un paradis, et oui il se mérite, mais il est impossible ici de regretter le prix de la destination ou la distance à parcourir pour y arriver, car une fois qu’on y est, on oublie tout, pour n’être plus que dans le moment présent. C’est aussi ça le bonheur.

 

Notre Itinéraire

Du 6 janvier au 7 février 2017, nous avons visité 7 îles sur deux archipels différents, l’archipel de la Société (Tahiti, Moorea, Huahine, Raiatea et Bora Bora) et l’archipel des Tuamotu (Rangiroa et Fakarava).

TahitiMoorea HuahineRaiateaBora BoraRangiroaFakaravaTahiti

 

Notre Budget

1 CHF = 111 XPF (Francs Pacifiques, à parité avec l’euro, 1€ = 119 XPF)

Les données ne comprennent pas l’achat du circuit multi-îles avec la compagnie Air Tahiti.

Total des dépenses en Polynésie française : 2’917.10 CHF pour un total de jours 32

Moyenne générale par jour et par personne : 45.60 CHF

Pass Air Tahiti:  Pour se déplacer d’île en île, nous avons opté pour la solution la plus rapide mais aussi la plus onéreuse, le circuit multi-îles que propose Air Tahiti. Valable 28 jours, c’est à vous de choisir votre circuit selon les pass proposés et vos attentes. En ce qui nous concerne, nous avons pris le pass Bora Bora-Tuamotu, idéal pour visiter les îles de la Société et les Tuamotu, à 522€ par personne en basse saison, soit 1’127 CHF pour les deux.

Hébergement: Là encore, notre budget ne reflète pas complètement la réalité. Nous avons eu la chance d’être hébergés près de la moitié des nuitées chez des amis à Tahiti et Fakarava. L’hébergement est cher en Polynésie et les prix sont très variables (de 1’900 XPF (17.30CHF) l’emplacement de tente à Huahine, à plus de 15’000 XPF (136 CHF) la nuitée dans un bel hôtel a Bora Bora avec une offre spéciale (mais le prix normal est généralement le double).

Plongées: Etant donné qu’on est plongeurs, autant dire qu’on attendait avec impatience d’y être, et on s’est pas fait prier pour mettre la tête sous l’eau à plusieurs reprises. Mais cela à un coût et il est évident que ça représente un certain budget (c’est la quasi totalité du poste « visites » dans le budget ci-dessus). Il faut compter environ 70 CHF (65€) par plongée (peut descendre jusqu’à 55 CHF (50€) la plongée selon les forfaits multi-plongées, généralement valables pour deux personnes), équipement fourni. Choisissez bien vos clubs de plongée et ce sont souvent les petites structures qui sont les plus sympa, ne vous jetez pas sur les clubs des grands hôtels qui sont un peu des usines (et bien souvent imposent les horaires sans tenir compte des marées). Plus d’infos dans notre article dédié à nos plongées en Polynésie We Dive it.

Ce qu’on retient de le Polynésie française

 

  • La différence entre les archipels: la Polynésie ne se résume pas qu’aux plages de Bora Bora et la réduire uniquement à cela serait une grande erreur. Avec pas moins de 118 îles étalées sur une surface équivalente à l’Europe, on y récence une diversité certaine dont on a pas toujours conscience. Il y a cinq archipels, formés à des époques géologiques bien différentes, ce qui leur confère des paysages et particularités distinctes. Ainsi, l’archipel des Marquises, tout au nord, est bien isolé des autres, tant au niveau géographique, climatique que culturel, et l’archipel des australes, tout au sud bien plus frais que le reste des îles. Au centre, l’archipel des îles de la société (îles du vent et îles sous le vent, comprenant notamment les célèbres îles de Tahiti, Bora Bora ou Moorea) est le plus peuplé et possède les plus grandes surfaces terrestres. Un peu plus au nord, les archipels des Tuamotus et Gambiers, sont constitués d’un environnement spécial, car ici il n’y a que des atolls, restes de la couronne corallienne qui bordait autrefois le pourtour d’une île haute qui s’est enfoncée dans les profondeurs pour laisser la place à un lagon. Ainsi, toutes ces particularités permettent à la Polynésie française de jouir d’une diversité remarquable en matière de paysages et d’environnement, entre îles hautes et montagneuses, récifs coralliens, forêt tropicale et zone plus tempérées.

 

  • La beauté des paysages: inutile d’en raconter trop ici, les photos parlent d’elles-mêmes. Quand on pense Polynésie, on pense plages de sable blanc et cocotiers et il s’avère que c’est tout à fait vrai, en précisant quand même que ça n’est de loin pas la majorité des côtes. Il n’est pas rare de se retrouver au bord de l’eau sur le platier (épaisseur de corail coupant) ou sur des plages noires (Eh oui c’est des îles volcaniques à la base), voir même sur des plages de sable blanc certes, mais artificielles car construites par des grands hôtels luxueux. Malgré tout, il y a des endroits absolument paradisiaques un peu partout et de manière tout à fait certaine, les plus belles plages se trouvent dans les Tuamotus. D’autres part, les îles de la société offrent, de part leur aspect montagneux de spectaculaires panoramas en hauteur sur les lagons, la jungle et l’océan, mélangeant le vert, le bleu et le turquoise de manière impressionnante! Et sous l’eau les paysages sont tout aussi époustouflants, avec une profusion ahurissante de vie marine et une diversité à couper le souffle. Et le tout étant en excellent état.

 

  • La culture polynésienne: la culture polynésienne étant la culture originelle des maoris de Nouvelle-Zélande qu’on avait déjà adorée, on admet être sous le charme de sa richesse et de sa beauté. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’on en revient avec un tatouage en plus. Ici, on a la sensation d’une réelle symbiose entre la nature et la culture, et chaque habitant sait parfaitement tirer profit des ressources qui l’entourent avec un respect appuyé. Le polynésien utilise à merveille ce que la nature lui offre quotidiennement et vit au rythme de celle-ci. Les traditions sont ancrées très profondément dans la vie des habitants et se rencontrent à tous les niveaux, de la nourriture aux activités économiques, du sport à la spiritualité. Le phénomène d’insularité (isolement géographique dû à la vie sur une île) est présent partout et imprime une vision du monde à part. Le rapport au temps s’en trouve modifié (par rapport au nôtre) et n’est clairement pas le même que sous nos latitudes. Les tikis, les tatouages, le heiva (festivités culturelles et sportives), la pêche, les requins, l’océan, sont autant d’éléments indissociables de la Polynésie française et qui lui donne un identité profonde et forte qu’on a eu un plaisir incroyable à (re)découvrir.

 

  • Le monde sous-marin : étant tous deux plongeurs et passionnés par la monde subaquatique, forcément on en a pris plein les yeux. Les fonds marins polynésiens sont parmi les plus beaux et les plus riches du monde. Il suffit d’enfiler son masque pour tomber nez à nez avec des patates de corail, des requins, des raies et des milliers de poissons. Même si la biodiversité y est un peu moins riche qu’à Raja Ampat, on doit admettre que c’est LE paradis de tout plongeur, tant on peut y voir des animaux et des paysages sous-marins incroyables. Et chaque spot a ses spécificités propres, la plongée avec les requins tigre à Tahiti, avec les requins citrons à Moorea, avec les raies manta à Bora Bora, dans l’atoll le plus poissonneux de l’archipel à Tikehau, dans la passe la plus prolifique du monde en termes de « gros » à Rangiroa, ou le fameux mur de requins de Fakarava, et bien sûr les dauphins potentiellement partout, on est servis à tous les niveaux! Et le spectacle est simplement unique et incroyable. Les récifs sont dans l’ensemble bien protégés et font l’objet d’une protection consciente et constante. Symbole d’un équilibre fragile mais qui semble trouvé, la migration des baleines à toujours lieu dans les eaux polynésiennes entre juillet et septembre et c’est l’un des rares endroits au monde où il est possible de les observer en snorkelling ou de les voir passer à proximité lors d’une plongée. Et si vous y aller pour cela, alors merci de ne passer que par des organisations respectueuses des règles d’approche de ces magnifiques mammifères.

  • L’accueil polynésien: la barrière de la langue n’étant pas présente ici, peut-être que notre avis est un peu biaisé par rapport à d’autres pays, mais on doit souligner le formidable accueil que nous ont réservés les habitants. Partout, nous avons été accueilli chaleureusement, simplement et par de larges sourires, et certainement que l’absence de vouvoiement y est pour beaucoup, levant rapidement les barrières et la distance qu’il peut poser chez nous. Les polynésiens, pour peu qu’on s’intéresse un peu à leur Fenua, partagent volontiers leurs connaissances et leur histoires avec entrain et bonne humeur et c’est un réel bonheur de les écouter, avec parfois un petit ton taquin qu’on est pas toujours sûr de savoir comment interpréter (ceux qui s’y sont rendu savent de quoi on parle). On s’y est toujours senti les bienvenus, et souvent, on nous a donné un coup de main pour trouver notre chemin ou des infos particulières, et c’est toujours face à de grands sourires que nous avons rencontré la population. Merci la Polynésie! Et on souligne encore que la coutume est toujours superbement respectée, et qu’à chaque arrivée (ou presque) on a reçu un collier de fleurs (que ça sent bon!) et à chaque départ, un collier de coquillages (éphémère pour le premier et durable pour le second), une tradition bien ancrée qui fait plaisir aux yeux et aux narines et surtout chaud au coeur!

 

Sites visités et inscrits à l’UNESCO

Il n’y a actuellement pas de sites inscrits au patrimoine mondial de l’humanité en Polynésie française, et c’est bien dommage. Malgré tout, le marae Taputapuatea sur l’île de Raiatea est candidat à une inscription prochaine.

 

Nos rencontres

Pour ceux qui ne le savent pas encore, Lorin y avait passé 4 mois en 2007-2008 pour un travail de terrain universitaire sur l’atoll de Fakarava (oui dur dur la vie d’étudiant, plus d’info sur le sujet d’étude prochainement). Venir en Polynésie c’était donc l’occasion de revoir des amis tant à Tahiti qu’à Fakarava, mais aussi de faire de nouvelles connaissances parmi les voyageurs-plongeurs.

Tahiti : Inutile de dire que revenir à Tahiti (pour Lorin) c’était un peu comme arriver à la maison. Nous avons été magnifiquement accueilli chez Sabine et Éric, sur les hauteurs de Mahina, qui nous ont mis chambre et scooter à disposition et avec qui on a goûté plein de spécialités locales. Nous y avons bien évidemment retrouvé Nadia, chez qui Lorin avait passé également pas mal de temps lors de son premier voyage, l’occasion de se revoir et de partager à nouveau de superbes moments d’amitié autour d’un verre. Merci encore à vous tous pour cet incroyable accueil!

Rangiroa : Arrivé à Rangiroa, nous avons choisi un club de plongée un peu hasard, mais comme le hasard n’existe pas en voyage, nous sommes tombé sur celui de Thomas Perceval, le frère de Vincent chez qui nous devions nous rendre quelques jours plus tard à Fakarava. On y a fait la connaissance de toute l’équipe de Yaka Plongée qu’on ne peut que vous conseiller si vous vous rendez à Rangi pour plonger. On s’est immergé avec Vincent et Angélique Albertini, deux parisiens qui ont alignés les plongées entre Tikehau, Rangiroa et Fakarava (où on les a d’ailleurs recroisés le temps d’une bière). Et on a fait la connaissance d’un magnifique couple, Christelle et François qui voyagent autour du monde avec leur petite et mignonne Charlie et qu’on a revus également sur Fakarava.

Fakarava : Poser le pied à Fakarava, c’était bien évidement pour revoir Sidonie Snow et toute sa famille chez qui Lorin avait passé près de 4 mois durant son travail de terrain en 2008. Autant dire qu’on a été accueilli incroyablement chez elle et son ami Vincent  Perceval et leur famille. Vincent qui tient également le centre Kaïna Plongée, placé dans le village de Rotoava et qu’on vous recommande fortement pour le professionnalisme et la qualité d’encadrement (un plongée par sortie, ce qui permet d’être toujours dans les conditions optimales de marée, plus d’infos ici). On y a (re)vu Tamatea et Jean les frères de Sidonie, Maïma (la compagne de Jean), et les trois enfants de Sidonie, Ariihei, Ariihtu et Ariihau (si ça s’écrit comme ça… 😉 ) et qui ont bien grandi! Un grand grand merci encore pour votre accueil incroyable, vous n’imaginez pas le plaisir qu’on a eu à passer ces quelques jours chez vous! Mauruuru Roa comme on dit et à très bientôt!

 

La Polynésie française, est-ce qu’on y retournerait ?

Si on a bien une certitude à ce sujet c’est la réponse, qui est un grand OUI ! Et on attendra pas 10 ans avant d’y remettre les pieds! On y a planté nos racines (merci encore Sabine et Eric, on espère que nos plantes se portent bien!), on y a des amis, on y a vécu des moments exceptionnels et inoubliables, on a encore pas mal de plongées à y faire et surtout on y est clairement attaché!

 

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